jeudi 29 janvier 2009

Le mercredi matin de l'angoisse.

J'arrive à la ferme. Tiens, il y a déjà plein de monde, le mec m'avais dit que je ne bosserai qu'avec lui.

Finalement, c'est bien d'aïl dont il s'agit. En fait, le mec ne me montrai pas les pierres ni le bois, mais le champ qu'il y avait devant (l'ail, c'est telement bas que je pensais que c'étais des mauvaises herbes! )

Dans l'équipe, il y'a 2 bretons, 4 Irlandais, et des locaux. Les autres se sont proposés le mardi. Bon, c'est parti. En fait, il s'agit simplement de récolter l'ail. Ça n'a rien de compliqué, ni de dur. J'apprendrai par la suite que les autres locaux ne travaillent pas beaucoup, non pas parce que c'est dur, mais parce que ce sont des « lazy bastard » comme le dit Noël, l'employé.

Il y'a un chalet, mais les bretons dorment dans leur tente et moi dans Clutch.
Après ma première journée de boulot (qui est loin d'être aussi difficile que ça), je suis parti faire des courses. Un cd d' Ivette Sangalo dans le lecteur, le soleil qui se reflète sur la mer entre les collines, ma voiture, enfin un boulot … ça y'est je suis heureux là !

En fait, je crois que je n'avais jamais été aussi heureux en Australie avant ce moment là.

Job Hunting second round.

L'expression « job hunting » peut se traduire par recherche d'emploi ou prospection. Mais cette fois, ça n'est pas a pied dans les rues de Sydney, mais en voiture, le long des routes de Tasmanie. J'ai décidé de m'arrêter à chaque ferme que je verrai pour demander s'ils embauchent pour du cherry picking.

Première ferme. « Non, désolé, on est déjà au complet ». Ok, on verra à la prochaine. Pour la prochaine, je rate l'entrée, et je vais faire demi-tour un petit peu plus loin, et une voiture fait la même chose que moi. Ah, en plus, c'est un break, en mauvais état, ça sens le Backpacker. De la concurrence ?

Je demande au fermier qui me répond par la négative. Je repars, et là, je vois dans mon rétro le break plus un van et une autre voiture. Je met le cligno pour tourner à la prochaine ferme, tout le monde fait de même. Merde, je suis pas tout seul sur le marché de l'emploi aujourd’hui. Ok, il faut que j'aille plus loin, et que je me dépêche le temps qu'ils demandent, je doit prendre de l'avance. On sollicite un peu les chevaux de Clutch. Refus, refus, refus. Une femme me dit qu'ils on déjà plus d'une centaine de personnes sur liste d'attente en cas de désistement.
J'ai commencé à réaliser ce qui se passait. J'avais fait 2000Km depuis Sydney pour trouver du boulot en fruit picking, dans un domaine qui normalement est toujours en recherche d'employés, et finalement, je me retrouve dans la même situation, j'arrive trop tard.

En plus, je venais de larguer les filles, donc, j'étais vraiment tout seul, continuant à tourner en voiture. Refus après refus. J'ai eu un gros coup de blues à ce moment là.

Une fermière qui fait de la cerise me dirige vers un mec qui fait des fraises, qui est lui aussi complet. Je lui demande s'il à des tuyaux, il me dirige vers un ami a lui, et sur le chemin, je trouve une bonhomme qui vend des fruits dans le coffre de sa voiture. Cela se fait beaucoup ici. Le mec doit être fan des ZZ Top, il à une barbe d'au moins 30cm de long. Il me dit « non, je vois pas, je connais personne qui embauche, il y' a tellement de gens dans le même cas que toi ici. » Puis juste avant que je parte, il me dit, « Ah, si, y'a peut-être Rosey » Après quelques explications laborieuses sur une feuille de journal déchirée, je me rends dans une ferme perdu dans les collines du nom de Sky Farm. C'est vrai que ça monte.
J'y trouve un ouvrier en train de travailler. Il me dit: « Ah bin oui, on cherche du monde, mais nous on fait des blueberries (myrtilles), et ça commence pas encore, par contre, en attendant, on a du boulot, mais je te préviens, c'est du hard work, c'est vraiment dur ! » Il me dit, c'est du « garlic ». Pour moi, garlic, c'est de l'ail, mais il me montre un énorme tas de bois et de pierres, en répétant, c'est un boulot très dur « tu peux venir essayer, mais si tu vois que c'est trop dur, tu peux partir quand tu veux, on t'en voudra pas ! »

Oh mon dieux, mais c'est quoi ce truc, je comprends pas toutes ces explication, il parle assez vite.

Ok, je serai là mercredi matin pour commencer.

Bon, au moins, j'ai une option, mais je préfère continuer pour en avoir une deuxième au cas où se soit vraiment trop dur.

Je pars vers le nord. Il se fait tard, je vais trouver un coin où dormir loin de la route dans les collines.

Je me réveille au petit matin, Qu'est-ce que c'est calme ici ! J'ai super bien dormi.
Je sors de la voiture … Ah, c'est sûr que c'est pas le voisins qui vont me déranger … je suis garé à côté d'un cimetière.

Allez, c'est reparti pour du job hunting, on est mardi, et j'ai jusqu'à ce soir pour trouver un plan B.

Je m'arrête dans une petite ville, au centre d'information des visiteurs. Il faut savoir qu'ici, les centre comme ça sont tenus par des bénévoles. J'arrive juste pour l'ouverture. Je tombe sur un papy qui a du voir un paquet d'années. Impossible de comprendre ce qu'il me dit … même pas un mot ! Je me demande si j'ai changé de pays durant la nuit. Et chaque fois que je lui parle, il ne m'écoute pas. Je fini par lui dire « pouvez vous parler moins vite, je suis Français, je comprends pas tout » Il me répond avec beaucoup d'humour: « Ah, t'es français, bin on est mal barrés, moi je suis sourd ! ». Voyant qu'on aurait des difficultés à communiquer, il me passe 2 ou 3 kilos de prospectus, en espérant que je puisse y trouver les infos qui m'intéressent.

Au nord, même constat, c'est plein de tous les côtés. Tampis, je vais devoir me contenter de ma première option.

Lanceston → hobbart:

Finalement, on ne fera pas de tourisme pour le moment, on a déjà perdu pas mal de temps, et je n'ai pas envie de me faire voler le boulot par d'autres parce qu'on aura perdu du temps. Comme on est dimanche, on va faire un peu de shopping a Lanceston, la principale ville du nord de l'île pour (encore) du matériel pour luter contre les intempéries en camping. Puis, direction Hobart, la Capitale de l'état.

Ok, la Tasmanie, c'est comme ce que j'imaginais d'après ce que m'avais dit Mélanie ( une des 2 Françaises que j'ai rencontré chez Rob au début), il pleut et il fait pas très chaud.
Pas grave, on campe a Kingston, au sud de Hobart, dans une rue tranquille, près d'un centre de la croix rouge local.

Le lendemain matin, je largue enfin les filles sur Salamanca place car je veux aller chercher du boulot dessuite … et pas elles. Ça fait du bien d'être débarrassé de ces 2 gourdasses. Surtout qu'elles sont parties avec le chargeur de mon PDA.

Souquez les artébuses matelots.

On arrive en banlieue de Melbourne bien tard dans la nuit, on trouve une petite impasse tranquille dans un quartier résidentiel pour y dormir, mais là, impossible de planter la tente, qu'a cela ne tienne, on dormira tous les trois dans clutch. Réveil à 5h du mat (rater le ferry ne serai vraiment pas une bonne idée), direction le port.
On met bien deux heures dans la fille d'attente avant de monter dans l'énorme ferry « Spirit of Tasmania ».

Et c'est parti pour 9h de traversée de jour. Heureusement il y'a tout un étage du bateau où les gens sont aussi fatigué que nous et il est possible de dormir au calme. J'ai eu l'occasion de voir au cinéma 2 documentaires sur les diables de Tasmanie, et le fléau qui les décime: un cancer de la face transmissible.

Arrivée a Devonport, premiers tours de roues sur notre nouvelle île, on se dirige vers un petit camping très agréable où on a l'occasion de prendre une douche chaude (cela faisait un peu plus d'une semaine … c'est appréciable).

Le Wislons Promontary National Park.

On décide de faire un grand détour (encore un) pour aller au Wilsom's Prom', un grand parc national, qui représente la zone la plus au sud du Main Land (le main land, c'est l'Australie sans la Tasmanie). Grosse frayeur ! Cette quiche de Sabrina (je peux l'écrire maintenant … gniarf gniarf gniarf !) qui était au volant n'a pas jugé utile de regarder qu'un petit voyant avec une pompe a essence dessus était allumé depuis pas mal de temps. Quand elle me passe les commandes, je prends peur … Personne ne sais où se trouve la station service la plus proche. Se pose donc la fameuse question: « On fait demi-tour jusqu'à la dernière qu'on a passé ou on tente de voir plus loi ?!? » Les minutes semblent ralentir dans ce genre de situation, car là on est pas en France, le paysage est très joli, mais il est très sauvage, et je ne pense pas trouver un gisement de sans-plomb en pleine nature. Tomber en panne ici, c'est vraiment une blague de très mauvais goût.
Finalement on trouve une pompe et un parking.

On décide d'aller faire un tour a la plage pour essayer notre nouveau matériel de snorkeling (plongée avec tuba) acheté la veille.
Wouhaou, la plage est vraiment magnifique. Elle s'étend sur une bonne centaine de mettre, il n'y a pas de dénivelé, le sable est super fin, on est entouré de collines. La plage forme une sorte de gigantesque crique. C'est vraiment magnifique. C'est pour le moment la plus belle plage que j'ai jamais vu.

Allez zou ! On enfile la tenue de l'homme grenouille et on pars a l'eau. Des jolis poissons, oh, des méduses aussi, c'est moyen ça. Cela me rappelle la seule fois ou j'ai fait du snorkeling dans les calanques entre Cassis et Marseille. Ok, c'est décidé, le snorkeling est devenu ma nouvelle passion, et il y a des chances que lorsque je choisirai une nouvelle destination, les possibilités de snorkeler pondèrent mon jugement.

Cette fois ci, on décide de dormir dans un camping, celui du parc tant qu'à faire. Petit baaaaaarbecue en présence d'un kangourou et d'un possum (le premier kangourou que je vois au passage).

Au petit matin, je vais près d'un lac en suivant un kangourou pour essayer de le photographier. Je tombe sur un endroit super calme, et je vois un sillage à la surface de l'eau. Il doit y avoir 20 cm de profondeur, je me dit que je vais réussir a voir le poisson. Je vois une énorme masse sombre. Vraiment énorme … trop grosse même pour pouvoir nager dans si peu d'eau … « mais c'est quoi ?!? »
C'est gigantesque ! Et j'ai vu comment « ça » nageait … en fait c'est une raie, et ce que je croyais être un lac est un bras de mer. C'est magnifique de voir cette raie a quelques mètres de moi qui nage paisiblement sur les bords. Je ne sais pas si le kangourou a été aussi surpris que moi de voir ça ?

Juste avant de partir, je vois Denise près de la voiture qui viens vers moi en me demandant les clefs pour prendre son appareil photo. Je ne comprends pas ce qu'elle veut photographier. Elle s'approche d'un arbre comme un chasseur d'un gibier … et là, je vois « l'engin » un iguane de 1,60m de long ! Impassible, il sais bien qu'il n'a rien a craindre, il est tellement gros, il est au pied d'un arbre, il bouge tout doucement. Il est vraiment impressionnant. Quelque clichés et on repars.

Jour J+3:

Nous somme réveillés par un énorme bruit de moteur. Et oui, sur un aéroport, on trouve des … avions. Et les avion, ça fait du bruit. Juste après, un ranger passe pour nous dire qu'on est sur un camping payant, et que l'on doit s'acquitter du montant de la nuit. La façon dont se sont passé les choses me laisse a penser que nous nous sommes fait avoir quand même.

On part déjeuner sur une presqu'île avec une vue superbe sur une avancée d'eau de mer.
On reprends la route. On fait un arrêt sur une aire de repos le long de la route, il fait très chaud … tellement que le goudron de toutes les routes commence a fondre, il y'a des gens payés pour répandre une poudre pour luter contre la fonte du bitume un peu partout. On rencontre des Français avec un vieux van VW. Ils ne peuvent plus redémarrer. Heureusement qu'on est là pour les aider. Cela me fait penser que je suis bien content d'avoir acheté clutch chez un dealer, et non a un particulier, je suis beaucoup plus confiant, même si j'ai payé plus cher.

Petit arrêt à Narooma. Très joli point de vue. Le paysage me fait penser aux côtes anglaises, Denise confirme. Il y'a une piscine creusée dans les rochers au bord de l'eau. Le principe est sympa, l'eau est renouvelée au fil des marrées.
Puis, nous franchissons la frontière en l'état du New South Wales et l'état du Victoria.

jeudi 22 janvier 2009

Jour J+1:

Comme on à monté la tente de nuit, on a pas fait attention a un tout petit détail: se mettre à l'ombre. Du coup, dès 6h30 du mat, la tente se transforme en four micro-ondes. Bah, on dit que l'avenir appartient a ceux qui se lèvent tôt. Petit tour à la plage pour se mettre en jambes … quelle erreur, ça nous à tellement donné envie qu'on a décidé de trouver une plage surveillée pour aller s'y baigner. D'un autre côté heureusement que personne ne nous attends en Tasmanie.
Sur le chemin, on à trouvé un panneau vantant les points intéressants a proximité de la route qui longe l'océan. Ah, tiens … un temple bouddhiste en plein New South Wales, qu'est-ce que ça fout là ?!? Une seule façon de le savoir (on est vraiment pas arrivés !).

Effectivement, il y'a près de wollongong une école bouddhiste ouverte au public. Les visiteurs sont quasiment tous asiatiques, et arrivent bus par bus. C'est beau, c'est grand, c'est calme … je m'y sens tellement bien, j'ai envie d'y rester. Mais je ne suis pas un futur Bonz, je suis un Backpacker ! Aller, on reprends la route.
Ce coup-ci, c'est Denise qui conduit. Comme elle est anglaise, elle à l'habitude de rouler a gauche, je m'en fait pas trop. Manque de bol, elle à jamais conduit d'automatique avant. Après quelques a coups pour faire une manœuvre pour sortir du parking, elle s'écrit « Fuck, I want a clutch ! », ce qui signifie « (Flute), je veux un embrayage ». Ça deviendra le nom de la voiture: Clutch.

On s'arrête le soir à Batemans Bay pour y passer la nuit. Manque de bol la plage n'offre pas d'emplacements isolés, et nous pourrions être repérés facilement. Je décide quand même de profiter des douches publiques. Ah, mince, il n'y a que de l'eau froide. J'ai réussi a traduire en Anglais a mes partenaire l'expression « l'escargot rentre dans la coquille »!

Le patron d'un bottle shop nous indique une zone près d'un aéroport où on pourrait camper gratuitement.
On trouve l'aéroport, mais nous ne sommes pas les seuls, il y'a bien une centaine de personnes, avec des feux de camps, de la musique, de l'animation … ça ne ressemble pas à un coin secret au milieu de nul part.

Bon, faudrait penser a quitter Sydney;

Tim (le belge) qui voulais que je le conduise a Camberra y va finalement par ses propres moyens, et Finn (l'Allemand) qui n'as plus vraiment d'économies décide d'aller a Melbourne en Stop.

Ah … donc 3-2=1 ! Me voilà tout seul.

Qu'à cela ne tienne, Denise (l'Anglaise) et Sabrina (L'Allemande) sont motivées pour aller bosser en Tasmanie finalement. Bon, on remplace 2 mecs par 2 filles.
Ok, on partira lundi matin.


… enfin presque. Le temps de faire les formalités administratives pour mon nouveau bolide. D'acheter le reste d'équipement de camping qu'il me manque. De faire quelques courses pour ne pas mourir de faim. De se rendre compte qu'entre 3h et 6h de l'aprem, il fait vraiment trop chaud pour partir … on décolle a la tombée de la nuit. Mais bon, comme on dit: « c'est l'intention qui compte ! »

Du coup, on part tellement tard, qu'on a pas le temps d'aller très loin. On décide de s'arrêter à Wollongong, à … 1h30 de Sydney. (on est pas arrivé !)
On plante la tente sur le terrain d'une école au bord de la mer. Comme c'est les vacances d'été ici, personne ne devrai venir nous déranger.

Les Bleues Montagnes.

Dimanche, jour du seigneur, je pars avec les 2 Américains pour faire de la marche (bush walking) dans les blues moutains.

Je suis heureux d'avoir une voiture. Très heureux ! Les blues Moutains sont une partie d'un grand parc national à 1H30 de Sydney. Premier arrêt à Wenworth Falls. On décide d'aller faire un tour sur les sentiers pour voir les chutes. Première impression: « c'est beau ! » Deuxième: « y'a quand même pas mal de marches a descendre! ». Troisième: « … ça veut dire qu'il va falloir les remonter !?! »
Une petite voix au fond de moi me dit: « même pas peur, j'étais sportif avant ! ». Ouais … avant !!

Je doit bien l'avouer, le retour fut épuisant, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant transpiré !

On prends les restes et on repars, direction Katoomba, la ville qui marque l'entrée dans le parc, pour aller voir les three sisters.
Là, le dénivelé est beaucoup moins important, et je pense enfin à profiter du paysage et de tout ce qui m'entoure.



Pour plus de renseignements sur les Blues Moutains, cliquez ici.

mercredi 21 janvier 2009

Starsky et Clutch.

Jour J, après avoir essayé une voiture, puis comparé d'autres engins, je me décide pour l'achat, et après un cours de marchandage avec le vocabulaire local chez Rob, je me prépare à une négociation sévère.

Je vous passe les détails, mais rien ne s'est passé comme je l'aurai espéré, et je n'ai réussi a grignoter que 300$.

Tampis, ma nouvelle voiture en vaut le coup.

C'est une Ford Telstar berline Ghia, avec un (seulement) 4 cylindres de 2.2l multi-injection. Boite automatique 5 rapports. 200 000 Kms.
Pour un voiture de 20 ans, elle est incroyable. Déjà, le moteur semble neuf, elle est en très bon état: l'ancien proprio était un petit vieux (j'aime ça !!!), direction assistée, fermeture centralisée, clim, vitre électriques, y'a même les bouches d'aération du tableau de bord qui sont électriques et qui balayent l'habitacle (ça, c'est la classe internationale !)
Pneus neufs, et surtout, comme elle vient de l'état du Victoria, le vendeur a du faire passer un « Blue Slip », équivalent du contrôle technique chez nous, ce qui est vraiment très rassurant pour la suite.

Donc, après négociation, j'ai « Clutch » avec 6 mois de « registration » (un mélange d'assurance, de vignette et de contrôle technique local) je l'obtiens a 1650$. Tout le monde me dira par la suite que j'ai réalisé une très bonne affaire.

Vous saurez pourquoi elle s'appelle clutch.

Heureusement, que Sandro est avec moi pour le trajet retour, et pour me rappeler à certains endroits stratégiques qu'il serai judicieux de rouler à gauche. C'était effectivement une de mes plus grosse appréhension la conduite à gauche.

Bondi Beach

Chez Rob, il y à un couple d'américains Dans une chambre, une Allemande et un anglaise dans l'autre, Sandro dans le garage, et moi sur un matelas dans le salon. Donc, en ce qui me concerne, ce n'est pas le meilleur endroit pour récupérer d'une nuit de réveillon. Du coup, je suis au radar une bonne partie de la journée. Rien ne se passe comme prévu. Puis, finalement, je décidé d'aller rejoindre Huyen (une Allemande Made in Vietnam rencontrée la veille) a la plage, à Bondi Beach … depuis le temps qu'on m'en parlait!

En un mot, super, cela m'a rappelé, les vacances a vieux boucau l'été, avec une ambiance jeune et décontracté. Durant quelques minutes, je me suis vraiment senti en vacances., sur cette plage superbe, avec un super coucher de soleil … oublié les problèmes d'argent, les emmerdes avec le logement …



On part ensuite au centre rejoindre Finn, un autre allemand pour un sandwich. Au début, je voulais vraiment faire mon périple pour la Tasmanie tout seul (enfin), puis, après l'idée du Belge, je me suis dit que ça pourrait être une bonne idée de partager un trip avec des gens sympa. Je propose donc a Finn de faire parti de l'aventure. Comme il cherche lui aussi du travail, il semble emballé. Je lui dit qu'il peut réfléchir le temps que je trouve une voiture.

Happy New Year

Je décide de rester 2 jours de plus pour passer le réveillon avec des nouveaux amis CS. Encore un pique nique géant organisé a Hyde Park, que des amis différents. J'y rencontre entre autres un Belge, qui est intéressé par mon histoire quand je lui dit que je veux aller en Tasmanie, car il cherche un covoiturage pour aller a Canberra (la capitale du pays). Ici, le covoiturage s'appelle du « lift », et c'est une technique très répandue pour les voyageurs. Les liftés voyagent pas cher, et les lifteurs divisent les couts en carburant.

Un moment donné, je vois Kimberley (que j'avais rencontré au dernier pique nique), je vais la voir, je lui fait la bise (à la française), elle reste figée … comme si j'étais un fantôme … oh mince … c'est pas Kimberley !


Elle lui ressemblait tellement … Du coup, je lui explique la méprise et pourquoi je lui ai fait la bise. Ouf, elle se décrispe ! Elle s'est sentie vraiment très gênée d'avoir eu a faire la bise ce qui n'existe pas chez elle (elle est koréenne) surtout a un étranger. Bon, no worries je sympathise donc avec le groupe avec lequel elle était, et tout le troupeau CS décide de bouger pour un endroit stratégique pour aller voir le(s) feux d'artifice.

Il faut savoir que des gens du monde entier, et a fortiori de l'Australie vienne a Sydney pour le réveillon du premier de l'an. Il y a tellement de gens que pour éviter les problèmes liés a la foule, les autorités ferment certains accès des le début d'après midi, y « parquant » les gens jusqu'au soir. Les meilleurs endroits valent donc très cher.
Je suis la troupe jusqu'à en endroit magique, ou règne une ambiance bonne enfant. On apprend différents jeux de touts les pays pour passer le temps. En fait, il y à au moins une jeux pour boire par pays.

Au cours de l'après midi, quelque chose d'assez inattendu: il y a un avion dans le ciel qui écris un message avec la trainée de gaz, si j'ai bien compris, c'est quelqu'un qui demande a une autre personne de l'appeler (peut-être une demande en mariage ?!?). Je ne préfère pas connaître le coup d'un tel sms.

Arrive 9h du soir, (on dit 9pm ici), Premier feux d'artifice. En fait, il n'y en a pas 1, mais 3, tirés en même temps a différents endroits (Bondi beach, Woolloomooloo, et le centre de Sydney). On a donc droit a trois feux identiques en simultané. C'est sympa, mais je m'attendais a mieux quand même.
Toue le monde reviens a sa place (sous les arbres), et c'est là que j'ai appris que c'était le premier feux, pour les familles et les enfants, mais le vrai feux (celui de minuit) est censé être mieux.

Manque de bol, parmi le groupe, certains, voudraient aller le voir depuis le centre ville, et d'autres veulent rester ici plus au calme pour voir le second. Je réussi à mettre d'accord tout le monde, et convenant d'un rendez-vous, après le 2ème feux devant l'arrêt de métro de Town Hall. Tout le monde est content.
Je fais parti de ceux qui veulent rester au calme. On en vient a chanter quelques chansons de nos pays respectifs. Je leur ai appris la chanson « Si t'as faim … mange un … [ bip ]..., t'auras plus faim ... ». Et je crois que je garderai longtemps cette image en moi, je revois la koréenne et un Italienne me regarder avec un grand sourire pendant qu'elles répétaient après moi les paroles, sans avoir aucune idée de ce que cela pouvait signifier.

Arrive minuit, je me dirige vers un endroit propice pour l'observation du feux d'artifice, et je me suis rendu (perdu ?) au niveau de l'eau, en bas des rochers, avec la Koréenne et un Irlandais. Je me suis rendu compte que j'avais bien mal grès moi trouvé un des meilleurs spots de tout la ville, j'étais au niveau de l'eau juste en face du harbour Bridge, au niveau des bateaux de plaisance qui pullulent dans la baie ce soir. Parfait ! Effectivement, le feux de minuit est a la hauteur de sa réputation. Ça en jette ! J'adresse donc mon premier « Happy new year » a Jenny mon amie koréenne, qui a passé la totalité du feux avec son appareil photo en train de filmer dans une main, et son portable dans l'autre avec son père au bout du fil pour lui décrire en direct … je n'ai jamais retrouvé l'irlandais !
J'écris quelques sms a la famille … ça marche pas. Le réseau doit être saturé, a tous les coups.

Je retrouve la troupe restée sur place. Après 1 heure et demi a attendre des gens qui étaient déjà partis, on décide de partir retrouver les autres au centre ville.
Arrivé a la gare, le train s'apprête a partir, je saute dans le wagon en disant, « dépêchez vous, suivez moi ! » Vlan, les portes se ferment derrière moi, et je me retrouve tout seul dans le wagon. No worries, je les attendrai a la prochaine station. Bin ui ! Sauf que c'est le premier de l'an et que je suis a Sydney. Le train s'arrête entre 2 stations, un bon quart d'heure, puis repars, 75 000 personnes essaient de monter de force a la station suivante. « Pas de problèmes, je les attendrait au point de rendez vous comme convenu! » Le train reste finalement arrêté une bonne demi heure sur le pont (le fameux harbour Bridge) C'est un peu frustrant de voir à travers les vitres les piétons traverser le pont a pied en quelques minutes, alors que l'on est bloqué dans le wagon immobile.

Finalement, j'arrive au point de rendez vous, avec 2 bonne heures de retard, donc la première équipe qui était parti plus tôt au centre ville est partie depuis longtemps. Pas de sushis, je vais appeler les autres. Tiens, mon portable ne marche toujours pas … foutu réseau. Ah … non, c'est pas le réseau, en fait, je n'ai plus de crédit !!!

C'est la raison pour laquelle personne ne recevra de sms en France. Du coup, je me retrouve dans une ville surpeuplée, perdu en plein centre sans moyen de joindre les autres. J'avoue qu'a ce moment, mon espoir commence a s'évaporer. J'attends … j'attends … 1/4h, 1/2h, 1 heure … personne. Le désespoir fais place à l'appréhension, qui fais place a la solitude, qui fais place a l'amertume, qui fini par laisser s'exprimer la rancœur, qui abouti a la haine de mon opérateur téléphonique.

J'étais tellement énervé que j'ai décidé de rentrer chez moi. Sur le chemin, je rencontre Cyrille, le français que j'avais rencontré dans l'avion, et au même instant Marija, mon ancienne coloc Croate. J'étais tellement énervé que j'ai refusé d'aller boire un verre avec eux.
Du coup, je me retrouve seul en centre ville … pas loin de mon ancien appart. Hé bin, si c'est comme ça, je vais aller squatter mon ancien lit a l'insu des proprios. Andréas m'ouvre, et il m'annonce que quelqu'un m'a déjà remplacé, donc, il n'y a pas de place pour moi ici, ce soir.
Je prends donc le train pour rentrer chez Rob au petit matin, avec un sentiment de frustration que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

Recherche voiture … voir plus si affinités.

Aujourd’hui, recherche active d'un véhicule. Je suis finalement parti de l'appart, après plusieurs négociations plus ou moins fructueuses avec mes proprios, et je suis retourné en couchssurffing chez Rob. J'y trouve un franco-colombien du nom de Sandro. Il sera mon nouveau partenaire car lui aussi recherche une voiture. Et c'est parti pour une journée acharnée de marche le long de la Parramatta Road a Sydney, pour trouver le véhicule parfait. Pour ceux qui me connaissent je suis capable de rester 1 heure et demi devant une paire de chaussures pour savoir si je la prends ou pas. Imaginez pour une voiture. Sachant que le cahier des charges est pas mal:
_Je doit pouvoir dormir dedans en cas de nécessité,
_Pas trop récente pour éviter les problèmes liés a l'électronique (qui peuvent se révéler mortels dans le désert),
_Un moteur assez gros (V6 ou L6), pour limiter les risques de casse, mais qui ne consomme pas trop,
_Pas trop de Km,
_En bon état,
_Facile a revendre,
_Et surtout … pas chère.

On se tourne donc vers les modèles classiques dans ce cas de figure, a savoir Holden Commodore 6 cylindres 4.0l Break, ou Ford Falcon 3.8l. Pour ceux du fond, Holden ici, c'est Opel chez nous.

Finalement, on trouve quelques options qu'il faudra creuser plus tard car tous les garages sont déjà fermés. Mais il faudra faire vite, car ma situation financière deviens alarmante,et il faut vraiment que j'aille chercher du boulot ailleur.

Drive the bus

Lendemain, je retrouve Svetlana dans son auberge de jeunesse (ici on appelle ça un hostel, ou un Backpacker), qui est surement l'un des plus miteux de la ville (donc un des moins cher). Elle me dit avec humour que c'est un des rares endroits où on ressort plus sale de la douche que quand on y est entré. Je fais la connaissance d'un autre frenchy d'origine maghrébine, qui s'appelle Ikram, en anglais, cela se prononce « Aïkwaim ». Après s'être rendu compte que la russe veut aller au nord alors que j'ai prévu d'aller au sud, on part dans un des dortoirs rejoindre … des gens. C'est pour info la première fois que je vais dans un backpacker. Qu'elle horreur, 10 pelés entassés dans quelques mettres carrés, avec une chaleur étouffante même en pleine nuit. Un des gars commence a discuter avec moi … je ne comprends rien, il doit être hispanophone, il roule les « r » … mais il parle bien anglais quand même … c'est bizarre, je comprends pas. Et soudain, la révélation : c'est un écossais !!! Tous ceux qui on déjà parlé avec un écossais on surement du ressentir la même chose que moi. C'est incroyable comment leur accent peut paraitre déroutant, a peine compréhensible.

Un des Écossais me demande quel est le prénom de mon compatriote, je lui répond « Aïkwaim' » … il me regarde avec de grands yeux « What ??? Ice cream !?! » Fou rire général dans le dortoir … ok, ça sera donc sont nouveau surnom !

Du coup je deviens l'ami de tout le monde, et on m'invite a jouer a un jeux de cartes intitulé: Drive the bus. Pour faire simple, c'est le genre de jeux qui ne nécessite pas un bac +8, et où il faut seulement des cartes et de l'alcool. Manque de pot, comme je suis arrivé les mains vides, on me refile un cubi de vin blanc. Moralité de l'histoire, les règles du jeux sont très faciles, et le vin blanc … ça attaque, surtout quand on manque d'entrainement (ce qui n'était pas le cas de mes adversaires).

Elle est fraiche

Petits problèmes avec les propriétaires de l'appart … je me retrouve a envisager un déménagement anticipé. Je décide donc de piocher dans mes contacts couchsurffing pour une option, et au fil des conversations, j'apprends qu'il y a demain un pique nique organise par des couchsurffeurs … a la plage ! Tiens … la plage, je n'y suis jamais allé depuis le temps que je suis là !
Lendemain, je décide de ne pas suivre le plan indiqué par les autres, car cela me rallonge un peu pour aller jusqu'à Balmoral Beach. Je me fais donc mon propre itinéraire. Évidement, j'avais oublié de regarder quels sont les bus qui ne circulent pas le week end, et me voilà perdu je ne sais plus où, bien loin de chez moi au nord de la baie de Sydney. No worries, je demande a une contrôleuse mon chemin, et elle a pris autant soin de moi que si j'étais un enfant, elle m'a dessiné le parcours sur un plan, et elle m'a même conduit jusqu'à l'arrêt de bus ad hoc. « Merci madame. »

Moi qui voulais aller plus vite avec « mon » itinéraire, me voilà arrivé avec plus de 2h de retard.

Très bonne ambiance (comme d'habitude avec les couchsurffeurs) tout le monde devient dessuite un ami. Notamment une russe (Svetlana) et une australienne d'origine coréenne (Kimberley). Et pour la première fois … je fais trempette a la plage. Eh bien elle est pas si chaude que ça finalement l'eau ici !
Svetlana (la Russe) me dit qu'elle aimerai bien faire un trip en van pour aller chercher du boulot … a bin tiens, comme moi. Manque de bol, une pluie éclaire disperse tous mes nouveaux amis, pas le temps d'avoir plus de renseignements.
Pour info j'étais toujours a la recherche d'un hôte au cas ou je me fasse virer de l'appart. La période des fêtes a Sydney est vraiment la pire de toutes, tous les hôtes sont submergés de demande, et les places sont très rares. Et là, hasard ou chance, je raconte mon histoire a la seule hôte qui était avec nous dans le bus, et elle me propose spontanément de m'héberger, même s'il y a déjà une anglaise chez elle, elle me dit « c'est pas grave, on va se serrer! » C'est beau le couchsurffing quand même.

lundi 5 janvier 2009

Encore un peu plus loin #2

Je ne peux pas me permettre de vous souhaiter une bonne annee 2009, cela ne serai pas respectueux vis a vis de 2008.

Donc, je peux juste vous conseiller d'en proffiter au maximum, comme j'ai l'intention de le faire.

Desole si le blog n'est plus a jour, beaucoup de choses on bouge ici, j'ai eu un acces difficile au net.

Je pars dans quelques heures pour la Tasmanie avec un anglaise et un allemande. Le voyage devrai durer entre 2 et 4 jours si tout se passe bien.
Puis une fois en labas, il me sera facile de trouver du boulot, car maintenant j'ai ma propre voiture ... ahah !

J'ai une tonne de choses a ecrire avec tout ce qui s'est passe ces derniers jours.
Je vais prendre le temps de le faire le soir au coin du feux lors de notre trip.