vendredi 26 décembre 2008

Ouf ...

Coucou tout le monde,

Donc, joyeuses fêtes a vous tous ... ça, c'est fait !

J'ai passé une bonne partie de la journée a répondre a vos e-mails.
Ne m'en voulez pas si j'ai mis un temps fou à le faire pour certains, mais j'en avais vraiment beaucoup, et ceux qui me connaissent bien savent que l'organisation est une de mes nombreuses qualités ! ;-)

Les choses commencent a bouger ici, et avec un peu de chance, je vais pouvoir changer de mode de vie très vite, et devenir enfin le backpacker libre que je rêve d'être.
Donc pas mal de choses de prévues pour les jours a venir, et peut-être un accès au net beaucoup plus difficile dorénavant.


En ce qui me concerne, je n'ai malheureusement pas pu faire de bonhomme de neige cette année ... j'ai pas le temps ... on peu pas tout faire non, plus, entre la plage et le bonhomme de neige, il faut choisir ;-)



Quoi qu'il en soit, profitez bien des fêtes pour ceux qui ont la chance de les passer en famille ou entre amis ... bien fait pour vos gueules, les autres ! Gniarc gniarc gniarc ...

Prenez soin de vous, et ne profitez bien du foie-gras, du champagne et des chocolats.

Oh ... un pingouin !

Ce matin (24 décembre), je rentre dans la chambre et je vois mon coloc en costard cravate. Ah, il doit avoir un rendez vous, je lui demande.
"Non !"
Ah, et pourquoi t'es tu habillé comme ça alors ?
"Ben, on est le 24 décembre, c'est noël !!!
_ Oui, et ...
_ Eh ben, c'est noël aujourd'hui !
_ Oui, mais pourquoi t'es en costard, t'as prévu de faire quelque chose de spécial ?"


C'est là qu'il m'a expliqué qu'en Suède, tout le monde se met sur son 31 pour le 24.
Du coup, ça m'a fait rire de le voir petit déjeuner au saut du lit, en costard.
J'étais surpris en le voyant comme ça, mais il à été lui aussi très surpris qu'en France, un pays réputé pour la mode et le savoir vivre, on ne fasse pas la même chose.

Nous avions prévu de faire un repas commun pour le réveillon, mais le matin, Tzang dit qu'elle bosse finalement, June aussi, Séda ne sera pas là. Ok, on va faire avec le reste.
Manque de bol, le reste n'était pas de très bonne qualité non plus. Je suis rentré en fin d'aprem, et j'ai entendu Pauline (la chinoise) et Prétibha (l'Indienne) s'engueuler (c'est bien la première fois!). Du coup, les deux filles ne voulant pas se parler, il allait être difficile de se retrouver autour d'une table, et quand je vais voir Andréas, je le retrouve en jogging.
"T'étais pas en costard ce matin ?
_Si, mais là, j'ai commencé a boire, donc, adieux la cravate.
_Ok !"


Bon, bin il ne me reste plus qu'a me faire un super sandiwh de compèt avec des ingrédients "de chez nous" que j'ai réussi a trouver.
... adieux le repas commun ... bonjour le sandwich ... et tiens ... bonjour madame la bière ;-)

Non ... je ne suis pas difféwent !

Petite discussion avec mon ancienne coloc croate Marija. Je lui parle de ma famille, tout ça tout ça, et je lui dit ce que font les gens de mon entourage ... quand tout a coup, elle éclate de rire !
Ah, qu'est-ce que j'ai pu dire cette fois ?!?
Après s'être un peu calmée, elle arrive a me dire:
"_ Tu es sur ???
_ Euh ... oui ... enfin ...
_ Tu es sur que ton père est Somalien !?!
_ QUOI ??? Ah non ... ok, j'ai pas dit Somalien, j'ai dit sommelier!"


Effectivement, en anglais la différence est minime entre "somalian" et "somelieuw", et en plus, le mot le plus commun est "wine waiter".


Dans la série j'aurai mieux fait de me taire:

J'ai réussi a convaincre notre coloc turque (Séda) de nous rejoindre, Andréas et moi pour un poker (texas Hold'em pour les connaisseurs). Comme elle ne connaissait pas les règles, je me suis fait un joie de les lui expliquer avec tout l'arsenal vocabularistique qu'Andréas m'a appri.
"Donc, là, tu vois, avec mon As, je remporte le tour car il a plus de valeur que ta reine"
Andréas éclate de rire!
"Tu devrais plutot prononcer "heys" que "ass" !!!"
"..."

(Pour ceux qui n'ont pas fait de latin, "Ass", c'est le cul)
Oui, c'est vrai que l'accent Français est réputé pour être romantique, mais à ce niveau de la conversation, ça serai bruler les étapes.

vendredi 19 décembre 2008

Red Hot Chili Pepper

Depuis quelques jours, j'arrive a avoir des discussions sympa avec tous mes "flat-mates", je crois que je commence a créer une petite synergie dans l'appart. Du coup, j'ai lancé l'idée qu'on pourrait faire un repas tous ensemble pour noël, au cours du quel chacun ferai un plat typique de son pays.
Tour le monde à été enthousiaste.

Ce soir, Prétibha (ma coloc Indienne), à décidé de prendre un peu d'avance, et a fait un plat "de chez elle" à l'attention de tous ses gentils colocataires. Comme je faisais visiter l'appart à un Français pour qu'il prenne ma succession, je n'ai pas mangé avec les autres. Quand je suis rentré, elle m'a gentiment servi à manger … "hum … ça sent bon !" Première bouchée: "c'est épicé quand même !" Elle me répond: "oh, mince … trop ?", je crois que la larme que j'avais au coin de l'œil après la deuxième bouchée a servi de réponse.
J'ai eu bien des difficultés a finir, et j'ai du boire 2 fois le volume de riz en jus de fruit pour y arriver. Elle m'a demandé si je voulais qu'elle refasse du riz pour pouvoir diluer un peu les épices. J'en profite pour lui demander quelles épices elle a pu bien mettre là dedans.
"Oh, pas grand chose, ail, curry, chilli, poivre …
_ … ah, ben je comprends mieux là !!!
_Je suis étonnée (me dit elle) pauline (la chinoise) en à mangé aussi, et elle n'a pas trouvé ça particulièrement fort.
_ … ah ! Ben on doit pas être fait avec les mêmes matériaux que vous, nous les occidentaux !

Elle me promi que pour le réveillon, elle ferai attention a ne pas mettre autant (aussi peu ?!?) d'épices.



Le temps d'écrire ce message, Andréas (mon coloc suédois), rentre dans la chambre et me dit:
"Toi qui est biologiste, tu sais ce que c'est les papilles gustatives !
_Euh, oui.
_Et bien moi je n'en ai plus.
_ah bon, et elles sont parties où … lol ?
_Je viens de manger le plat de prétibha … Comme tu m'avais prévenu que c'était fort, j'ai coupé le riz avec des pattes, et une sauce douce et bien … j'ai la bouche en feux, et je transpire de partout."


Et pourtant, lui, il est "Made in Korea", donc, non, ça ne doit pas être génétique cette tolérance aux épices.
… affaire a suivre.

jeudi 18 décembre 2008

Ca y'est, je sens que ça rentre ... je parle de l'anglais hein !?!

Avant hier, j'ai acheté deux livres. Un très sérieux pour maîtriser les notions grammaticales nécessaires au maniement de la langue de Shakespeare, et l'autre beaucoup plus "light" pour apprendre le "slang", autrement dit l'argot local.

Hier j'ai passé ma fin de soirée avec un Malaisien, donc bilingue anglais, et j'ai réussi a lui expliquer la théorie des cordes, certains principes des dimensions parallèles, et je crois avoir tout compris de ces explications sur l'astrologie.

Ce soir, j'ai rencontré Marija, mon ancienne coloc croate, et on a discuté un bon moment sur darling harbour. Elle m'a dit qu'elle trouvait que mon anglais s'était amélioré depuis une semaine qu'on ne s'était pas vus.



J'ai vraiment l'impression que je commence à m'améliorer.
Et le pire, c'est que j'ai pas encore eu le courage d'ouvrir les livres ;-)

Mais je ne suis pas le seul a galérer.
Chaque fois que je dit a des aussies que je suis français, ils sont tout fier de me sortir les 2 seules phrases qu'ils on apprit en français:
"C'ey le vi", autrement dit, la seule phrase de la chanson qu'ils comprennent: "C'est la vie" !
La deuxième, ils la connaissent tous, mais là où ça m'a fait le plus rire, c'est quand un vendeur dans un magasin de sport me l'a sortie entre 2 tentes et des sacs de couchage: "Oh, you're french ! yeah ... fwew d'jak, fwew d'jak ... dowmay vou, dowmay vou ..."

Les allemands quand à eux on été traumatisé dès leur plus jeune âge par une phrase dont ils se rappellent tous :"Je m'appelle Pierre Roussel, et le magnétophone ne marche pas."

Ce matin, j'étais en train d'écouter de la salsa, et je me suis dit que j'aimerai vraiment rencontrer un hispanophone pour parler un peu espagnol ... ça me manque. Et comme par hasard, l'après-midi même, mon vœux est exaucé, je rencontre dans l'ascenseur une espagnole qui est ici pour étudier l'anglais.
Et finalement, il 'y a pas que des asiats dans l'immeuble. J'ai eu l'occasion de rencontrer plein de brésiliens (il y'en a toute une armée au 16ème étage), et ce sont bien les plus sympas, c'est très facile de sympathiser avec eux ... c'est sur, comparé aux asiats, ils n'ont pas beaucoup d'efforts a faire.

J'ai mis au moins 2h à écrire ce message, car j'ai eu une longue discussion avec Andréas mon "flat-mate", qui m'a donné les notions fondamentales en économie pour comprendre un peu mieux d'où est née la crise actuelle, et où cela peut nous mener. Niveau compréhension, ça passe bien.

En tout cas, cela m'a rappelé que je suis un peu un François Pignon. J'ai décidé d'être VRP avec mon véhicule perso quand le cours du pétrole était au plus haut, je suis parti dès qu'il a commencé a redescendre, ce qui m'a fait des frais monstrueux! Et je décide de devenir backpacker au pire moment possible: le travail est de plus en plus dur a trouver, en plus c'est le début de l'été, et les équipes de saisonniers ont été formées avant que j'arrive ... c'est à dire que je m'apprete a adopter un mode de vie nomade, en allant au grès des vents pour trouver des jobs me permettant de financer mon séjour au moment ... où ce mode de vie tend a disparaître ...



Même pas peur ... ch'uis un catcheur !

lundi 15 décembre 2008

C'est pas la taille qui compte ...

Donc Marija est partie, elle est remplacée par une turque que je n'ai pas encore rencontrée.
Ce soir, grand moment! J'étais en train (d'essayer) de manger tranquillement dans ma chambre, quand pour la 4ème fois, on toque à la porte pour me voir.
Cette fois-ci, c'est Prétiba (l'indienne), qui veux me voir. Elle est avec ... la turque, et elle veut savoir si j'ai besoin de toute la place dans le placard dans lequel je range mes aliments. Comme on est 7 dans la même cuisine, chacun a 1 voir 2 placards attribué(s). Comme j'ai quasiment rien, je dit a la turque qu'elle peut mettre ses affaires avec les miennes dans mon placard, il y a largement la place. Puis, je fus illuminé: "Mais pourquoi tu prends pas l'ancien placard de Marija au dessus du frigo ???" Les deux filles me regardent avec un sourrire gêné ... "On est trop petites !"
"..."
Je regarde mon coloc en train de jouer a la console à côté, qui a lui aussi du mal a retenir un fou rire.
C'est vrai que même si on les prends toutes les deux ... y'a pas grand chose a manger !
Elles doivent tout juste dépasser le mettre et demi. Ok, no worries, on change de placard. Mais finalement, j'ai pas pu m'empêcher de rire, et l'ambiance s'est détendue. Du coup, j'ai demandé à l'indienne qui écoutait des musiques de film de Bollywood de m'apprendre la danse du ventre, et la turque m'a promis qu'on danserai la salsa un de ces soirs.

dimanche 14 décembre 2008

Jérémie est scan-da-li-sé !


"Tout a fait ... je suis SCAN-DA-LI-SE !!!"

J'ai pas un niveau d'anglais si catastrophique que ça par rapport à bon nombre des mes camarades de classe. Et pourtant, c'est un boulet que je traine tous les jours.
Comparativement à tous les autres pays européens où les jeunes sont déjà quadrilingues au CP, en France, on a vraiment un niveau déplorable. Si on veux chercher un job, ici, dans lequel il faille un minimum de discussion, on ne fait pas le poids par rapport aux autres étrangers.
Alors, il est évident que j'aurai du mieux me préparer avant mon départ, que je pourrai prendre des cours, que je n'ai qu'a faire des efforts... mais ce que je veux souligner, c'est que si l'on se positionne à un niveau sensiblement différent, on peux se rendre compte que c'est un pays tout entier qui peut être amené a rater des opportunités d'échanges (financiers, culturels, artistiques, commerciaux, idéologiques ...) tout simplement car on ne met pas en place au niveau scolaire les moyens suffisants pour que les individus puissent maîtriser cet outil qu'est l'anglais.
Bon, alors je vois ceux du fond me dire: "Ouais ... mais de toutes façons l'anglais c'est fini ... maintenant il faut se mettre au chinois car c'est eux qui vont nous bouffer ..."
A ceux là je répondrai avec beaucoup de mépris: "M'en fout ... maintenant, moi, je sais faire du riz avec la "machine à riz" ... je survivrai !"

samedi 13 décembre 2008

Décidement ...

Hier soir, je faisais (encore) cuire du riz, mais cette fois dans la "machine à riz" que j'ai domestiqué (héhé), quand Tzang (la nouvelle Thaï) qui passait par là me demande "C'est toi qui fais du riz ?!?". Elle a été tout aussi surprise de ma réponse. Mais elle, ça l'a plutôt fait rire. Donc, qu'ils soient chinois ou thaï, les asiats sont bien persuadés d'être les seuls sur terre a manger ces petits grains blancs.

Sinon, un peu de vocabulaire, comme il fait (normalement) très chaud ici, les gens portent souvent des tongs, a fortiori les asiats. Ici, ils appellent ça tout simplement des "flip flop" !

Aujourd'hui, ma coloc Croate, Marija, nous a quitté. Elle a trouvé un autre appart, et a réussi a écourter son préavis. Je crois qu'il y a beaucoup d'enseignements a tirer de ce départ, et surtout qu'il est temps que je parte moi aussi. Le loyer est super élevé, les asiats ne parlent pas beaucoup, Marija est partie, et mon coloc est tombé du côté obscur de la force (Il a acheté une PlayStation 2 avec Gran Tourismo 4), du coup, on discute moins.
Donc, si j'ai pas l'occasion de discuter, autant que je me barre d'ici pour trouver un endroit moins cher, et surtout où je serai susceptible de rencontrer pleins de gens. Quitte a aller dans un Backpack. J'ai eu l'occasion de m'y rendre pour voir les annonces pour le boulot à plusieurs reprises, et même s'il faut partager la chambre avec 4,6 ou 8 personnes, que c'est pas toujours très propre et que c'est plus cher, je ne peux pas dans l'état actuel des choses me permettre le luxe d'un préavis. surtout qu'il y règne une ambiance de feux, et que je serai a même d'y trouver plus facilement du boulot.

En parlant de boulot, j'en profite pour vous faire partager un point de vue ...

jeudi 11 décembre 2008

On va faire un plouf ... euh ?!?

Aujourd'hui, je me suis aventuré au nord, toujours a la recherche de boulot.
Je suis tombé (presque par hasard) sur l'opéra. C'est vrai que c'est grand quand même. Juste a coté, le Harbour Bridge, qui est tout aussi impressionnant de part ses dimensions. Puis, comme je marchais depuis pas mal de temps, je me suis assis a coté de 3 pécheurs, au niveau des quais. En tant que grand pêcheur je me suis demandé quel genre de poisson on pouvait trouver à cette latitude. J'ai regardé dans l'eau, on sais jamais ... Et bien je n'ai vu aucun poisson ... et même s'il y en avait eu, je ne les aurais pas vus ... ça grouillait de méduses, dans tous les sens, à toutes les profondeurs, il devait y'en avoir au moins, 50 par mettre cube ! L'envie d'aller faire un plouf m'a passé très vite. je n'avais jamais vu ça !
Cela m'a rappelé les joies des activités marines ici. Entre les requins un peu partout, les crocodiles marins au nord, les méduses à l'est et les serpents marins ... je suis bien content d'avoir une piscine dans mon immeuble !

Les 4 saisons ...

Après un autre repas a base de riz, je passe une bonne partie de la soirée a discuter avec "pauline", la chinoise. Alors pourquoi je met son nom entre guillemets, parceque j'ai appris que la plupart des asiats changent de nom quand ils arrivent ici. Une nouvelle fille est arrivée dans l'appart, une Thaï. Elle a dit s'appeler Tzang, et la croate lui a demandé si c'était son vrai nom, ce qui m'a surpris ! Je me suis dit, elle regarde trop la télé et prends tous les jaunes pour des agents secrets ?!? Puis j'ai eu l'explication. En fait, la plupart des asiats ont des noms imprononçables pour les australiens, du coup, ils en prennent un autre quand ils débarquent. Et là, tout devint clair dans mon esprit. Comme de par hasard, mes proprios, qui sont des petits Thaïlandais (cette fois, c'est sûr ... c'est un pléonasme) s'appellent Bob et May.
La première fois qu'il m'a dit son nom, j'ai cru que bob se foutait de moi, mais c'est son nom "d'ici", et les deux autre thaïlandaises s'appellent may et june, soit: mai et juin. Donc c'est décidé, je vais me rebaptiser en jean-pierre novembre !

Donc, je discutait avec "pauline" sans connaitre son vrai nom, et j'ai appris beaucoup de choses. Elle m'a posé une question toute bête :"Qu'est-ce que tu penses de tziarkodzi ?" ... Pardon ? ... ah, Sarkozy !!! Et on a parlé de pas mal de choses, ce qui nous à amené a évoquer la question tibétaine. J'ai eu l'occasion d'apprendre beaucoup de choses sur la chine en général, sur les problèmes avec le tibet et d'autres régions qui souhaitent l'indépendance. Et si j'ai bien saisi les subtilités de la conversation, je crois que j'ai surtout appris a quel point un endoctrinement important, comme cela peut l'être dans une dictature communiste, peut avoir de l'emprise sur la façon de penser des gens. Mais après avoir évoqué la question taïwanaise, nous étions d'accord sur un point ... la plupart des problèmes que peut rencontrer la chine sont engendrés par les USA. Cela me rappelle certaines discussions concernant Cuba, et d'autres encore concernant les pays des grands lacs en Afrique ou même l'Iracq ... les USA sont très probablement la cause de la plupart des tragédies actuelles.

Lorsque je discutais avec Ivonne des problèmes que l'on peut rencontrer a Cuba, souvent elle me disait: "c'est compliqué (sous entendu je préfère pas en parler) si tu veux savoir, vas-y et tu comprendra mieux !" Et bien c'est exactement la réponse que j'ai eu quand j'ai demandé a l'indienne pourquoi elle ne prévoyait pas de rentrer dans son pays.
...
J'ai pas mal de voyages en perspective donc ...

dimanche 7 décembre 2008

Plus on est de fous ... plus on riz !


Ce soir, je me suis mis a faire la cuisine … pour la première fois depuis mon arrivée. J'ai tenté de faire du riz avec lardons et sauce bolognèse. Je suis tombé sur une machine qui ne sert qu'à la cuisson du riz, mais je ne savais pas très bien comment cela fonctionnait, je l'ai donc fait a la casserole … à l'ancienne! Évidement, tout a foiré, il n'y avais pas assez d'eau, heureusement que ma coloc indienne est intervenue pour m'aider a rattraper le tir. Soudain, La chinoise qui passait par là me demande « c'est pour qui le riz », je lui répond que c'est pour moi. Elle est restée stoïque, puis après quelques secondes, elle a reparlé: « je pensais qu'il n'y avait que les asiatiques qui mangeaient du riz! » … euh … non, en occident ça nous arrive aussi … enfin, il me semble.

Ah, enfin ... de la mousse !

Ce soir, le couple Allemand/Hollandais que j'ai rencontré en couchsurfing m'invitent a une soirée organisée par et pour des couchsurfeurs près de « the rocks » au nord. Et bien, ça m'a fait beaucoup de bien, car depuis 3 jours, je commence a vraiment stresser avec tous ces problèmes d'appart et de boulot, je n'en vois plus le bout, et la situation commence a devenir tendue. Et bien, c'est le moment d'oublier tout ça, allez, on se fait de nouveaux copains, tiens, encore pas mal de français. On part avec je ne sais pas qui je ne sais pas où, dans je ne sais pas quel bus, je me retrouve bien loin de chez moi, et surtout, j'en profite pour boire ma première bière depuis mon arrivée sur le sol australien. Étant donné que tous les soirs, je cherchais du boulot et que je rentrais tard, je n'avais pas encore eu l'occasion d'en prendre une. Et bien, celle là, je l'ai vraiment appréciée. Entouré de nouveaux amis, un australien d'origine asiatique qui ressemble a Jackie Chan, un singapourien qui a appris le français avec un livre en 3 semaines, un ingénieur chimiste Danois qui travaille dans une fabrique de bière, et ... encore des français ! Ce qui est marrant, c'est que cette fois-ci, avec les français, on a parlé anglais presque tout le temps … même si on était qu'entre nous. Ça fait bizarre, on se sent un peu con dès fois, on se dit pourquoi est-ce qu'on s'emmerde a essayer de faire des phrases caduques alors que ça irai cent fois plus vite en français … mais bon, c'est rigolo quand même, et surtout, ça participe a la progression de tout le monde.

Pulsion meurtrière


Ce soir, mon coloc rentre du boulot vers 1h du mat avec une assiette. Il a en fait des tranches de pain frais … du vrai … comme chez nous … comme celui que je n'ai pas mangé depuis très longtemps. Je le regarde donc manger une a une ses tartines avec du beurre, j'ai envie de lui sauter dessus, de lui piquer ses tartines, et de jeter le corps par dessus le balcon … ça fait tellement longtemps que j'ai pas mangé du vrai pain … il à l'air trop bon en plus !! Tampis, il a tout fini … snif! Tout a coup, j'entends quelqu'un qui rentre dans le salon. C'est Marija, qui est morte de rire. J'essaie de savoir ce qui lui arrive, elle n'arrive pas a parler. Je la voie en train de découper un énorme poche cartonnée. Je ne comprends toujours pas. Quand tout a coup, je vois ce qu'il y a dans la poche … des pains. Elle bosse dans un resto elle aussi, et elle a ramené un poche entière de petits pains, on s'en occupe comme d'un trésor, elle me demande si j'en veux un … « a ton avis !?! », je tends les mains, elle me dit « no » « Comment ça non! On rigole plus là, on parle de pain, c'est sérieux !!! » elle me dit « non, va chercher une poche », je m'exécute. En fait, elle a décidé de partager son sac en 2, juste avec moi ! Je me retrouve donc avec une vingtaine de petits pains dans une poche plastique que j'essaie de planquer dans le frigo. Mais il y'en à un qui a vu son espérance de vie diminuer rapidement, même s'il est 2h du mat et que je vais me coucher, il faut au moins que j'en mange un!

Le début des emmerdes

Je discute avec mon coloc de l'appart, du loyer, de la caution, et je lui dit que de toutes façons je ne vais pas rester bien longtemps ici. Il me dit que c'est dommage, car je vais perdre ma caution! QUOI ?!?

Il m'explique que la durée minimale d'occupation est de 3 mois. « Mais hier, les proprios ne m'ont rien dit a ce sujet! » Il me montre son contrat, sur lequel est effectivement stipulé une période de trois mois.

C'est là qu'a commencé un petite période de stress. Ok, alors il va falloir que je trouve une astuce pour m'esquiver tout en récupérant ma caution. Mais au cas ou ils me disent que si je ne reste pas trois moi, je doive partir dessuite, il me faut un plan B. Allez, c'est reparti dans les annonces. Et là, en passant un peu plus de temps, je me rends compte de toutes les subtilités de la vie à sydney. On peux voir dans les annonces « Nobody live in the living room », ce qui signifie que l'on peux si on veut regarder la télé ou discuter un peu tard, sans déranger personne. Dans certains endroits, il est stipulé que le loyer comprends toutes les charges ( électricité, gaz, eau, et même … riz) « No bill + free rice » apparemment, il est dans la coutume asiatique de fournir du riz gratuitement à ses locataires. Puis, il y a des annonces, qui font rêver, genre, appartement dans une tour, avec piscine, sauna, salle de sport … Je me dit que ça serai bien ça ! Allez, je prends 4 rendez-vous pour le lendemain, tout en prenant soin d'esquiver les proprios.

Et bien, j'ai vu de tout, du taudis au grand standing, de la chambre seul a la chambre a partager a 4, de tous les prix. J'ai même visité un appart dans une tour, où il y a un étage entier consacré aux activités sportives (piscine, jaccuzi, spa, sauna, salle de sport, salle de ping-pong et même, tenez vous bien … un mini golf en plein air) Tout ça en plein milieu de la tour et au 7ème étage. Mais il était occupé par des jeunes, qui avaient l'air de bien s'amuser, et je recherche quelque chose de plus calme. En tout cas, je tiens a remercier ma coloc croate (Marjia) pour tous les tuyaux qu'elle a pu me donner et l'aide précieuse qu'elle m'a apporté.

En rentrant chez moi, j'ai appris qu'il y avait aussi une piscine et un sauna dans mon immeuble. « Non, pas possible !». En fait, Il y en a dans toutes les tours ici, et c'est tellement évident, que les gens ne le stipulent pas forcément dans les annonces. Du coup, arrivé dans le hall de mon immeuble, je cherche la piscine … impossible a trouver. Je monte dans l'ascenseur, et je vois une fille simplement vêtue d'une serviette de bain, et encore mouillée. Je lui demande « Do you know where is the swiming pool ? », elle me répond, « on peux parler français si tu veux! » Ah bé tiens, encore une. Elle est ici depuis un mois, avec une autre française, au même étage que moi. Elle m'invite a passer les voir ce soir pour aller a une soirée, mais je n'aurais pas le temps, je doit chercher du boulot.



Du coup, après mûre réflexion, je décide de prendre un des apparts que j'ai visité, beaucoup moins cher que l'actuel, et avec le fameux « free rice included » pour le fun ! J'appelle pour confirmer, et là, à n'y rien comprendre, le proprio me dit, je vous rappelle demain matin. Quoi ?!? Non, il me faut une réponse dessuite, pour savoir quoi dire a mes actuels proprios, soit je demande a rester quand même, soit je pars. Il ne peux pas me donner de réponse.

Je demande a voir les proprios et après une petite négociation, il acceptent que je reste tant que je les préviens au moins 2 semaines a l'avance que je vais partir.

Donc ... mon chez moi ... et chez les autres finalement !

Sur ce … après une série de dépannages informatiques sur les ordis de tout le monde, je prends mon sac et je file dans mon nouveau chez moi.


Je tombe sur mon coloc, qui est censé être suédois d'après la proprio … euh … il a l'air bien jaune quand même, et il doit faire beaucoup de moto sans casque, car il a les yeux tous bridés. Bon … Donc, on est 2 « males » et 4 « females ». Parmi les filles, une indienne (Prétiba), une croate (Marjia), une chinoise (Paulina) et une thaïlandaise (Jun). Ce que j'avais pas compris en arrivant, c'est ce que représentait les paravents dans le séjour. En fait, c'est là que vit la thaï., dans le salon, entourée de grands paravents.

Après avoir discuté avec lui, mon coloc est un sommelier suédois d'origine coréenne qui s'appelle Andréa. Et finalement, c'est pas une mauvaise chose que j'ai pris cet appart, car, malgré le loyer très élevé, je discute pas mal avec lui, et comme il a un anglais parfait, j'apprends beaucoup. Premier soir, prise de contact avec tous mes nouveau colocataires. La plus bavarde est sans conteste la croate, qui finalement m'avoue qu'elle priait depuis pas mal de temps pour qu'un européen arrive, car tous ces asiatiques ne parlent pas beaucoup … et j'aurai le temps de me rendre compte qu'elle au contraire, elle adore ça.

En parlant d'asiatiques, j'habite maintenant sur Quay Street. Pour la petite histoire, la rue donne sur le fameux « heymarket », qui est un immense marché sous terrain, et qui est la frontière sud de chinatown. Je n'ai pas mis longtemps a le comprendre. En arrivant la première fois dans ce qui allait devenir mon futur immeuble, je n'ai du voir que 4 ou 5 non-asiatiques pendant l'heure où je suis resté.

A la recherche d'un chez moi


Lundi, le matin devant l'ordi, je trouve un appart qui à l'air pas mal. Je m'y rends dans l'après midi. La fille qui s'occupe de moi est une toute petite thaïlandaise (C'est peut-être un pléonasme!) qui s'appelle May. L'appart est cher, mais on est que 2 mecs dans la chambre, c'est très propre, et cela semble super calme. « Ok ! » Par contre, il faut payer 4 semaines de caution et 2 semaines de loyer … maintenant !

Ah ! … euh … et là, sans le vouloir, j'ai été intelligent! C'est ce que les faits on prouvé par la suite. J'ai dit (ce qui est vrai) que je n'avais pas encore vendu ma voiture en France, et que je ne pouvais pas tout régler dessuite. Je peux faire 2+1 semaines d'avance, et le reste dès que j'aurais les sous de la voiture sur mon compte australien. On est tombé d'accord. Je repars donc chez mon hôte chercher mes affaires. On passe d'abord prendre un café dans un « gloria jean's », c'est une chaine de café locale. Vu la chaleur, je me suis dit qu'un café ne serai pas le bien venu, j'ai donc demandé un chocolat froid. Et j'ai eu un chocolat froid. L'astuce, c'est que pour faire ça (j'ai assisté a la préparation) il faut mettre dans un mixeur, 95% de glaçons, un tout petit peu de poudre de chocolat, et 5% de lait! Du coup, j'ai passé pas mal de temps a « mâcher » mon chocolat froid. Cette saloperie a surement contribué a mon début de rhume.

Mais qu'est-ce que c'est que cette chose bizare ?


Aujourd’hui, est venu à la maison un allemand d’une cinquantaine d’années qui était ici en couchsurfing la semaine précédente. Il a apporté a Rob un pain qu’il avait fait lui-même. Il faut savoir qu’ici, ils ne connaissent pas le « vrai » pain de chez nous. Tous ce qu’ils ont c’est du pain de mie. J’ai beaucoup rit quand j’ai vu rob vouloir en couper une tranche, comme il n’en avait jamais vu, il ne savait pas trop comment s’y prendre. C’est helmut qui a du lui montrer comment se positionner pour couper un pain (aussi) dur !

Cet après midi, séance photo. On leur a montré où on habite avec google earth, puis des photos de la « touw euffèl », et du « moulin wouge ».

Il faut quand même que je me bouge pour trouver une colocation. Cela fait maintenant 5 jours que je suis chez eux. Ils m’ont dit que je pouvais rester encore une semaine si je voulais, mais je ne veux pas « m’incruster » chez eux, j’ai déjà bien profité de leur hospitalité. Donc, connecté au net, je cherche des colocs sur Sydney. Normalement, cela coute mois cher que le backpack, et comme très souvent on partage un appart, voir même une chambre avec d’autres étrangers, ça devrait être sympa.

Shakespeare Vs Molière ... and the winner is ...

Au niveau de la langue, ça passe. Je comprends les émission à la télé, j’arrive a saisir les infos primordiales dans presque toutes les conversations. Par contre, c’est vrai qu’a certains moment, cela peut être un peu frustrant. Lors d’une conversation, pour peu que cela soit un sujet qui m’intéresse, si j’ai envie de faire partager une info à mes interlocuteurs, le temps de formuler mentalement une phrase correcte, bien souvent, le sujet de conversation a déjà changé. Mais bon, y’a pas de sushis, ça ne peux qu’aller mieux ;-). A ce sujet, un soir, je discutais avec Steffi la kiné allemande, et je lui demande quelle tournure de phrase est la meilleure entre deux. Elle me répondit avec beaucoup d’humour : « Fuck the grammar, it’s late !». C’est vrai, j’avais oublié : « No worries ! »

La principale religion ici est ... le barbecue !

Nous sommes partis faire des courses pour le barbecue du soir. Durant, le trajet, rob a dit une chose qui m’a marqué. Jusqu’à présent, j’avais compris le principe du couchsurfing à savoir : des gens qui vont se faire héberger chez d’autres. Mais là, j’ai touché du doigt la philosophie que véhicule ce principe. Rob a dit d’une façon très simple, « je traite les gens qui viennent chez moi comme j’aimerais que l’on me traite si moi aussi je voyageais ». Je crois maintenant comprendre ce dont parlent les pionnier de cette façon de voyager, a savoir véhiculer dans nos sacs à dos, des valeurs simples, mais aussi fondamentales que la curiosité, le respect, la tolérance, le partage des connaissances, pour créer un monde plus agréable a vivre, et in fine, pour ceux qui veulent y croire un monde plus pacifique.

So … nous étions 5 dans la voiture de rob, les 3 froggys à l’arrière. Tout le monde discute, et tout a coup, Annette, se retourne vers moi pour me parler … je me suis dit « Oh mon dieux, on va tous mourir ! » et j’ai failli sauter sur le volant … quand la voiture s’est mise a tourner dans le virage … toute seule ??? Je n’avais pas fait attention que c’est rob qui conduisait … à droite … et oui, ils roulent à droite les aussies. A chaque fois que je marche dans la rue, je dois réfléchir pour savoir de quel coté de la route me mettre, et quand je traverse un carrefour, je ne sais jamais d’où ils viennent, ni où ils vont tourner.



NB :, on appelle les australiens, les « aussies » (eux prononcent « ozi »), il finissent beaucoup de mot en « -ie ». De facto, le célèbre barbecue devient un « Barbie » !

En parlant de barbie, nous avons eu droit à une soirée barbie. Rob nous parle régulièrement de son nouveau barbecue qu’il vient d’acheter, mais qu’il n’a pas encore testé. Il faut vraiment l’entendre quand il dit « Baaaaaaawbeukiou ». Effectivement, il peut en parler ! Un engin de 1,60 de long, avec un wok, un grill et une plancha, le tout avec 5 bruleurs distincts … un engin de compétition. Pour le remercier de tout ce qu’il à fait pour nous, on lui à offert des petits cadeaux. En ce qui me concerne, je lui ai fait un faux diplôme de « ceinture noire de barbecue ». On a essayé de l’émeu (cousin de l’autruche), car il n’y avait plus de crocodile chez le boucher. Un sacrée gueuleton.



On a fait la connaissance d’une voisine, qui est venue finir le repas avec nous. Avec la fatigue, je ne suivais plus trop la conversation, mais ce que j’ai compris en voyant tout ce petit monde, c’est que les maisons du quartier on été construites au même moment, par de jeunes couples, et maintenant que les enfants sont partis, le quartier est bien calme. En fait, il me semble que les voisins semblent envier rob et Annette, car avec tous les couchsurfeurs qui se succèdent chez eux, il y a toujours de l’animation, et jamais ils ne s’ennuient. Ils ont des amis aux 4 coins du monde, et savent probablement beaucoup plus de choses sur le monde que bon nombre d’aussies sans avoir à sortir de chez eux. En fait, il y a ceux qui « squattent » et ceux qui hébergent, fournissent nourriture, lessive et boisson, mais tout le monde est gagnant.

Spiderman


Dans l’après midi, j’ai entendu rob dire : « one againwénégowaneuwo … red-back ». Oh, “red-back”, ça me dit quelque chose ça. On va dans le jardin, et il nous montre une de ces fameuses red-back. Une petite araignée noire, avec une jolie tache rouge sur le dos. En fait, c’est une des nombreuses façons de mourir locale. Elle possède un venin surpuissant, et on la trouve partout, même en ville … cool ! Au moins, je saurais à quoi ressemble un de mes adversaires potentiels. En parlant d’araignées, ils en ont qui vivent dans les maisons, le même genre que chez nous, toutes petites, avec de très longues pattes. Ici, ils les appellent affectueusement « daddy long leg », soit « papa longues jambes ».

Premier contact avec la ville


Lendemain matin, allez, on part au bourg ! 6 millions de têtes, c’est un sacré bourg !

Je tiens a commencer par aller au consulat de France pour dire que je suis là, histoire qu’ils ne passent pas une heure a me demander mon numéro de dossier et mes coordonnées si je les appelle du désert en catastrophe, la jambe coincée entre les quenottes d’un crocodile.

Sachant que le consulat ferme a 13h, et qu’il est déjà midi, comme c’est a seulement 2 rues, j’ai largement le temps. Je sors du métro, et là, le reflexe du castor junior, je regarde la position du soleil et je me dirige vers le nord. Tiens toujours pas de rue « market street » ! Bon, je continue … encore … un peu plus … là, je suis sacrément loin quand même. Tiens, un vendeur de journaux, je vais lui demander … vraiment juste au cas où …

« Market street, you’re in the wrong way, it’s far away ! » « mauvais sens, très loin derrière ??? » … Oh merde, on est dans l’hémisphère sud ici … le soleil … il indique le nord et pas le sud !!! Shit ! Ok, je rebrousse chemin … vite, l’heure tourne. J’arrive enfin au building, je monte dans l’ascenseur oh, le N°26 est le seul bouton qui ne fonctionne pas … ah … il est 13h01 ! cool ! Et un voyage gratuit, un !

Bon, ben si c’est comme ça, je vais me venger … direction le premier restaurant de sushis que je vois. Il faut savoir que du fait de la proximité avec l’Asie et du nombre en constante augmentation d’asiatiques, les sushis sont vraiment très bon marché. Je marche. Je vois pleins d’écritures incompréhensibles, je marche … je marche … non, mais c’est quoi le truc !?! 28 restaurants asiatiques au m² et pas de sushis ? Ah, ok, je suis dans Chinatown ! Je sors de quelques rues, et là, ça va mieux. 2 restaurants japonais côte à côte. Et c’est parti pour un « sushi main », autrement dit, une sacrée assiette ! Bon il est temps de trouver une parade pour moins se perdre, je dois trouver une carte. Et là, c’est du lourd, j’avais repéré un point info. J’y vais, et le mec me donne une toute petite carte, avec juste l’hyper centre. Je lui dit que j’aimerai avoir un plan un peu plus large de la ville … il n’en a pas ! Et là, grand moment, il me donne une petite carte m’indiquant un endroit ou je pourrais trouver … une carte plus grande !

Ça y’est, j’ai enfin une vraie carte. Certains se moquaient de moi a Toulouse, car même après y avoir habité pendant 3 ans j’avais toujours ma carte sur moi, mais y’a pas à dire, c’est quand même hachement utile. Allez, zou. Direction Kings Cross, le fameux quartier animé de Sydney ! C’est pas faux, pas mal de bars, de backpacks (auberges de jeunesse), de dames aussi peu vêtues qu’ultra maquillées qui ne parlent qu’aux messieurs … un quartier sympa quoi !

De retour à la maison … oh tiens, il a un van mon hôte ? je l’avais pas vu avant. Hébé non, c’est pas le sien. Ah, encore des couchsurfers ! Un couple qui s’est formé sur la route. Une kiné allemande, et un cuisinier Hollandais. Ils parlent un anglais quasi-parfait, et heureusement, car c’est la langue avec laquelle ils communiquent entre eux. Ils sont super sympa (comme tout le monde tout compte fait) et circulent à travers le pays à bord d’un van 4x4. Ils sont venus chez rob le temps de vendre leur van avant de partir pour la nouvelle Zélande.

Nouvelle vie ... J+1

Premier réveil dans mon nouveau pays.

Annette, qui a l’air beaucoup plus en forme que quand on la sort du lit m’explique comment fonctionne la maison, et me dit « help yourself ». Soit ! J’ai appris par la suite que ces 2 mots veulent tout simplement dire, « si tu veux quelque chose, sers toi, tu es ici chez toi ». C’est là que j’ai fait la rencontre du plus terrible poison qui puisse exister dans le règne animal : la végémite !!! (prononcer « védjémaïte ») un produit à base de … quelque chose, super salé qui se tartine comme du Nutella. Elle m’a dit « au début, n’en mets pas trop … les étrangers sont souvent surpris ! » Tu m’étonnes ! Tous ceux qui y on déjà gouté savent de quoi je parle … et on traite les anglais d’empoisonneurs !?! J’ai demandé plus tard à d’autres personnes si après 1 ou 2 ans on s’y fait … apparemment, y’a rien a faire … ça doit être génétique.

Le pain tout seul, c’est pas si mauvais quand on y pense !

Allez, un petit mail pour dire à mes parents que je suis toujours en vie (quoique je ne connaisse pas la période d’incubation de la végémite), puis je discute un peu avec Annette, tout en anglais car elle ne parle pas français. Le top, je suis enfin immergé, et j’ai pas le choix, en plus, ça se passe plutôt bien au niveau de la langue. Et là elle me dit qu’elle attend deux autres couchsurffers dans l’aprèm. Ah ! Dring … tiens. Annette : « Hi, how are you ? » Couchsurfeuse N°1 : « bonjour », N°2 : » Fine, merci » … Ah ! Apparement, 20 000 Km, c’est pas encore assez!

Je fais donc la connaissance de Marion et Mélanie qui en fait sont déjà en Oz depuis un an toutes les 2 et qui ont décider de bouger ensemble vers la moitié de leur séjour.

Finalement, c’est pas si mal qu’elles soient françaises, on part au centre commercial, et leurs infos m'ont été bien utiles pour comprendre les subtilités de la vie australienne. J’en profite pour m’acheter une carte SIM pour mon portable afin de pouvoir communiquer sur place.

Nous rentrons à la maison, et nous faisons la connaissance de robert, le mari. Quel bonhomme ! Pas bien haut, mais une sacrée tchatche, toujours a plaisanter (même si avec son accent typique et sa rapidité d’élocution, des fois, je ris pour faire comme tout le monde), super sympa, et encore une fois « help yourself ».

Mes premies pas ...

Du coup, arrivé a Sydney, « terminus, tout le monde descend », on se dit qu’on s’attend a la sortie, mais évidement, tout le monde ne passe pas à la même vitesse aux douanes suivant la nationalité ! Du coup je perds tout le monde a part Un français avec qui je reste jusqu'au train.


Je suis les indications de mon futur hôte pour me rendre chez lui. Pas de sushis jusqu'à un changement. Je vois un train qui semble être celui que je dois prendre, et comme il a l’air d’être sur le point de partir, je monte sans trop réfléchir. Quelques stations plus loin, je commence a réfléchir … il a l’air vachement grand le plan du réseau … Oh, tiens, il y a plusieurs terminus sur ma ligne … c’est joli toutes ces couleurs … je comprends pas tout … Pas de panique, je trouve un local, et je lui demande si le train va bien à « Mt Druit », c’est là où je vais. Je lui demande donc :
_This train goes to “mounte drouhit “?
_What ?
_Does it go to “Mont drut” ?!?
_Whot … oh, “Maondraou” … yeah !
_ ...

On m’avait parlé d’un léger accent …

Me voilà arrivé sur le quai, il est écrit d’aller sur le coté gauche … ce que je fais. Ola, ça ressemble plus à un centre commercial qu’à un quartier résidentiel ça ! Oh, une épicerie ouverte, je vais en profiter pour demander mon chemin. Je demande mon chemin au taulier, un hindou enturbanné.

Impossible de comprendre ce qu’il me dit heureusement, qu’il ya un local qui m’indique le chemin. Ça roule, me voici donc à 23h30 heure locale en train de trainer mon sac a roulettes dans le quartier, faisant hurler tous les chiens sur mon passage. Ouf, enfin le bon numéro, je frappe… « who is it ? » « Hé bé, c’est moi ! ». Une femme m’ouvre la porte en peignoir avec les yeux a moitié ouverts, « ah, ok, oneagain a wogéwowan » … euh … « yes ?!? ». Ok, c’est ma chambre ? Ça roule. "Votre mari dort car il est minuit et qu’il se lève a 6h pour aller bosser, pas de sushis, je serai silencieux". Enfin une douche, après 6h de train, 18h d’avion, 1h du RER local, 30min a pied, et je sais pas combien entre temps! Je lui avais dit avant de me coucher, que je mettrais le réveil à 6h pour dire bonjour a son mari. Elle m’a dit « 6h !?! … t’es sur ? Après ton voyage et le décalage horaire et tout … on verra bien ! » Ben non, on a pas vu … le réveil a sonné … et je me suis rendormi aussitôt.

Encore un peu plus loin

Arrivé à Paris … j’ai froid ! Je suis parti le plus léger possible, avec juste un petit pull et un coupe vent. Mais je sais bien que c’est la bonne stratégie, car là-bas, ça sera trop … mais c’est pas pour autant qu’il fait plus chaud.

Départ Charles de gaulle, tout se passe bien.



Durant le vol je fais la connaissance d’un français, qui vit là-bas depuis 40 ans et qui amène avec lui son neveu et sa copine en WHV. On a un peu papoté, mais comme nous n’étions pas au même endroit et qu’il y avait pas mal de monde qui marchait dans les couloirs de l’avion, on s’est donné RDV à l’escale … évidement, on ne s’est pas retrouvé.

Arrivé à Singapore, j’entends parler français derrière moi. Oh ben tiens … 4 français en WHV !

On sympathise vite fait, puis le groupe se sépare, je reste avec Cyrille qui commence son périple par un mois de cours d’anglais dans une école. Puis, on rencontre un surfeur Bayonnais qui part en vacances rejoindre sa copine.

Deuxième partie du vol, je me retrouve a coté d’une mamie avec qui je fais connaissance. « Ah, vous êtes australienne … on va parler tout le reste du trajet alors ! » Et ça a été super sympa car je me suis rendu compte que j’arrivais a comprendre, et surtout a me faire comprendre. On a parlé de tout, Australie, France, géopolitique, nourriture, boulot … je me sentais à l’aise quelque soit le domaine. Je lui demande vers la fin : « pensez vous que mon niveau en anglais soit suffisant pour trouver un boulot correct ? » Elle me répondit : « Yes, absolutly ! » C’est rien 2 petits mots, mais si loin de chez moi, ça m’a vraiment rassuré.

Et c'est parti

J’ai donc décidé de commencer mon voyage en ratant le train de nuit entre Dax et Paris.

Arrivé à la gare, le temps de prendre le billet au distributeur, ma mère me dit : « Ton train … c’est celui qui est en train de partir ?!? »

Heureusement, il y’en a un autre 1/2h plus tard, sinon, j’aurais du chercher les kangourous dans la forêt landaise. Manque de bol, c’est un TGV, et il n’y a pas de couchette. Le voyage risque donc d’être beaucoup plus éprouvant que prévu si je le commence par une nuit blanche. Mais bon, c’est ça ou traverser les océans pour y aller en pédalo. J’en profite quand même pour me faire une copine avec laquelle je discute un bon bout de temps.

Quoi qu’il en soit, lors du trajet, je me suis demandé qu’est-ce que tu es en train de faire ? Où tu vas ? Pourquoi ? J’ai eu l’impression de ne jamais m’être posé la question auparavant. Pourquoi t’as quitté ton appart dans une résidence super sympa ? Pourquoi t’as quitté ton boulot ? Pourquoi tu quitte des gens qui te sont cher ? Tes amis ? Ta famille ? Pourquoi tu quitte ta copine ? La seule réponse qui me soit venue à l’esprit est : pour améliorer mon anglais. Est-ce que cela en vaut la peine ? Tu va devoir repartir de zéro, te créer une nouvelle vie, trouver un boulot, où dormir, te faire de nouveaux amis … dans un pays dont tu ne connais rien du mode de vie et dont tu maitrise difficilement la langue. Il y a des moments dans la vie où l’on ne se sent pas très fier, s’en était peut-être un. Et puis je me suis dit : « on s’en fout ! » Je préfère laisser l’intuition me guider plutôt que la réflexion. Je n’ai qu’un seul regret, c’est de t’avoir quitté comme je l’ai fait Ivonne. J’espère qu’un jour, tu me pardonneras.

En pratique

Niveau équipement, j’ai un sac de 60L, un petit sac de couchage, un petit sac à dos, le Lonely Planet Australie, mon PC portable, quelques euros, un billet d’avion Aller/retour et gribouillé sur un carton l’adresse d’un personne qui a accepté de m’héberger chez elle sur le principe du couchsurfing. Ça devrait être suffisant pour entamer une nouvelle vie.

Mon déménagement a été (très) speed, a tel point que l’agent immobilier a commencé tout seul l’état des lieux pendant qu’on descendait les derniers cartons. Je tiens au passage à remercier tous ceux qui m’ont aidé (physiquement, comme par la pensée) pour mon déménagement. Mention spéciale à Ivonne, sans qui j’aurai du décaler mon départ de 4 mois ;-)

Tout d'abord ...

Bienvenu sur mon carnet de voyage électronique.

Je vie actuellement en Australie. Je suis titulaire d’un « Working/Holiday visa », qui me permet d'y faire plus ou moins ce que je veux. Je peux travailler (sous certaines conditions), vivre, me loger, me déplacer comme bon me semble, et aussi … ne rien faire, prendre des vacances, ou me reposer (ces trois activités sont bien distinctes ;).

Mon visa est valable 1 an et peut-être reconduit sous certaines conditions pour une année de plus.

Ma motivation principale, me semble-t-il est d’améliorer mon anglais. Évidement, rencontrer des gens de tous les horizons, découvrir tout un tas de cultures différentes et voir des paysages de carte postale vont avec, je n’ai malheureusement pas le choix.



En plus, il se trouve que cela correspond avec la bonne période de ma vie, j’ai abandonné (lâchement) mes études, et je suis trop feignant pour me retrouver sur le marché du travail. De plus, je n’ai ni femme ni enfants et personne à charge.

Pour remettre ceux du fond à niveau, j’ai une licence 3 de biologie. J’ai fait mon DEUG à la fac de Pau (je salue au passage tous ceux que j’ai eu la chance d’y rencontrer), et ma 3ème année à Toulouse (eux par contre … ;-).

Pour me payer mon voyage, j’ai été agent de sécurité, pion, portier, revendeur d’ordinateurs et VRP (vente d’adoucisseurs à domicile). A certains moments j’ai perdu du temps, d’autres moins, dans tous les cas, j’ai essayé d’optimiser l’expérience en en tirant le plus d’enseignements possible.