vendredi 26 juin 2009

Quel est ton âge … international ?!?

Ok, bon là, c'est promis, c'est les vrais adieux ce coup-ci.

J'ai eu l'occasion de compléter mon vocabulaire Coréen, mais faire des phrases complètes, c'est pas pour dessuite ( à part "Oh, nam dja tchin'gou esso ?" : « Est-ce que tu as un petit copain ? »). La grammaire Coréenne est assez différente de la notre. De plus, comme en Français, on peux tutoyer ou vouvoyer quelqu'un. Ce qui change la structure de la phrase. Mais en Corée, un an de différence entre deux personne suffit pour que l'ainé soit vouvoyé. Du coup, je demande a un copain quel âge il a et il me répond 26 ans. Quand un autre lui dit: «  Non, donne lui ton âge international ! »

Là, je crois bien que j'ai raté un épisode. Du coup, mon copain me dit: « Non, non, j'ai 25 ans. »

Je suis un peux perplexe là … jusqu'à l'explication: en Corée, ils considèrent le début de la vie a la création, et non pas a la naissance. Donc, en prenant le temps de gestation et en arrondissant a un an, ils ont déjà un an quand ils naissent. Ils on donc un « âge international » pour quand ils parlent avec des étrangers.

Pour mon départ, Teddy et Kelly, 2 amis Coréens que j'avais rencontré a mon arrivée m'ont parlé du Kimchi. Le kimchi, c'est une sorte de préparation a base de légumes, d'herbes, et surtout de piments, épices, et tout autre truc tant que c'est bien rouge. Il y a à Gayndah, un magasin de chaussures où l'on trouve en vitrine des produits alimentaires « Made in Korea ». Du coup, c'est un peu l'épicier de référence pour tous les Coréen du coin … et dieux sais s'il y en a ! J'ai été amusé de voir les deux seules fois où je suis rentré dans ce magasin que sa clientèle est toute jaune. Je n'y ai jamais vu un seul australien. J'ai donc décidé d'acheter un pot de ce fameux kimchi (2Kg). Comme je suis sensé partir vite, il va falloir que j'en mange matin midi et soir, pour ne pas avoir a le jeter. Ce que je fis le lendemain: en tartines au petit déjeuner, en salade au déjeuner, avec du riz le soir. Bien évidement, j'ai passé la journée du lendemain sur le trône.

Teddy et kelly m'ont invité a diner a Benyenda, la ferme où ils travaillent. Sur place, j'ai fait la connaissance d'un couple d'italiens avec qui on a fait une partie de poker. La partie a été assez courte car personne n'avais les mêmes règles, et que c'est une des soirées les plus froides que j'ai jamais passé ici. Je vais être content de partir moi ! ^^

Au menu, pizza coréenne au … kimchi !



Le lendemain je fini les préparatifs pour mon départ quand arrive un ami Coréen avec une pizza coréenne … pas au kimchi cette fois-ci. Poulpe et légumes verts … un délice.

Petit détour par le garage, où le problème sur Clutch sera fixé très rapidement.
Juste avant de partir, j'apprends qu'un couple d'amis irlandais quitte Gayndah aussi et vont dans ma direction.

Allez, hop: « Et un lift … UN ! »

Sunday … bloody sunday.

Dimanche, deuxième jour du Orange festival. Je vais comme prévu chercher ma voiture chez Norm qui a fini les réparations. Je suis censé partir après. Manque de bol, a peine je sors du garage, Clutch commence a faire un bruit aussi effrayant qu'inquiétant. Je ne peux bien évidement pas partir comme ça, il va donc falloir que j'attende demain pour repartir voir Norm afin qu'il règle le problème, car aujourd'hui c'est dimanche.

Me voilà donc bloqué ici pour un jour de plus (en fait deux, car j'apprendrai par la suite que le lundi est férié, donc le garage est fermé).

On décide avec Matt et Craig d'aller voir le fameux Rodéo. Arrivé a l'entrée, un petit panneau annonçant une entrée a 15$ nous fait rebrousser chemin. Bon, c'est donc la troisième fois que je vais rater un rodéo, c'est pas grave, j'aurai d'autres occasions. Mais que faire un dimanche après-midi ?!?

Je crois bien qu'il n'y ai que moi qui me suis posé la question … mes 2 acolytes avaient déjà la réponse: aller au pub bien sur!

Pour info, il n'est absolument pas dans mes habitudes de commencer a boire dans un bar en plein milieu de l'après midi … et maintenant je sais pourquoi. Moi, niveau alcool, je n'ai plus aucun entrainement, contrairement a mes 2 alcooliques. C'est donc aujourd'hui que je vais officiellement prendre ma première cuite sur le sol Australien. « Oh, mon dieux, c'était une embuscade, j'aurais du m'en douter. »

Les pintes (on dit scooner dans le Queensland) de V-B (Victoria Beer) se sont enchainées à un rythme que je ne maitrisait absolument pas. Craig a fait depuis longtemps du pub son Quartier Général, il vide ses verres plus vite que son ombre.

Un moment donné, on a parlé de l'alphabet militaire, Craig me fait: « … Oui, tu sais … Whisky-Bravo, tout ça ... ». Je crois que tout le monde aurait dit Alpha-Bravo, ou Tango-Charly, mais pour lui, la première lettre qui lui soit spontanément venu a l'esprit c'est Whisky … et connaissant le bonhomme, c'est pas un hasard. Le lendemain, il se réveillera dans le coltard, comme tout le monde, mais il continuera a la bière dès les premières minutes de la journée.

Je ne me rappelle pas de tout durant la soirée, sauf que l'on est parti le soir assister à un concert en plein air, et que sur le chemin du retour, il faisait tellement froid qu'on s'est invité chez des gens qui faisaient un feux dans une baignoire dans leur jardin.

DreamWorld 2/2.

Lendemain matin, « il est l'or mon señor », le petit déjeuner se fera … au McDo du coin. Pour la petite histoire, je m'étais toujours refusé a aller manger dans un Fast Food depuis que je suis arrivé en Australie (6 mois maintenant). Lors de ce weekend, j'irai 5 fois en 2 jours.

Nous voilà donc pour une journée au pays des rêves. Alors pour être honnête, les « Roller Coaster » du parc ne sont pas si effrayants que ça comparé a ce que j'ai eu l'occasion de tester en Europe. Sauf UN.


D'habitude, je dis toujours « même pas peur … ch'uis un catcheur », mais là … Dans la fille d'attente, on a même croisé des gens qui en sortaient et qui nous ont dit avec un visage pâle: « N'y allez pas ! »

C'est tout simplement une tour, sur laquelle coulisse une banquette, les gens sont assis en ligne, la banquette monte le long de la tour, puis arrivé en haut, bin forcement, ça s'arrête. Et donc tout le monde retient son souffle en attendant que le frein lâche pour tomber en chute libre. Premièrement, la vue aux alentours est splendide, et deuxièmement, personne ne sais quand le frein va être débrayé … commence donc un attente de quelques secondes qui semble interminable. Et là, je dois bien avouer que comme tous mes camarades d'infortune … je faisais pas le malin. C'est probablement la plus grosses sensation que j'ai jamais ressenti. Même après avoir quitté l'attraction, j'avais les jambes qui tremblaient encore.

On a donc passé une journée bien sympathique, a jouer aux enfants dans ce parc, qui est finalement trop grand pour être visité en un jour. On prends donc des tickets a 10$ pour un deuxième jour un peu plus tard.

Pendant ce temps, a Gayndah, a lieu le fameux Orange festival. Un des événements majeurs de la région, qui se produit tous les 2 ans. Comme on était à DreamWorld, on a raté toute la journée du samedi, qui avait l'air d'être la plus intéressante. On rentre le soir assez tard, et je vais boire quelques bières au pub avec des amis Coréens.

mardi 23 juin 2009

DreamWorld (prélude).

Donc, quitte a profiter de mon infortune, autant faire ça bien.

Duncan (un Aussie), Émeraude et Sarah, (les 2 seules Kiwi qui restent au camping) vont a DreamWorld samedi. DreamWorld, est un grand parc d'attractions entre Brisbane et la Gold Coast. On y trouve plein de manèges a sensation, des grands huit (« roller coaster » en anglais), des activités pour tous les âges, un zoo, des cinéma I-Max … C'est un peu un équivalent d'un EuroDysney de chez nous.

Départ le vendredi soir a bord de la voiture de Duncan qui vient le matin même d'obtenir une nouvelle « rego ». Autrement dit un peu comme si elle venait de faire un contrôle technique qui l'autorise a rouler a nouveau. Les plaques d'immatriculation sont flambant neuves.

Petite halte a Gympie dans un Hungry Jack (filiale australienne de Burger King). En plein repas, Duncan me demande:
« _T'as un permis toi !?!
_Euh … oui, un Français !
_(Il me jette les clefs de la voiture en me disant) bon, bin comme t'est le seul ici a avoir un permis valide, c'est toi qui va conduire alors ! »


Je suis resté bouche bée. Il a conduit depuis Gayndah alors qu'il n'a plus de permis ! Je ne veux même pas savoir pourquoi il l'a perdu. Je comprends maintenant pourquoi il a fait enregistrer sa voiture au nom de quelqu'un d'autre.

« Ok, pas de sushis, je vais conduire. »

Je suis donc fier d'annoncer que j'ai calé 4 fois dessuite pour sortir du parking. Sa vielle Mazda de 1984 est bien jolie (quoi que), mais c'est une boite manuelle. Et le levier de vitesse a gauche, j'avais plus l'habitude. Impossible de trouver la 1ère, qui se trouvait quasiment dans la boîte à gants.

« Clutch, je t'aime toi et ta transmission automatique. Mon dieux, je deviens fainéant. »

Nous voilà donc parti pour Brisbane où on doit rejoindre Shanon, une amie d'enfance d'Emeraude. Inutile de dire que pendant que je conduisait, les autres commençaient les festivités avec des canettes de Rhum … de Bundaberg ! Shanon, nous attendra bien gentiment chez elle avec un bouteille de gin a moitié vide entre les mains.

Arrivé en centre ville, on décide de se trouver une auberge de jeunesse (un backpacker). On s'est retrouvé par hasard dans le même établissement où j'avais laissé les deux filles lors de mon trajet Sydney - Brisbane 3 mois plus tôt. Manque de bol, comme il faudra ramener Shanon chez elle, je suis le Di-Di pour ce soir. Di-Di, comprendre Designated-Driver: le con … ducteur qui boit pas donc ! ^^

J'ai donc la responsabilité de veiller sur la troupe. Pas une mince affaire, dès 9h du soir, ils sont déjà tous torpillés. Le backpacker dans lequel on dort a un bar en rèz-de-chaussée, avec de jolies barrières pour la fille d'attente dans la rue. Émeraude, qui trouvait qu'elle n'avait pas assez d'amis a piqué une des barrières pour la mettre en travers de la rue pour stopper les passants le temps de leur demander de devenir son ami. Bien évidement, un des portiers qui semblait vraiment attaché a ses barrières nous a demandé de circuler. Donc, on ne peux même plus entrer dans le bar de notre propre Backpacker maintenant.



Bon, on va aller ailleurs. On va donc vers le Victoria, célèbre bar de Brisbane ... dans lequel je n'entrerai pas, car comme on n'avait pas prévu de sortir le soir, je me suis pointé en short. Je me retrouve donc coincé dehors, alors que la clique est déjà dedans. Qu'a cela ne tienne, dans le coin des exclus je fais la connaissance de deux militaires, « enfermés dehors » eux aussi, qui deviendront nos amis pour la soirée. Après pas mal de temps, on décide de bouger, et arrive au même moment dans la rue un pousse-pousse a vélo.

Au début, j'ai eu de la peine pour le pauvre homme. Les deux filles lui on sauté dessus en demandant de faire un tour, quand une troisième, qu'on ne connaissait pas est arrivé en demandant si elle pouvait venir, elle aussi, alors que les 2 places étaient déjà occupées. Les deux filles en cœur: « Oh, chouette, une nouvelle copine ! Viens ! ». Quand j'ai vu le jeune commencer a pédaler aussi chargé, je lui ai souhaité tout le courage du monde.

Mais quand il est revenu, et qu'en plus de lui filer un pour-boire plus que généreux, toutes les filles se sont jetées à sont cou, je me suis dit qu'il a quand même un métier formidable ce type là.

Après un petit tour dans un Bottle shop, et une bouteille de Vodka plus tard, il est temps d'aller se coucher.

J'ai vraiment bien aimé cette soirée, qui m'a remis dans le bain des nuits de Sydney, où l'alcool et les mini-jupes se retrouvent, j'ai un peu mieux compris la vision de la fête a l'australienne, avec des mœurs qui s'allègent quand le taux d'alcool augmente. De ce côté là, c'est quand même un beau pays ! ^^

lundi 22 juin 2009

Dessine moi un mouton.

Il est temps de commencer a faire des adieux déchirants à droite et à gauche, mais, vous avez l'habitude maintenant, tout va capoter et je ne partirai que … bien plus tard.

On est censé partir jeudi pour Brisbane avec Roch, qui doit prendre un avion pour repartir chercher des affaires en Asie avant de rentrer au Canada. Le mercredi soir, on fait l'inventaire de tout le trésor de guerre qu'on a accumulé au cours de notre séjours ici, et il trouve un livre de cours de dessins. Émeraude (la kiwi) qui passe par là nous dit qu'elle dessine, et comme Roch avait prévu de laisser le livre ici, il lui offre. Ni une ni deux, germe dans mon cerveau imaginatif, fécond et bouillonnant … et surtout modeste, une idée de génie. Ok, ce soir, pour notre départ, tout le monde ramène des bières! Vous aimez dessiner, on va voir ça. Ce soir au camping, c'est soirée … Pictionary !

1 Pictionary, 6 nationalités: 3 Québécois, 1 Australien (Matt), 1 kiwi (Émeraude), 2 Coréens (Denny et John), 3 Écossais (Rob, Elaine et Steve), et moi.

Personne n'étant vraiment sur de bien connaître les règles, on en a trouvé qui on satisfait tout le monde. Le multi-culturalisme, ça a du bon … surtout pour ce jeux. C'était aussi intéressant que drôle de voir comment certaines personnes peuvent interpréter des mots suivant leur origine. Mon petit dictionnaire de poche Français/Anglais que j'ai avec moi depuis le collège n'a jamais autant servi que ce soir. On devait y piocher au hasard (enfin plus ou moins, selon la mauvaise volonté de chacun) les mots pour l'autre équipe. On a eu droit a pas mal de fou rires, et c'est en tout cas un de mes meilleurs souvenirs de mon séjour à Gayndah.

A la fin de la soirée, reste Émeraude, Roch, moi et une bouteille de gin. Comme on a rien pour couper mais qu'on ramène des fruits du boulot, on va donc se faire quelques shooters de gin/mandarine. Roch qui est fatigué part se coucher (vu son grand âge, on ne lui en voudra pas). La soirée se terminera d'une bien agréable façon, et jusqu'à mon départ, je ne dormirai plus dans mon lit.

Le lendemain matin, je pars au garage de chez Norm pour ma voiture. Arrivé làbas, je vois son fils qui me dit que c'est bientôt fini. Le temps de regarder où il en est, je m'aperçoit qu'il n'a pas changé le hub. Quand je lui fait remarquer, il ne sais pas trop bien ce qui se passe, il n'a pas vu la pièce en question, et son père n'est pas là. C'est le début d'un longue histoire d'aller-retours au garage, durant 3 jours il vont recevoir des pièces qui ne correspondent pas a Clutch. Puis, tout devrai rentrer dans l'ordre pour le samedi. Sauf que vu la tournure des choses, je me suis dit, je vais rester bloqué ici quelques temps, autant profiter.

Heureusement, Rob, un collègue de boulot repars vers le sud, il pourra déposer Roch a l'aéroport de Brisbane.

Le jour même, Craig, un écossais qui bosse dans la même ferme que moi, arrive pour emménager. Comme nous devions partir ce jour là, j'avais fait le nécessaire pour qu'il puisse nous remplacer dans la cabine et ainsi quitter la colline en haut de laquelle il campait seul depuis pas mal de temps.

Hit the road jack !

Le froid devient persistant ici, et la motivation commence se faire vraiment faible. Beaucoup de gens continuent a partir. Et je crois qu'il est temps pour moi d'en faire de même. Manque de bol, Clutch n'est pas vraiment de cet avis. Depuis longtemps, j'ai le volant qui tire beaucoup sur la gauche. Je suis donc parti voir un garage de pneus pour vérifier le parallélisme. Le mec regarde ma roue avant droite et le pneu est complètement usé a l'intérieur. De plus, il y a pas mal de jeu dans la roue, le mec me dit qu'il est impossible de régler le parallélisme dans ces conditions. « Oh, j'aime pas trop ça ! »

Bon, on va donc voir un mécano (Le grand Norm, qui est connu pour sa longue barbe et ses short ultra courts à la Magnum) qui me dit:
«  _ça vient très probablement des «spin pin » sur les « tie rod end ».
_Ah bin oui … c'est ce que je pensais aussi ! 
_Oui, c'est surement ça, avec la main d'œuvre, tu devrai en avoir pour 70$!
_Ah bin c'est cool, car même si je n'ai aucune idée de ce que peuvent être ces foutues « tie rod machin », je m'attendais a pire.
_Ok, repasse demain matin, je vérifierai ça. »


Ok, sauf qu'en attendant, je vais aller faire un tour chez le 2ème mécano de la vile pour avoir un deuxième avis.

Le mecano, qui a un peu plus de temps, monte avec moi faire un tour dans Clutch, et fait le lien entre le problème détecté, et un bruit que fait Clutch depuis pas mal de temps en roulant. C'est en fait un roulement qui est en cause.

Premièrement, je m'en veux de ne pas avoir fait le rapprochement par moi même bien plus tôt, et ensuite, j'ai une petite larme qui coule quand il m'annonce le devis: 350$. Puis il me dit, si tu veux, on peux mettre des roulement neufs avec un hub d'occasion, là, le devis tombe a 260$ avec la main d'œuvre. Le mec me dit (tout en Anglais bien sûr): «  si tu te décide dessuite, je peux avoir la pièce demain, et après tu pourra … hit the road Jack ! »

Le lendemain, je vais chez Norm, qui après avoir fait un diagnostique me fait un devis a plus de 400$. Je lui parle de la concurrence, et après un peu de bla-bla, il me mettra des roulement et un hub neuf pour 290$ posé. Ok, ça roule.
« Laisse moi la voiture demain, je devrai recevoir la pièce dans la foulée, et tu pourra t'en aller dessuite après. »

Bon, donc je crois bien que c'est le moment de faire mes adieux a tout le monde ici.
Je démissionne donc de la ferme où je travaillais depuis pas mal de temps. En fait, j'ai sans le savoir démissionné 1 jour avant la fin de la saison. J'ai donc fait la saison toute entière moins le premier et le dernier jour. J'ai maintenant tous les jours de travail dont j'ai besoin pour faire une demande d'extension de mon Working Holiday Visa pour une deuxième année.

dimanche 14 juin 2009

Bundaberg

La saison de picking continue, mais le froid étant de plus en plus présent, le camping et les environs se vident petit a petit. La saison des impériales touche a sa fin, et certaines fermes finissent. De mon côté, je continue toujours, avec une motivation qui fluctue avec la température. J'écoute toujours pas mal de musique, mais je suis maintenant passé a écouter des livres audio. En fait, durant le « size picking », il fallait être concentré sur la taille des fruits a cueillir, maintenant, ce n'est plus le cas. Tout se ramasse, point barre. Du coup, le cerveau est plus disponible, et je peux me concentrer sur les livres audio que j'écoute. Beaucoup de livres sur le développement personnel, sur la spiritualité/philosophie. Je commence a me poser de plus en plus de questions, et j'aimerai prendre le temps de chercher des réponses.

Une petite période de pluie s'installe en milieu de semaines. Que faire au camping ? Oh, tiens, mes amis écossais vont a Bundaberg visiter la rhumerie … bonne idée. Quelle chouette journée on a passé tous les 4. Alors je doit bien avouer que c'est avec eux que j'ai le plus de mal a discuter … ils ont un accent terrible. Ils roulent les « r », comme des espagnols, et on une prononciation assez bizarre parfois. Surtout Willy !

Il y a un couple, Rob et Elaine, et un 3ème, Steve. Steve a une grosse barbe rousse, et une voix grave. Il fait même peur la nuit quand on ne s'attend pas a le voir. Il ressemble un peu a «Willy le jardinier » dans la série « les Simpsons ». L'écossais typique que l'on verrai bien jouer de la cornemuse en Kilt en haut d'une colline.

Les trois sont originaires du nord de l'écosse, les Highlands, autrement dit, un endroit où personne n'ose aller, et en écoutant les histoires qu'ils on pu me raconter, j'ai eu froid dans le dos.

Un jour avec Steve, on parlait de toutes les bizarreries de chez lui, et notamment du fameux monstre du Loch Ness. Il me dit que son père a un bateau de pêche sur ce loch, mais qu'il ne croit pas au monstre. Un jour, il a vu sur son sonar une masse énorme sous le bateau. Les indication sur l'écran montraient que cela ne pouvait pas être un simple banc de poissons … il ne sais pas comment expliquer ce qu'il a vu.

Les trois compères m'ont parlé d'un bar dans leur région reculée du monde dans lequel des motards entraient avec leur moto, faisaient des burns a l'intérieur avant de repartir. Il y avait près du comptoir un grand bac rempli d'eau car un cheval avait pris l'habitude de venir y boire. Elaine avait une amie quand elle était petite, qui vivait dans sa maison avec sa famille … et un cheval. Dès fois le cheval venait s'assoir sur le canapé pour regarder la télé.

J'apprendrai plus tard que le nom de jeune fille de la mère de steve est "MacLeod", que sont frère cadet s'appelle "Duncan" et que toute la famille habite les "HighLands". Avec Rob, on s'est promis de tuer Steve un jour, pour voir s'il est immortel !!!


Nous voilà donc parti pour Bundaberg, la capitale du Rhum australien. Après un petit déjeuner de compèt et un peu de shopping, on va donc vers la distillerie de la ville pour visiter une sorte de musée du Rhum, et assister a une dégustation. Milles et une façons de faire du rhum, et surtout mille et deux d'en vendre un maximum.
La journée fini par une halte a Pizza Hut avant de repartir dans notre campagne profonde.




Cela fait toujours autant de bien de quitter Gayndah de temps en temps pour changer d'air.

Roch … 'N roll.

Je ne suis resté qu'une semaine dans les lodges au camping. Matt, un ami qui travaille dans la même ferme que moi et qui est au camping aussi, va « déménager » d'une cabine vers une caravane qu'il possède avec Sam, un autre australien qui viens d'arriver de l'état du « South Australia ». J'en profite pour voir si je ne peux pas le remplacer, mais Stacy, la patronne du camping m'explique que c'est une cabine pour 2 personnes, je peux bien évidement y rester tout seul, mais a 180$ la semaine, c'est pas le top. Il va donc falloir que je me trouve un coloc. Je pense d'abord a Russel, le mari de Daniela la Brésilienne qui est dans les environs, puis des amis Québécois me présentent un autre de leur amis: Roch. Le courant passe plutôt bien, et comme c'est un voyageur, j'aurai surement pas mal de choses a apprendre de lui.

Allez, zou … « tu veux être mon copain ? », et hop, nous voilà en train d'emménager dans notre nouveau chez nous.

Quel confort. On commence par réorganiser l'agencement a notre convenance. Surement un des plus gros fou rire que j'ai jamais eu est survenu quand on a essayé de changer deux lits superposés de place impossible de bouger quoi que ce soit. La maison a dû être construite après les lits! Roch, est un vieux monsieur … de 36 ans. Il a bourlingué un peu partout. A la base, il est informaticien, puis après avoir voyagé pendant 8 ans en puisant dans ces économies, il a du travailler comme prof d'Anglais en Chine, puis est venu se renflouer un peu plus en Australie pour pouvoir continuer a voyager.

A son contact, et durant notre petit moi de collocation, j'aurai l'occasion d'apprendre beaucoup sur moi, et notamment sur mon aptitude a communiquer avec les autres … enfin, a essayer !

Le groupe d'amis Québécois que nous avions en commun est reparti vers le Canada. J'en connaissais 3 surtout, des gens avec qui j'ai eu des discussions de qualité. Bien évidement, le fait que nous nous exprimions en français n'y était pas étranger. Certaines de nos discussions étaient intéressantes, d'autres … encore plus; surtout sur le plan philosophique, voir même spirituel, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'échanger comme cela.

Je sais, je sais, a la base je me suis expatrié pour améliorer mon anglais, et jusqu'à présent, je me suis toujours débrouillé pour ne pas m'acoquiner avec des francophones, mais je crois que cet interlude avec Roch et les autres Canadiens m'a fait du bien in fine. Cela m'a permis de me sentir un peu moins con, en pouvant m'exprimer correctement, et en transmettant des idées claires, précises, mais aussi subtiles et complexes.

D'autre amis Canadiens de Roch sont venu nous rendre visite avant de partir pour l'Asie. Comme ils partaient « léger », ils nous on donné plein d'affaires qu'ils n'emportaient pas. Nous avons donc maintenant 2 chauffages d'appoint (qui vont se révéler fort utiles), des outils pour bricoler (Clutch les appréciera), et des CD de jazz (là, c'est moi qui apprécie).