samedi 18 juillet 2009

Le Paradis, ça ressemble a quoi ?

Pour ce que j'en sais, le Paradis, cela ressemble à la soirée du mardi au Pub de Boreen Point durant le festival.

Tout le monde m'a dit, du DOIT y aller, c'est « the place to be » (l'endroit où il faut être). Ce que j'ai fait. J'ai essayé de décrire ce que pouvait être la vie dans cette communauté, mais ce soir là, j'ai ressenti quelque chose de vraiment fort. Il y a des « jam session » les vendredis au pub, mais ce soir, c'est concert. Et qui est-ce qui joue ? Les gens du coin !

C'est tout bête, mais c'est surpuissant. J'y retrouve tous mes amis, kate et sa fille Miko son là, Gonzo est l'ingénieur son, je retrouve Johan, Elly et Tina, 3 mamans magnifiques qui approchent de la cinquantaine et qui me disent:
« _Oh, tu devrai aimer notre première chanson, c'est une chanson française!
_Quoi, vous jouez ce soir ?!?
_Oui, on a monté un groupe !
_ … »


Bin oui, c'est tout bête, il suffisait d'y penser !

Vont donc s'enchainer 4 groupes ce soir, tous composés de gens du crû. Une première femme qui joue seule de la guitare avec une voix qui met un petite larme au coin de l'œil de toute la salle, mes trois copines, 3 gros barbus avec contre-basse et banjos qui jouent du Blue-grass comme dans les westerns, et un groupe d'au moins 8 personnes, qui finissent en apothéose, avec du Santana, du Hendrix et du Clapton.

C'est tout simplement beau de voir tous ces gens (monsieur tout le monde, les voisins, les copains, la famille …), jouer de la musique ensemble, et prendre autant de plaisir a jouer que les autres dans la salle a danser. Je crois que si dans tous les villages de France et de Navarre, on pouvait trouver la même dynamique, il serai difficile d'avoir des querelles de voisinage.

Durant la soirée, je retrouve Ben, le fils de Elly, que j'avais rencontré lors de mon premier séjour a Boreen Point chez Kate. Il me dit que mon anglais c'est beaucoup améliorée depuis trois mois qu'on ne s'est pas vu. Elly, sa mère est hollandaise, mais lui ne parle quasiment pas Hollandais. Il a passé quelques mois en hollande il y a quelques temps, et il a mis des mots sur quelque chose que je ressens depuis longtemps.

Il a tout simplement expliqué que quand tu es avec des gens dont tu ne maitrise pas la langue, tu va naturellement gommer ton égo, car tu ne peux pas dire tout ce que tu veux, mais seulement ce que tu peux. La concentration va sur le message, et moins sur la façon de le transmettre, ou de se comporter durant la discussion.

Il a raison, et avec un peu de recul, je crois que les relations que j'ai pu tisser en Australie sont différentes de celles que j'aurai pu tisser en France dans des contextes similaires. Elle me paraissent plus claires, et plus sincères, surtout quand c'est avec d'autres étrangers non-anglophones.


Les voyages forment la jeunesse … et le reste !

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