samedi 25 juillet 2009

Registration.

Petit récapitulatif.

En Australie, pour pouvoir rouler, un véhicule a besoin d'avoir une « registration » ou « rego » en cours de validité. Lorsque j'ai acheté Clutch en janvier, le revendeur avait fait une nouvelle rego de 6 mois dans l'état du New South Wales. Comme j'arrive a échéance, il me faut donc la renouveler. La régo, c'est en même temps une assurance, donc au minimum le CTP (Compulsory Third Party), soit l'équivalent du « tiers-payant » chez nous, plus une taxe qui correspond a notre ancienne vignette. Sauf, que pour faire les formalités, dans le New South Wales, le véhicule doit effectuer un « safety test » équivalent de notre contrôle technique, mais en moins poussé.

L'astuce, c'est que dès que j'ai acheté Clutch, j'ai fait le changement de propriétaire en inscrivant comme adresse celle de Rob, mon ami de Mount druitt, près de Sydney. Mais, manque de bol, il vit dans une ville où le taux de criminalité semble assez élevé, et donc, les devis que j'obtiens des assureurs sont exorbitants.

Je décide donc de faire enregistrer Clutch dans l'état du Queensland (dans lequel je suis actuellement), a l'adresse de ma copine Paulette. Là, les tarifs redeviennent raisonnables.
Il faut donc que je remplisse tout un tas de papiers, mais … c'est là que le bas blesse, il faut aussi que je fasse un "safety test", car dans le Queensland, si un véhicule viens d'un autre état, il doit subir un test la première fois. « Boah … pas de sushis, Clutch est invulnérable … a part le pneu avant droit qui est complètement bouffé a l'intérieur. » On me dit de droite et de gauche que dans le Queensland, il suffit de trouver un garagiste pas trop regardant pour le test, et ça passera.

Je vous passe les détails. J'ai fait 2 tests, et j'ai eu a changer les 2 pneus avant, puis finalement, les 2 arrière, puis un silent bloc.

Mais bien évidement, j'ai attendu 2 jours avant l'expiration de ma régo pour m'en occuper, donc tout ça s'est fait dans un confusion pas possible, après avoir essayé de monter le silent bloc moi même et avoir cassé des outils qu'on m'avait prêté, 250 coups de fil pour trouver les pièces, 120 allers-retour vers des centre auto, j'arrive avec un jour de retard a obtenir mes nouvelles plaques d'immatriculation, et je suis enfin en règle.

Sauf que l'opération m'a couté en tout près de 1.000 $ !!!

Et là … c'est le drame. Moi qui comptait prendre un peu de bon temps pour remonter vers le nord et arriver enfin a ces foutues tropiques, mon compte arrive a sec, et je vais devoir trouver du boulot ici.

Ok, pas de panique, j'ai mes trois compères de Gayndah (Emeraude, Duncan, et Kim) qui ont trouvé du boulot, dans le coin. Il y'a quelques jours, il m'ont proposé de venir avec eux, mais comme a l'époque, j'étais « riche », j'ai décliné leur offre. Je crois qu'il est temps de réviser mon jugement.

Un petit coup de fil: « Ah mince, vous êtes au nord de Gayndah maintenant … ah … mais vous allez redescendre ce weekend car vous avez un job qui vous attends … ok … et kim (qui est toujours enceinte) a décider de ne pas vous accompagner … et comme vous avez trois places, je vais pouvoir la remplacer … ok, rdv dimanche … bonne continuation ! »

Et hop ! Je n'ai jamais trouvé un boulot aussi facilement depuis que je suis arrivé !!!

samedi 18 juillet 2009

Le Paradis, ça ressemble a quoi ?

Pour ce que j'en sais, le Paradis, cela ressemble à la soirée du mardi au Pub de Boreen Point durant le festival.

Tout le monde m'a dit, du DOIT y aller, c'est « the place to be » (l'endroit où il faut être). Ce que j'ai fait. J'ai essayé de décrire ce que pouvait être la vie dans cette communauté, mais ce soir là, j'ai ressenti quelque chose de vraiment fort. Il y a des « jam session » les vendredis au pub, mais ce soir, c'est concert. Et qui est-ce qui joue ? Les gens du coin !

C'est tout bête, mais c'est surpuissant. J'y retrouve tous mes amis, kate et sa fille Miko son là, Gonzo est l'ingénieur son, je retrouve Johan, Elly et Tina, 3 mamans magnifiques qui approchent de la cinquantaine et qui me disent:
« _Oh, tu devrai aimer notre première chanson, c'est une chanson française!
_Quoi, vous jouez ce soir ?!?
_Oui, on a monté un groupe !
_ … »


Bin oui, c'est tout bête, il suffisait d'y penser !

Vont donc s'enchainer 4 groupes ce soir, tous composés de gens du crû. Une première femme qui joue seule de la guitare avec une voix qui met un petite larme au coin de l'œil de toute la salle, mes trois copines, 3 gros barbus avec contre-basse et banjos qui jouent du Blue-grass comme dans les westerns, et un groupe d'au moins 8 personnes, qui finissent en apothéose, avec du Santana, du Hendrix et du Clapton.

C'est tout simplement beau de voir tous ces gens (monsieur tout le monde, les voisins, les copains, la famille …), jouer de la musique ensemble, et prendre autant de plaisir a jouer que les autres dans la salle a danser. Je crois que si dans tous les villages de France et de Navarre, on pouvait trouver la même dynamique, il serai difficile d'avoir des querelles de voisinage.

Durant la soirée, je retrouve Ben, le fils de Elly, que j'avais rencontré lors de mon premier séjour a Boreen Point chez Kate. Il me dit que mon anglais c'est beaucoup améliorée depuis trois mois qu'on ne s'est pas vu. Elly, sa mère est hollandaise, mais lui ne parle quasiment pas Hollandais. Il a passé quelques mois en hollande il y a quelques temps, et il a mis des mots sur quelque chose que je ressens depuis longtemps.

Il a tout simplement expliqué que quand tu es avec des gens dont tu ne maitrise pas la langue, tu va naturellement gommer ton égo, car tu ne peux pas dire tout ce que tu veux, mais seulement ce que tu peux. La concentration va sur le message, et moins sur la façon de le transmettre, ou de se comporter durant la discussion.

Il a raison, et avec un peu de recul, je crois que les relations que j'ai pu tisser en Australie sont différentes de celles que j'aurai pu tisser en France dans des contextes similaires. Elle me paraissent plus claires, et plus sincères, surtout quand c'est avec d'autres étrangers non-anglophones.


Les voyages forment la jeunesse … et le reste !

mercredi 15 juillet 2009

Restons modestes … mon métier consiste a sauver des vies, c'est tout !

Me voilà donc arrivé a Boreen Point (encore), où je vais pendant une semaine être Firts Aid Volounteer (secouriste volontaire). Alors, je la fait courte, je n'ai eu a sauver personne (heureusement pour les victimes potentielles d'ailleurs !), j'ai juste eu a mettre un pansement sur le doigt d'une femme, même si vu son comportement, j'aurai préféré lui mettre … un coup de pied au cul. Durant cette semaine, j'ai vu du monde, je me suis fait de nouveaux copains et copines. J'ai eu l'occasion de discuter avec des artistes, et niveau Art … je suis toujours aussi paumé qu'avant. Mais bon, au moins j'ai essayé.

Le thème du festival pour cette année: problèmes climatiques, développement durable. Des artistes de plusieurs pays on été invités pour faire une œuvre en relation avec le thème, mais une œuvre éphémère, qui sera détruite a la fin de l'exposition. Ce qui m'a vraiment plus, c'est les Story telling, (Histoires comptée); la tradition Aborigène se transmet comme beaucoup d'autres par les danses rituelles, l'art, la musique, et aussi par les histoires. Il se trouve qu'a chaque fois, cela se passait a côté de la tente des secours, j'ai donc pu assister a des histoires comptées pour les enfants. J'y ai appris une façon très intéressante de voir les choses, a travers la nature qui nous entoure. Comment y vivre correctement, comment jouer du didgeridoo, faire du feux avec 2 bouts de bois, affiner ma compréhension de ce que peut-être un « autre » point de vue, ce qui a participé je l'espère a améliorer encore un peu plus mon ouverture d'esprit.

Le jeudi après midi, je suis un groupe de personnes menées par 2 archéologues de l'Université de Brisbane faire une petite randonnée sur Mill Point, où l'on peut trouver des vestiges d'une ancienne scierie du 19ème siècle qui a disparu il y a fort longtemps. Enfin, fort longtemps, c'est une façon de parler, car pour moi qui suis Européen, cela me fait toujours rire de voir des archéologue, ici fascinés pour des choses qui me paraissent si récentes comparées a notre histoire sur le vieux continent.

Le vendredi, la fin du festival se déroule avec des danses rituelles Aborigènes, et des colonnes de terre cuite en feux sur le lac.



J'ai passé toute la semaine chez Paulette, et manque de bol, j'ai passé les 4 derniers jours malade. Les symptômes correspondent a une intoxication alimentaire, et comme par hasard, j'ai mangé du poisson au pub, ce qui n'est pas recommandé. Donc, c'était pas la grande forme.

DreamWorld 3/2:

Je quitte Paulette et Boreen Point pour repartir sur Noosa Heads où je retrouve Émeraude, Duncan, et Kim, une jeune Australienne de 18 ans de Gayndah qui les accompagne.

Vous vous souvenez de la voiture de Duncan, la vieille Mazda de 1984 ! En fin d'après midi, juste en quittant Noosa, il s'arrête sur le bord de la route et me fait signe de m'arrêter aussi. Il écoute un bruit suspect que fait sa voiture quand il roule. Après avoir constaté le bruit moi aussi, je lui propose de mettre la voiture sur cric et faire tourner la roue a vide pour voir ce que cela peut bien être. Il me dit que ça devrai aller, on verra ce soir au calme.

Oui … enfin presque !!!

Sur le chemin, juste a la sortie de la ville, je m'aperçoit qu'il ne me suit plus. Je rebrousse chemin, et je trouve sa voiture « garée », a moitié sur le bas côté, dans une drôle de position.

Il a tout simplement perdu la roue avant gauche alors qu'il roulait. Il a entendu un gros boum, la voiture s'est affaissé, elle a continué sur la lancée a glisser/rouler, et il a vu sa propre roue partir devant lui !

Il aurait pu se tuer, ou rentrer dans une autre voiture (ou les 2) ! Même pas peur, il a simplement été chercher sa roue dans le bois qui bordait la route. En fait, il a fait changer ses roues dans un garage, et le mec n'as pas remis les bons boulons, il en a remis des beaucoup plus courts, qui n'ont pas résisté a la pression.

(Pour info, en Australie, on ne met pas des goujons dans les moyeux de roue, mais on visse un boulon sur des tiges filetés qui sont déjà dans le moyeu.)

Et c'est reparti vers le sud.
Petit camping improvisé a Mudjimba, puis on passe toute la journée du lendemain a chercher du boulot pour eux dans la région.

Le soir, nous campons a Maroochydore, dans un vrai camping, avec de vraies douches chaudes. C'est dans ces douches que je vais rencontrer Phill, qui va nous proposer d'utiliser ses plaques de cuisson. On fait donc la connaissance de sa petite famille, et de leur voisin Josh, un Allemand qui voyage seul.



On cuisine tous ensemble, et j'ai droit a un Copyright International pour mes omelettes ratées. Je sens que je vais être riche.

Pour la petite histoire, Kim, l'australienne s'est joint a Duncan et Émeraude pour faire un tour du pays sur une année, en cueillant des fruits au fur et a mesure de leur progression. Sauf que … elle a découvert qu'elle était enceinte le jour du départ. Du coup, elle a quelques « affaires » a faire le lendemain et elle ne pourra pas venir a DreamWorld avec nous. Duncan décide de l'accompagner. Et comme par hasard, Josh le voisin allemand n'a absolument rien a faire le landemain, et n'est pas contre se rapprocher de Sydney car il doit quitter le pays dans quelques temps. On troc donc Duncan contre Josh.

Nous voilà partis tous les 3 pour une seconde (1ère pour Josh) journée a DreamWorld.


Comme s'est un vendredi, il y a beaucoup moins de monde qu'en semaine ce qui nous permettra de voir le parc assez différemment. On aura le temps de refaire tous les roller-coasters, et de voir la partie nord du parc, avec tous les animaux endémiques australiens, dans une atmosphère beaucoup plus ludique. Je verrai pour la première fois en vrai un émeut, des dingos, des cro-crodiles des koalas …


C'est vraiment bien fichu comme parc, d'ailleurs la partie nord fait plus penser a un zoo qu'a un parc. On assiste a un petit Farm Show, avec chien de troupeau, démonstration de tonte de mouton et dégustation de pain/gâteau, de la ferme.

On refera évidement la fameuse Tour-de-la-mort-de-l'angoisse-qui-tue, et comme vous vous en doutez, la deuxième fois c'est pas plus facile … bien au contraire.

On rentre le soir, tous ensemble finalement, (Josh veut rester un peu avec nous) rejoindre les 2 autres dans un camping près des Glass House moutains. On va rester 2 jours ici avant que je ne reprenne la route pour Boreen Point.




Pour la dernière nuit sur place, on va camper dans la nature avec Josh. En fait, on ira juste de l'autre côté de la route par rapport au camping. Josh est vraiment le stéréotype de l'allemand voyageur: grand, blond, jeune, sportif, motivé, débrouillard, avec une vraie volonté de voyager, et pas juste faire la fête. Je passerai un bon moment avec lui. Le lendemain, je le dépose a caboolture, puis je reprends la route seul.

Les seventies …

Je vais rester chez ma copine Paulette « quelques » jours. En fait, je comptais au départ rester deux jours maximum, mais bon … vous voyez ce que je veux dire. Je fais la connaissance de plusieurs de ces amis de la région. De Sue l'ancienne hippie, a Kévin le voisin sculpteur, en passant par Léo ancien ingénieur hollandais qui passe son temps sur le lac a bord de son bateau, le célèbrissime « Polly Princess », et tant d'autre personnages.


Paulette va me faire un cours de rattrapage sur les années 70-80. J'aurai le temps de voir des DVD sur Léonard Cohen, et Van Morisson, d'écouter du bon vieux jazz, de mieux comprendre le mode de vie des seventies. Je vais aussi avoir l'occasion d'apprendre pas mal de choses sur la vie en Thaïlande, car Paulette y a des amis et un cottage, où elle se rend tous les ans.

Pour l'anniversaire de Paulette (63 ans), une soirée est organisée chez elle. L'occasion de rencontrer encore beaucoup plus de gens sans rien faire ! Comme je suis toujours a l'affut de renseignements pour trouver un coin paisible au bord du lac, je questionne Léo, qui au passage me parle des requins qu'il a vu. Car j'ai appris de mon copain Roland, juste après avoir été nager avec lui dans le lac, que c'est en fait un lac d'eau saumâtre, et qu'il y a des requins dedans. Mais pas n'importe lesquels, juste des requins taureau, parmi les plus agressifs. Léo me confirme qu'il en a déjà vu quand il naviguait a bord de « Polly Princess ». Mais, ils ne sont que dans la partie la plus profonde du lac, il me dit que je n'ai pas vraiment a m'en faire. Puis il me dit d'aller parler avec un autre bonhomme, qui est pêcheur professionnel, et qui pourra m'en parler d'avantage. Je vais donc discuter avec le type en question, qui me dit: « Oh, tu sais, les requins ne sont pas vraiment nombreux ni méchants dans le lac … si tu dois te méfier de quelque chose, c'est plutôt des sting raies ! Je me suis fait harponner par une il y a quelques temps, j'ai mis plusieurs moi a m'en remettre ! »

Ah bin oui, me voilà rassuré !!!

Ok, donc si j'ai bien une activité a proscrire maintenant, c'est bien la baignade dans le lac Cootharaba.

Ça me fait quand même bizarre de voir tous ces anciens boire, fumer de l'herbe, et danser comme des D'jeun's. Il savent s'amuser, ça c'est sur !

Je vais rester quelques jours de plus, jusqu'à ce que le groupe avec qui j'étais allé a DreamWorld y reparte, car pour rappel, on avait pris des tickets pour un second jour. Entre temps, je vois une annonce a Boreen Point, recherchant des secouristes volontaires pour Floating Land, un des plus gros rassemblements d'artistes de la région. Moi qui ai un agenda totalement vierge, et qui ne comprends pas grand chose a l'art, c'est une bonne occasion pour rencontrer du monde, sauver des dizaines de vies, discuter avec des artistes et comprendre un peu mieux ce que peut-être l'Art.

« Ok, I'll be back ! »

vendredi 3 juillet 2009

Comment ça « j'irais pas au paradis » ? Je m'en fout, j'y suis déjà !

Et c'est parti pour remonter le long de la Sunshine Coast. J'arrive a Boreen Point, et je me rends chez mon ami Roland en premier. A tiens, le scooter électrique est là mais tout est fermé. Je fais le tour de sa maison et je trouve un femme dans son jardin qui m'explique que Roland est en Europe pour quelques temps. « Ah merde ! »

La femme me dit:
« _Moi, c'est Paulette, où habites-tu ?
_Euh, bin … enfin, c'est a dire que …
_Allez, tu viens chez moi ! »


Je crois que j'ai pas le choix ! ^^

Il y a quelques jours, j'ai ressenti un des mauvais côtés de la vie de voyageur solitaire. Aujourd'hui, j'en ai un des meilleurs côtés. J'ai pas envie de refuser son invitation, et puis, j'ai pas l'impression que ce soit une invitation en fait … allez, zou !

Je suis donc cette petite femme pleine d'énergie chez elle. Sur place je retrouve deux Belges et une Australienne. Bon, bin me voilà invité a partager le repas avec eux, puis la chambre d'amis … puis beaucoup plus.

Je dis souvent que voyager seul est la meilleure façon de voyager. Je me trompe peut-être, mais tout ce qui va suivre me laisse a penser que non. Le fait d'être seul va me permettre de partager des choses ici a Boreen Point, qu'a mon avis très peut de français en Working Holliday on pu connaître.

Ok, donc je peux rester aussi longtemps que je veux chez ma nouvelle copine Paulette, qui dirigeait une galerie d'art a Melbourne, et qui est a la retraite. Grâce a Paulette, je vais voir Boreen Point sous un angle un peu différent.

Comme elle vient d'un milieu un peu plus cultivé que la plupart des gens que l'on peut trouver a la campagne dans ce pays, et qu'elle a passé quelques années en Angleterre lors d'un premier mariage, on se met d'accord pour qu'elle m'apprenne un anglais « propre », loin de tout argot local, et avec une prononciation impeccable. Autant dire … y'a du boulot. Mais comme Paulette a de l'énergie a revendre et que ces deux files sont a l'étranger, elle va me traiter un peu comme sont fils. Moi qui voulais améliorer mon Anglais, je ne demande pas mieux.

Paulette aime bien vivre, comme pas mal de monde ici d'ailleurs, je n'ai jamais aussi bien mangé depuis que j'ai atterri en Australie. A tel point que j'ai commencé a avoir un peu le mal du pays … non pas pour la famille ou les amis (pas pour l'instant), mais pour un bonne baguette bien fraîche qui croustille, des croissants, et du vrai fromage qui pue.


Je suis comme un pape ici. Je rencontre de nouvelles personnes tout les jours, j'ai trouvé une petite plage sympa pour ma retraite (si le temps est clément), plein de nouveaux amis intéressants. Pour faire le point, Boreen Point, c'est groso-modo, 500 habitants, et une vingtaine de moins de 30 ans. La plupart des gens ici sont des retraités qui on choisi de se retirer d'un mode de vie qui ne leur plaisait pas forcément dans une petite communauté au mode de vie plus agréable … et je crois bien que l'on peut les jalouser.

De plus, même si on est « au plein cœur de l'hiver » (tout le monde est en manches courtes), il y a des arbres en fleurs dans toutes les rues, des oiseaux multicolores partout, et des levers et couchers de soleil sur le lac tout simplement magnifiques. Alors, oui, si c'est pas le paradis, on doit pas en être loin.

Adieux Gayndah.

Voilà, je quitte donc Gayndah (QLD) après un peu plus de deux mois et demi de cueillette de mandarines. C'est la première fois que je suis resté aussi longtemps au même endroit depuis le début de mon périple DownUnder. Malgrès tout, mon compte en banque n'est pas si rempli que ça. « Boah, No worries mate ! »

Donc voilà, c'est enfin parti, avec une bonne semaine de retard, un bon paquet de nouveaux amis, quelques bières de plus au compteur, une relation en CDD avec une Néo-Zélandaise, de nouveaux objectifs pour la suite de mon voyage, une meilleure compréhension du « Australian way of life » … et pas mal d'astuces en tout genre qui vont, je l'espère, m'être utiles par la suite.

Je prends donc la route avec Marcel et Jill, les deux irlandais qui n'auront qu'un seul désidérata: s'arrêter au McDonald's de Gympie. Pour eux, la chose la plus difficile a supporter a Gayndah aura été l'absence de McDo. L'estomac rempli, on reprends la route vers le sud. Je les dépose a Beerwah, où ils vont rejoindre des amis pour cueillir des fraises.




Je continue ma route jusqu'à Caboolture, où je vais faire une initiation 1er degré de reiki.

Le soir venu, je me retrouve donc tout seul a faire deux courses dans un grand centre commercial. Cela faisait vraiment longtemps que je ne m'étais pas retrouvé tout seul en quittant un endroit où j'avais pris le temps de me créer une vie sociale. Cette fois-ci, ça été particulièrement difficile. J'étais vraiment pas bien du tout, autant physiquement que moralement. J'avais mal a la tête, envie de vomir, j'ai éprouvé un mélange d'angoisse, de solitude et même de peur. Je ne sais pas comment expliquer ça … je pense que ça doit faire parti des épreuves quand on décide de voyager seul.

Mais bon, de retour dans Clutch, un cd de jazz durant le trajet jusqu'à Bribie Island m'aidera a retrouver le moral.

Je vais passer 3 jours sur Bribie Island, qui est une petite île entre Brisbane et la Sunshine Coast. L'endroit est vraiment beau, mais il fait vraiment froid. En allant dans un magasin de musique, le patron m'avouera qu'il n'a pas vu une nuit aussi froide depuis 5 ou 6 ans.

Du coup, moi qui comptait trouver un endroit tranquille où camper pour me mettre au vert, je crois bien que je vais devoir remonter plus vite que prévu vers le nord, je ne suis pas équipé pour le froid.

Bon mais avant de remonter vraiment, ça me ferai plaisir de repasser par Boreen Point, où j'étais 3 mois plus tôt pour dire bonjour a d'anciens copains. Notamment mon ami Roland. Je sais qu'il y a pas mal d'endroits près du lac làbas qui sont magnifiques et loin de tout. Je pourrai surement avoir des tuyaux pour trouver un coin pour ma petite retraite.