dimanche 20 décembre 2009

EKKA:

Tous les ans, a lieux a Brisbane le EKKA, c'est le plus gros événement organisé dans tout le Queensland. C'est un mélange de foire expo - salon de l'agriculture - fête foraine. Sachant que la vie a Elimbah n'est pas très agitée ces temps-ci c'est l'occasion de voir des choses.

Je vais y aller avec toutes les filles Taïwanaises qui occupent la maison de Nelly. Je me retrouve donc avec une armée de gardes du corps, la plus grande m'arrivant difficilement au menton, toutes avec les mêmes cheveux longs et noirs. Pas facile de les distinguer vu d'en haut, surtout que Brisbane en cette saison est une sorte d'extension de l'Asie. Je vais avoir l'occasion de les perdre assez souvent.

Je connais surtout Joey et Hope dans la bande. Durant le trajet en train, Hope me demande ce que je faisais en France. Je lui explique que j'étudiais la Biologie. « Quoi ?!? » Un petit tour sur son dictionnaire électronique, puis elle me regarde avec un mélange de surprise et de dégout et me dit: « Ah, Tu découpais des souris ??? »

Et il se trouve que Hope a une amie a elle qui travaille sur le salon et qui peut nous avoir des badges pour rentrer gratuitement.

[Alors pour info, je me vantais de savoir reconnaître les Asiat suivant leur pays (Corée, Chine, Taïwan, Japon, Thaïlande …). Un jour, Joey m'a proposé de faire un test chez elle, avec des gens que je ne connaissais pas. J'ai eu tout faux. Elle m'a expliqué que même eux, ne savent pas forcément se reconnaître entre eux. Donc depuis ce jour, je demande, ça va plus vite.]

Et bien aujourd'hui, je ne suis même pas capable de reconnaître si c'est sa copine ou son copain. Je demande discrètement à Hope, et elle pouffe de rire en me disant que c'est une fille.
Pour ma défense, en Mandarin, il n'y a pas de genre, donc ils ne disent pas le ou la, du coup, quand ils parlent Anglais, et qu'ils sont un peu perdu, ils disent un coup « le », puis « la ». Et durant le trajet, Hope a utilisé à tour de rôle « il » et « elle » pour me parler de son ami(e). Ce qui n'a fait qu'augmenter mon incertitude.

Nous voilà donc sur le fameux EKKA, où on aura droit a des dégustations de produits locaux,et surtout de vins Australiens. Il est a savoir que la loi concernant la consommation d'alcool pour les mineurs est très stricte, et les sanctions exemplaires. Tout le monde est donc très tatillon à ce sujet. On arrive à un stand de je ne sais pus quelle domaine, le représentant me propose un verre, un autre pour Hope, puis au moment de donner son verre a Joey, il se ravise et lui demande « Vous êtes majeure ? ». Hope et moi éclatons de rire, mais Joey répond un peu vexée: « c'est mon anniversaire aujourd'hui … j'ai 30 ans ! ». Ce qui est tout a fait vrai, et met le vendeur dans l'embarras.

Pas mal d'activités pour cette foire: il y'a une grosse partie «manèges et attractions», des stands a n'en plus finir, des parades. Il y a même un télésiège qui traverse le parc à une dizaine de mètres de hauteur.

Puis, on assiste a un concours de découpe de bois genre Charles Ingals, avec l'équipe du Queensland contre l'équipe nationale de Nouvelle Zélande.

Une parade gigantesque ou l'on trouve des animaux de ferme, les plus gros chevaux que j'ai jamais vu, des cowboys et des Indiens, des animaux de concours. On va ensuite dans un bâtiment réservé aux animaux, où l'on peux voir de tout, s'approcher et même jouer avec eux des fois.

Le soir, démonstration de Free-style motorbike, puis démonstration de conduite rallye avec des pick-ups, puis une sorte de fourgon sur lequel est fixé un réacteur d'avion qui fait monter la température dans le stade en quelques secondes, puis le fameux feux d'artifice.

lundi 7 décembre 2009

Gayndah ... encore

Emerald est repartie en Nouvelle Zélande, et presque dans la foulée, Sarah qui était avec nous a Gayndah reviens. Elle va rester quelques semaines chez Karen, et remplacer Emerald a la ferme. Manque de bol, l'ambiance va très vite dégénérer, et Sarah va décider de repartir chercher du boulot a Gayndah où l'attendent toujours sa voiture et sa chambre. On va donc la raccompagner moi et Duncan. Après un long trajet nous voici revenus a Gayndah. Et bien je suis bien content d'en être parti, tout est toujours pareil là bas, et cela me semble bine triste maintenant que je me suis réhabitué a la vie au bord de la mer.

Petit détour par le camping où j'ai passé 3 mois, j'y retrouve quelques copains qui sont resté. Et a ma grande surprise, j'y trouve Denny et deux de ses compatriotes Coréens.
Je suis vraiment étonné de les voir là, car ils on travaillé autant qu'ils on pu pendant 3 mois pour mettre de l'argent de côté en vue de se prendre des vacances sur la côte Est. Je leur demande ce qu'ils font encore là. Denny me répond: « En fait, on viens de revenir … mais j'ai pas vraiment envie de raconter ce qui s'est passé ! »

Après quelques minutes, il se décide a passer a table. Sortez vos mouchoirs !
« Ben … on a quitté Gayndah il y'a 3 semaines, on a acheté une voiture, puis on est parti au sud … a Sydney … au casino. (Petit Point Info: de par la loi, il n'y a aucun casino en Corée, il n'ont donc aucune éducation vis-à-vis des jeux d'argent).
On a joué ... on a perdu toutes nos économies en quelques jours puis on a du revendre la voiture pour revenir sur Gayndah et rechercher du boulot ici ! »
C'est pas la première fois que j'entends des Coréens raconter ce genre d'histoire, mais les voir trimer pendant 3 mois ou plus avec ces foutues mandarines pour tous perdre en quelques jours et se retrouver sur la case départ dans le même désolant paysage …

Le soir, je me rends au pub où je retrouve mon pote Steve l'Ecossais et quelques autres connaissances. Je me rends compte que le temps passe vite, et que j'ai peut-être intérêt a bouger un peu plus vite dorénavant.

dimanche 29 novembre 2009

Retard ?!?

Désolé tout le monde, cela fait bien longtemps que je n'ai pas donné de nouvelles effectivement.

J'ai environs 3 mois d'aventures a mettre a jour, et y'en a des choses a dire … surtout que maintenant on est 2 pour les faire les conneries.

Je vais essayer (j'ai bien dit « essayer ») de faire un post par jour. Avec un peu de chance, je devrai finir avant de quitter l'endroit où nous sommes actuellement depuis 3 semaines, c'est à dire Young, dans le New South Wales, où nous cueillons des cerises.

Allez … il est temps de faire chauffer le clavier !

dimanche 13 septembre 2009

Petit dragon:

Je suis content (encore et toujours).

Étant donné que le boulot est toujours aussi pépère et que Karen cuisine bien, et surtout que je n'ai pas de sous, je vais rester ici un bout de temps. Il est donc temps de booster ma vie sociale ici. Je trouve donc un club d'aïkido (de la Ki Society, de l'école de Tohei Sensei), au PCYC de Caboolture, et, en vadrouillant a la recherche d'un kimono pas cher, je suis tombé sur le Red Dragon, un club de Kung-Fu, où l'on pratique entre autre le Jiu-Jitsu Brésilien, toujours a Caboolture.
Depuis le temps que je rêvais d'améliorer mes compétence au sol, je suis comblé.

Au niveau Aîkido, pour ceux que cela intéresse, l'école Tohei est assez particulière, on y pratique un style assez souple, qui est basé sur un profond travail sur le Ki. Chaque technique est abordée sous un angle un peu particulier (comparé a ce que j'ai pu connaître en France), et je comprends mieux la signification du mot Aï-ki-do maintenant. L'ambiance est vraiment super. Tout le monde se prends dans les bras pour dire bonjour et au revoir, ce qui est rarissime en Australie. De plus, il y'a pas mal de théorie, et cela me permet d'avoir des bases de méthodologie que je peux appliquer dans mes pratiques martiales, indépendamment des styles.

Pour le Jiu-Jitsu brésilien (BJJ), il est pratiqué par des gens qui font du MMA (Mixed Martial Arts), et qui participent a des combats en cage, dans l'équivalent Australien du UFC (Ultimate Fighting Championship) aux USA. Autrement dit, des machines a broyer. Les poids lourd fond une tête de plus que moi, on des bras comme mes cuisses stricto sensu, avec des tatouages jusqu'aux oreilles, et ne viennent pas là pour regarder un épisode de la petite maison dans la prairie.

Quel bonheur de pratiquer dans ces conditions. Depuis le temps que je voulais améliorer mes techniques au sol et transpirer pour de bon. Même si je passe la moitié du cours a grimacer en essayant de trouver mon souffle a chaque fois que je subis une soumission.

J'ai donc tous les soirs de la semaine une activité, Aïkido mardi et jeudi et BJJ lundi, mercredi et vendredi.

De plus, il y'a d'autres personnes qui font comme Karen, c'est a dire, remplir leur maison avec des étrangers venus cueillir des fraises. Notamment, Nelly, chez qui j'ai rencontré (entre autres) Hiro, un japonais, qui a étudié le Yoga en inde, et avec qui on pratique le Dimanche en fin d'après midi.

Moi qui n'avais plus fait de sport depuis longtemps, je suis comblé maintenant.

vendredi 28 août 2009

La croix rouge a du soucis a se faire.

Emeraude va quitter l'Australie pour retourner en Nouvelle Zélande afin d'y suivre une formation pendant 6 mois. On décide de profiter d'une soirée tous ensemble avant son départ.

On décide d'aller a Brisbane où a lieux d'après elle un « super » concert. On embarque avec Duncan, Emeraude, et Kathryn, la fille de Karen. Je suis (pour changer) capitaine de soirée. On prends la voiture de Kathryn, une Ford Fairlane V8 5.OL (étonnant de voir qu'en Australie des gens qui ne travaillent pas peuvent se payer de pareils paquebots. J'aurai quelques explications « intéressantes » plus tard). On assiste a un premier concert, avec un groupe pop du coin, ce qui n'est pas vraiment vraiment le genre de musique que j'affectionne, puis le fameux groupe commence a jouer … de la musique plus ou moins electro, ce qui n'est pas vraiment du tout ce que j'aime. Les 3 autres décident de partir pour un autre quartier dans lequel on avait décider d'aller après le concert. Comme cela ne leur plait pas du tout non plus, ils décident donc d'y aller plus tôt que prévu. Je me retrouve donc seul avec Emeraude, mais pas question de supporter ça plus longtemps, comme il est près de minuit, je vais en profiter pour passer quelques coups de fil en France.

Bien plus tard, le concert se termine, et je retrouve Emeraude tout seule dans la rue, car les autres sont partis … avec la voiture, alors que tous avaient déjà bien bu. On part en bus les retrouver dans le quartier « The Valley », qui est un des endroits animés pour la jeunesse de Brisbane.

Pour info, Kathryn la fille de Karen a changé d'équipe après avoir fait ses trois enfants. Elle a donc l'habitude de fréquenter les clubs gays, et motive la troupe pour aller dans un club « the beat ».
Manque de bol, arrivé sur place avec Emeraude, on se rends compte que l'entrée est payante, et comme on doit rentrer dans peu de temps, je n'ai pas envie de payer pour si peu. « On a qu'a laisser les autres s'amuser dedans, on les rejoindra plus tard ». Ou pas !!! Emmeraude me dit tout naturellement:
«_Il suffit de récolter les sous, comme ça cela ne nous coutera rien !
_Bin oui, c'est aussi simple que ça !
_Non, non, sérieusement !
_Oui, mais c'est dommage car d'habitude, j'ai toujours tout mon matériel de cracheur de feux sur moi, juste au cas où ... mais ce soir …
_Laisse moi faire, je vais rapper !
_ … »



Elle commence a marcher dans la rue, repère un petit groupe, se plante en plein milieu, interromps tout le monde et dit: « J'essaie de récolter des sous, si vous voulez, je peu rapper (NDLR: chanter du rap, a cappela), combien vous me donneriez si ça vous plait ? »

Quelques groupes plus tard, elle a 15$ en moins de 20 min. Si tous les gens qui font du spectacle de rue ou même la manche, pouvait atteindre ce taux horaire, il y'aurai beaucoup moins de pauvres.

Comme promis, elle utilise l'argent récolter pour entrer dans le club, n'étant pas vraiment motivé, je vais faire mon papi dans un salon de thé en attendant les autres.

Byron Bay #2:

On décide de partir avec Duncan et Emeraude a Byron Bay, capitale du surf et ancien lieu de résidence des habitants de Nimbin qui on migré vers les terres quand les touristes on commencé a envahir les lieux. On passe par Brisbane où l'on prend au passage Shanon, la copine d'Emeraude que l'on avait rencontré lors d'une soirée a Brisbane avant d'aller a DreamWorld.

Juste avant de quitter sa maison pour reprendre la route, Shanon, demande: « vous avez assez de place dans la voiture pour une planche de surf ? ». Bien évidement, sachant qu'on est déjà 4 dans Clutch, je réponds non! Et bien on va quand même réussir a la faire rentrer sa planche.

Et c'est reparti direction le Sud. Arrivé sur place, on passe d'abord au Bottle Shop, car les autres on « soif », puis on va vers la plage. C'est rigolo, on est en plein hiver, mais il y a autant de surfeurs dans l'eau que de mouettes sur la plage.

On pars ensuite faire un peu de shopping, car même si les premiers habitants de Byron Bay qui étaient les gens avec un mode de vie différent qui constituent aujourd'hui la population de Nimbin, sont partis, les commerces de vêtements et autre accessoires hippies sont restés pour les touristes.

Puis, on va finir la journée dans un des bars tendance du coin. On assiste a un concert vraiment sympa, et d'une grande qualité. Comme le temps passe vite, et qu'on a quand même pas mal de route a faire pour rentrer, on se prépare a partir. « Oh, mais où est passées Shanon ?!? » Elle est parti se faire de nouveaux amis, 2 surfeurs bien musclés, super fashion, avec un sourire a la colgate, comme dans les pubs à la télé. On lui fait comprendre qu'il est temps d'arrêter de jouer des phéromones, car on a de la route a faire. Sauf que Justin, un des deux bogoss veut a tout prix nous montrer quelque chose.

Justin, est surfeur professionnel, il vit a Byron Bay, et n'a pas grand chose a faire a part surfer ou faire du skate board. Il a donc crée des « engins » mixant ce qu'il aime faire. Il sort d'un vieux break Volvo ses œuvres. Il a fixé des roulements de skate board sur:
_un snow board,
_un body board,
_et … une chopping board (une planche a découper de cuisine).

Impossible de partir sans essayer ses engins. On se trouve donc un petit parking en pente, sur lequel on va tous avoir droit a un baptême sur chacun de ses engins.

Position debout sur la planche a découper, allongé sur le dos sur le body board, et a 2 debout sur le snow board. Bien marrant tout ça, même si je faisais pas le malin a rouler sur le bitume bien dur du parking, en tongs sur un snow board qui se plie dans tous les sens. Bonne expérience en tous cas.

Subtile finalité, on doit ramener Justin chez lui avec son attirail.

On se retrouve donc a 5 dans Clutch, mon coffre est toujours autant chargé, plus une planche de surf, un snow board, un body bord, plus les sacs de tout le monde. Heureusement, que l'on a que quelques Km a faire, et qu'il n'y a pas de policiers sur le trajet.

Ramène pas ta fraise #2:


Le lendemain je commence donc a cueillir des fraises avec mes 2 amis. Enfin, avec Duncan plus précisément, car Emeraude est Packeuse maintenant, c'est pour cela que je la remplace en tant que picker.

Pour ceux qui se souviennent, la cueillette de fraise en Tasmanie est le travail le plus chiant et dur que j'avais eu a faire ici.

Mais alors là …

Duncan m'avait dit la veille avec un sourire allant d'un oreille à l'autre : « Such an easy job man, that's f**king easy money ! » autrement dit, un boulot super facile. Je doit bien dire que j'étais un peu septique quand même … et maintenant je souris moi aussi.

C'est d'une facilité déconcertante, on a chacun une sorte de petit véhicule a trois roues qui enjambe 2 sillons, avec un siège au milieu au raz du sol, ce qui fait qu'en tendant les bras, on est dessuite au contact des plans de fraisiers. De plus, tout est légèrement en pente, il suffit donc de se laisser rouler dans la pente, et comme dirait Brice de Nice: « Si t'as confiance en la gravité … ça devrait marcher » !!! Et pas question de travailler dans le sens montant, on pourrait se fatiguer, on repars a chaque fois d'en haut. C'est tellement facile … limite déconcertant.

Les patrons sont super sympa, toujours a blaguer, et (car il y'a toujours un « et ») le point qui est peut-être le plus important, c'est que l'on est payé a l'heure, et que cela sera toujours le cas.

PPI: la tradition dans la région veut que (tant pour les pickers que les packers), la première semaine tout le monde soit payé a l'heure, le temps de se faire la main, puis, ils sont payés au rendement. Dans notre ferme, et c'est la seule a ma connaissance, qui fonctionne comme ça, les pickers sont payés a l'heure pour toute la saison.

Ce petit détail va tout changer, et faire bon nombre de jaloux autours de nous. De plus, il n'y a que des australiens dans la ferme, je suis le seul étranger, ce qui est rarissime. Durant ma journée de prospection j'ai visité entre 20 et 30 fermes, et a chaque fois, il y'a une nuée d'asiats qui triment comme des forças, avec des boss qui sont tout sauf agréables. Quand j'ai quitté Duncan et Emeraude le matin, j'étais un peu envieux de ne pas bosser dans leur ferme, car le fait qu'il n'y ai aucun étranger n'est pas anodin. Les gens du coin savent où il faut aller pour se faire de l'argent, avec un patron sympa, c'est un signe qui ne trompe pas.

Donc, tout se passe pour le mieux, même si on ne fait pas beaucoup d'heures pour le moment (la saison commence doucement), on en fait quand même bien plus que la plupart des autres personnes dans les autres fermes de la région.

Encore une fois, j'ai été très chanceux d'obtenir une place ici. A part quand j'étais a Sydney, j'ai bien l'impression que j'ai toujours eu de la chance pour trouver de bons boulot depuis que je suis arrivé.

Elimbah

J'arrive a Elimbah, un tout petit village a côté de Caboolture, entre Brisbane et le début de la Sunshine Coast. J'avais cru comprendre que l'on allait être hébergé chez des couchsurfeurs, mais … pas vraiment. En fait, c'est une famille qui fait office de chambre d'hôtes pour les migrants qui viennent ici pour la saison des fraises. Une sorte de backpacker au black finalement, où la famille se fait des sous en remplissant les chambres vides dans la maison. Sur les conseils de mes deux compagnons, je prends la formule « tout compris », on est donc logés, nourris, blanchis. La Maitresse de maison est Karen. Elle vit dans une des deux maisons avec son mari Keith. La deuxième maison sur la propriété est occupée par sa fille Kathryn et ses 3 enfants (Shantaye, Christian et Tiarna).Il y a aussi 5 chevaux qui occupent le parc de derrière.



Manque de bol, Duncan et Emeraude m'apprennent que le patron de la ferme dans laquelle on est sensé commencer a bosser demain matin ne va pas avoir besoin de moi. Il cherche plutôt une fille pour « packer ». Petit Point Info (PPI): La plupart des fermes vendent elles mêmes le produit fini aux distributeurs. Donc, il y'a une équipe de « pickers » pour ramasser les fruits, et une équipe de « packers », qui travaillent dans un hangar qui les conditionnent et les empaquettent pour être prêts a la vente.

Bon, je vais quand même me présenter le lendemain matin pour voir si la situation n'a pas évolué. Cela ne sera pas le cas.

Ok, on va se remettre en monde « recherche de boulot ». Je fait donc chauffer le GPS toute la journée, a vadrouiller partout dans les environs, allant de ferme en ferme vantant mes qualités de picker émérite, et je reçoit en fin de journée un sms d'Emeraude disant: « Tu commence a travailler demain avec nous ».
Et c'est pas plus mal car pour le moment, j'étais « broucouille, comme on dit dans le bouchonois » !

Rainbow Beach

Je vais donc profiter des quelques jours seul le temps de retrouver les autres. Je suis a Noosa, et je décide d'aller faire un tour a Rainbow Beach, il parait que c'est joli. Un petit coup de GPS, et c'est parti. J'essaie d'éviter l'autoroute et je passe par une jolie région un peu vallonnée, ça me rappelle le Pays Basque, c'est vert comme tout, il y a des vaches … c'est bien beau.

Puis (ça fait toujours bizarre) il n'y a plus de bitume sur la route. Rappel, l'Australie, c'est 14 fois la superficie de la France pour seulement 20 millions d'habitants, ils ont donc un réseau routier très étendu, mais pas énormément de circulation du coup, dès fois, il n'y a plus de revêtement sur la route, et cela devient une « dirty road », un chemin carrossable. Dès fois, il suffit de continuer un peu pour retrouver du bitume … mais dèsfois non, et c'est la que ça devient « rigolo ».

J'ai suivit le plus fidèlement possible mon GPS a travers ces chemins de forêt. Tout a coup, j'arrive a une intersection. Sur la route que me demande de prendre le GPS, il y'a un panneau qui indique: « route susceptible d'être difficilement praticable, n'emprunter qu'avec un véhicule 4x4 s'il a plu les jours précédant ».

« Ola, c'est quoi cette histoire ?!? je veux juste aller a Rainbow Beach moi, je veux pas passer mon weekend perdu en forêt ! » Mais bon, mon GPS a l'air plutôt sûr de lui … et je ne me souviens pas de quand datte la dernière pluie … cela devait être il y'a longtemps alors !

Et c'est parti. La route, enfin le chemin, est effectivement très sablonneux, et il y'a quelques jolis trous a éviter à certains moments, mais les paysages sont vraiment magnifiques.

Je continue a rouler jusqu'à un autre panneau, et celui là il fait peur: « Route très dangereuse, 4x4 uniquement, conduisez avec une prudence extrême.»

Je me dit: « Non, c'est pas possible un panneau comme ça, ça doit surement être une forme du sens de l'humour local ! »
Sauf que le panneau de signalisation est tout ce qu'il y'a de plus réglementaire, et qu'il décrit bien la suite du « trajet »

Mon GPS refusant de m'indiquer d'autre itinéraire, et ayant déjà roulé depuis au moins une heure dans la forêt, il serai bête de faire demi-tour, car il ne me reste plus qu'une trentaine de Km a parcourir. « Allez, même pas peur, ch'uis un catcheur ! »

Et c'est parti. Avec une moyenne de 15Km/h, j'ai découvert que je pouvais faire du franchissement avec Clutch, mais étant chargé a ras bord avec toutes mes affaires dans le coffre, attention aux amortisseurs. J'ai roulé en zig-zag pour éviter les plus gros trous et les plus grosses bosses, franchissant des petits bras de ruisseau, faisant patiner les roues dans le sable, faisant rebondir quelques pierres sous le châssis, faisant quelques marche arrières pour revérifier a deux fois si je pouvais vraiment franchir tel ou tel obstacle … l'aventure, la vraie ! Jusqu'à ce que j'arrive « là » !

« Là », c'est un flaque gigantesque a gauche, et une voiture enlisée dans la boue a droite. Je m'arrête un peu avant, puis je descend pour voir les occupants de la voiture. C'est une petite voiture, 2 roues motrices, comme Clutch, mais il n'y a personne dedans. Le conducteur devait donc être seul (comme moi), et après avoir infructueusement essayé de mettre des branches sous les roues, a abandonné et est parti chercher de l'aide a pied, car en plein milieu de nul part, pas la peine de compter avoir du signal pour le portable !

Impossible de passer plus a droite, je sonde la flaque avec un bâton, et cela me parait jouable. Je serre les fesses le temps de traverser, puis je continue la piste.
Au moins 9Km plus tard, je trouve Andréas, un Allemand qui est en Australie pour 2 semaines, qui marchait depuis au moins une heure. Il est ici pour une conférence pour son boulot, et profite des derniers jours en vadrouillant un peu avec un véhicule de location. Je l'amène jusqu'à un magasin où le patron va aller le treuiller avec un pick-up moyennant quelques dollars. Je le laisse là, et le remercie d'avoir été assez bête pour s'embourber là où il l'a fait, car sinon j'aurai moi aussi tenté d'éviter la flaque, et c'est moi qui serai enlisé a sa place.

Et du coup, bin je suis a Rainbow beach, j'aurai du mettre 2 heures et demi depuis Noosa, j'ai du en mettre au moins 5 a cause de l'état de la piste. Mais c'était quand même bien marrant de faire du franchissement avec Clutch, et les paysages étaient vraiment splendides.

Je vais rester 3 jours ici, finalement je ne camperai pas, car comme la région toute entière est un parc national, il faut payer pour poser la tente, et je n'ai ni envie de payer, ni de frauder, je vais donc trouver des petits chemins de forêt bien tranquilles où dormir dans Clutch. Rainbow Beach est la porte d'entrée sud pour Fraser Island, les plages sont magnifiques, et je vais aller faire un promenade le long de la fameuse plage bordées de dunes multicolores, d'où l'endroit tire son nom.


Ce qu'il faut savoir, c'est que les dunes sont tellement hautes qu'on ne peut pas passer a travers, la plage est donc une longue bande sa sable bordée de dune, qui se finit par un petit cap, et l'on peut s'y rendre en 4x4 par la plage. Tout la partie sud est donc une sorte d'autoroute pour 4x4. Comme je ne peux évidement pas m'y rendre avec Clutch, je décide de faire un bout de chemin a pied. C'est très joli, les dunes sont assez abruptes, le sable y est de différentes couleurs, du blanc brillant au noir profond, en passant par le jaune, le rose, le rouge, le marron et tous les dégradés possibles, et plus ou moins compacté ce qui laisse des « cascades » de sable qui coule le long de « pierres » de sable.



Je marche pendant 2 heures, et comme je commence a avoir faim, je décide de rentrer en stop. C'est la deuxième fois de ma vie que je fais du stop. La première était lors des fêtes de mon village dans les landes au petit matin après une soirée arrosée, et la deuxième fois, c'est ici, pour arrêter un énorme Pick-up sur la plage. Je ferrait en 1/4h le trajet que j'ai mis 2 heures a faire en marchant.

Je passerai le dimanche a Tin Can bay avant de repartir pour le sud rejoindre mes amis près de Caboolture.

samedi 25 juillet 2009

Registration.

Petit récapitulatif.

En Australie, pour pouvoir rouler, un véhicule a besoin d'avoir une « registration » ou « rego » en cours de validité. Lorsque j'ai acheté Clutch en janvier, le revendeur avait fait une nouvelle rego de 6 mois dans l'état du New South Wales. Comme j'arrive a échéance, il me faut donc la renouveler. La régo, c'est en même temps une assurance, donc au minimum le CTP (Compulsory Third Party), soit l'équivalent du « tiers-payant » chez nous, plus une taxe qui correspond a notre ancienne vignette. Sauf, que pour faire les formalités, dans le New South Wales, le véhicule doit effectuer un « safety test » équivalent de notre contrôle technique, mais en moins poussé.

L'astuce, c'est que dès que j'ai acheté Clutch, j'ai fait le changement de propriétaire en inscrivant comme adresse celle de Rob, mon ami de Mount druitt, près de Sydney. Mais, manque de bol, il vit dans une ville où le taux de criminalité semble assez élevé, et donc, les devis que j'obtiens des assureurs sont exorbitants.

Je décide donc de faire enregistrer Clutch dans l'état du Queensland (dans lequel je suis actuellement), a l'adresse de ma copine Paulette. Là, les tarifs redeviennent raisonnables.
Il faut donc que je remplisse tout un tas de papiers, mais … c'est là que le bas blesse, il faut aussi que je fasse un "safety test", car dans le Queensland, si un véhicule viens d'un autre état, il doit subir un test la première fois. « Boah … pas de sushis, Clutch est invulnérable … a part le pneu avant droit qui est complètement bouffé a l'intérieur. » On me dit de droite et de gauche que dans le Queensland, il suffit de trouver un garagiste pas trop regardant pour le test, et ça passera.

Je vous passe les détails. J'ai fait 2 tests, et j'ai eu a changer les 2 pneus avant, puis finalement, les 2 arrière, puis un silent bloc.

Mais bien évidement, j'ai attendu 2 jours avant l'expiration de ma régo pour m'en occuper, donc tout ça s'est fait dans un confusion pas possible, après avoir essayé de monter le silent bloc moi même et avoir cassé des outils qu'on m'avait prêté, 250 coups de fil pour trouver les pièces, 120 allers-retour vers des centre auto, j'arrive avec un jour de retard a obtenir mes nouvelles plaques d'immatriculation, et je suis enfin en règle.

Sauf que l'opération m'a couté en tout près de 1.000 $ !!!

Et là … c'est le drame. Moi qui comptait prendre un peu de bon temps pour remonter vers le nord et arriver enfin a ces foutues tropiques, mon compte arrive a sec, et je vais devoir trouver du boulot ici.

Ok, pas de panique, j'ai mes trois compères de Gayndah (Emeraude, Duncan, et Kim) qui ont trouvé du boulot, dans le coin. Il y'a quelques jours, il m'ont proposé de venir avec eux, mais comme a l'époque, j'étais « riche », j'ai décliné leur offre. Je crois qu'il est temps de réviser mon jugement.

Un petit coup de fil: « Ah mince, vous êtes au nord de Gayndah maintenant … ah … mais vous allez redescendre ce weekend car vous avez un job qui vous attends … ok … et kim (qui est toujours enceinte) a décider de ne pas vous accompagner … et comme vous avez trois places, je vais pouvoir la remplacer … ok, rdv dimanche … bonne continuation ! »

Et hop ! Je n'ai jamais trouvé un boulot aussi facilement depuis que je suis arrivé !!!

samedi 18 juillet 2009

Le Paradis, ça ressemble a quoi ?

Pour ce que j'en sais, le Paradis, cela ressemble à la soirée du mardi au Pub de Boreen Point durant le festival.

Tout le monde m'a dit, du DOIT y aller, c'est « the place to be » (l'endroit où il faut être). Ce que j'ai fait. J'ai essayé de décrire ce que pouvait être la vie dans cette communauté, mais ce soir là, j'ai ressenti quelque chose de vraiment fort. Il y a des « jam session » les vendredis au pub, mais ce soir, c'est concert. Et qui est-ce qui joue ? Les gens du coin !

C'est tout bête, mais c'est surpuissant. J'y retrouve tous mes amis, kate et sa fille Miko son là, Gonzo est l'ingénieur son, je retrouve Johan, Elly et Tina, 3 mamans magnifiques qui approchent de la cinquantaine et qui me disent:
« _Oh, tu devrai aimer notre première chanson, c'est une chanson française!
_Quoi, vous jouez ce soir ?!?
_Oui, on a monté un groupe !
_ … »


Bin oui, c'est tout bête, il suffisait d'y penser !

Vont donc s'enchainer 4 groupes ce soir, tous composés de gens du crû. Une première femme qui joue seule de la guitare avec une voix qui met un petite larme au coin de l'œil de toute la salle, mes trois copines, 3 gros barbus avec contre-basse et banjos qui jouent du Blue-grass comme dans les westerns, et un groupe d'au moins 8 personnes, qui finissent en apothéose, avec du Santana, du Hendrix et du Clapton.

C'est tout simplement beau de voir tous ces gens (monsieur tout le monde, les voisins, les copains, la famille …), jouer de la musique ensemble, et prendre autant de plaisir a jouer que les autres dans la salle a danser. Je crois que si dans tous les villages de France et de Navarre, on pouvait trouver la même dynamique, il serai difficile d'avoir des querelles de voisinage.

Durant la soirée, je retrouve Ben, le fils de Elly, que j'avais rencontré lors de mon premier séjour a Boreen Point chez Kate. Il me dit que mon anglais c'est beaucoup améliorée depuis trois mois qu'on ne s'est pas vu. Elly, sa mère est hollandaise, mais lui ne parle quasiment pas Hollandais. Il a passé quelques mois en hollande il y a quelques temps, et il a mis des mots sur quelque chose que je ressens depuis longtemps.

Il a tout simplement expliqué que quand tu es avec des gens dont tu ne maitrise pas la langue, tu va naturellement gommer ton égo, car tu ne peux pas dire tout ce que tu veux, mais seulement ce que tu peux. La concentration va sur le message, et moins sur la façon de le transmettre, ou de se comporter durant la discussion.

Il a raison, et avec un peu de recul, je crois que les relations que j'ai pu tisser en Australie sont différentes de celles que j'aurai pu tisser en France dans des contextes similaires. Elle me paraissent plus claires, et plus sincères, surtout quand c'est avec d'autres étrangers non-anglophones.


Les voyages forment la jeunesse … et le reste !

mercredi 15 juillet 2009

Restons modestes … mon métier consiste a sauver des vies, c'est tout !

Me voilà donc arrivé a Boreen Point (encore), où je vais pendant une semaine être Firts Aid Volounteer (secouriste volontaire). Alors, je la fait courte, je n'ai eu a sauver personne (heureusement pour les victimes potentielles d'ailleurs !), j'ai juste eu a mettre un pansement sur le doigt d'une femme, même si vu son comportement, j'aurai préféré lui mettre … un coup de pied au cul. Durant cette semaine, j'ai vu du monde, je me suis fait de nouveaux copains et copines. J'ai eu l'occasion de discuter avec des artistes, et niveau Art … je suis toujours aussi paumé qu'avant. Mais bon, au moins j'ai essayé.

Le thème du festival pour cette année: problèmes climatiques, développement durable. Des artistes de plusieurs pays on été invités pour faire une œuvre en relation avec le thème, mais une œuvre éphémère, qui sera détruite a la fin de l'exposition. Ce qui m'a vraiment plus, c'est les Story telling, (Histoires comptée); la tradition Aborigène se transmet comme beaucoup d'autres par les danses rituelles, l'art, la musique, et aussi par les histoires. Il se trouve qu'a chaque fois, cela se passait a côté de la tente des secours, j'ai donc pu assister a des histoires comptées pour les enfants. J'y ai appris une façon très intéressante de voir les choses, a travers la nature qui nous entoure. Comment y vivre correctement, comment jouer du didgeridoo, faire du feux avec 2 bouts de bois, affiner ma compréhension de ce que peut-être un « autre » point de vue, ce qui a participé je l'espère a améliorer encore un peu plus mon ouverture d'esprit.

Le jeudi après midi, je suis un groupe de personnes menées par 2 archéologues de l'Université de Brisbane faire une petite randonnée sur Mill Point, où l'on peut trouver des vestiges d'une ancienne scierie du 19ème siècle qui a disparu il y a fort longtemps. Enfin, fort longtemps, c'est une façon de parler, car pour moi qui suis Européen, cela me fait toujours rire de voir des archéologue, ici fascinés pour des choses qui me paraissent si récentes comparées a notre histoire sur le vieux continent.

Le vendredi, la fin du festival se déroule avec des danses rituelles Aborigènes, et des colonnes de terre cuite en feux sur le lac.



J'ai passé toute la semaine chez Paulette, et manque de bol, j'ai passé les 4 derniers jours malade. Les symptômes correspondent a une intoxication alimentaire, et comme par hasard, j'ai mangé du poisson au pub, ce qui n'est pas recommandé. Donc, c'était pas la grande forme.

DreamWorld 3/2:

Je quitte Paulette et Boreen Point pour repartir sur Noosa Heads où je retrouve Émeraude, Duncan, et Kim, une jeune Australienne de 18 ans de Gayndah qui les accompagne.

Vous vous souvenez de la voiture de Duncan, la vieille Mazda de 1984 ! En fin d'après midi, juste en quittant Noosa, il s'arrête sur le bord de la route et me fait signe de m'arrêter aussi. Il écoute un bruit suspect que fait sa voiture quand il roule. Après avoir constaté le bruit moi aussi, je lui propose de mettre la voiture sur cric et faire tourner la roue a vide pour voir ce que cela peut bien être. Il me dit que ça devrai aller, on verra ce soir au calme.

Oui … enfin presque !!!

Sur le chemin, juste a la sortie de la ville, je m'aperçoit qu'il ne me suit plus. Je rebrousse chemin, et je trouve sa voiture « garée », a moitié sur le bas côté, dans une drôle de position.

Il a tout simplement perdu la roue avant gauche alors qu'il roulait. Il a entendu un gros boum, la voiture s'est affaissé, elle a continué sur la lancée a glisser/rouler, et il a vu sa propre roue partir devant lui !

Il aurait pu se tuer, ou rentrer dans une autre voiture (ou les 2) ! Même pas peur, il a simplement été chercher sa roue dans le bois qui bordait la route. En fait, il a fait changer ses roues dans un garage, et le mec n'as pas remis les bons boulons, il en a remis des beaucoup plus courts, qui n'ont pas résisté a la pression.

(Pour info, en Australie, on ne met pas des goujons dans les moyeux de roue, mais on visse un boulon sur des tiges filetés qui sont déjà dans le moyeu.)

Et c'est reparti vers le sud.
Petit camping improvisé a Mudjimba, puis on passe toute la journée du lendemain a chercher du boulot pour eux dans la région.

Le soir, nous campons a Maroochydore, dans un vrai camping, avec de vraies douches chaudes. C'est dans ces douches que je vais rencontrer Phill, qui va nous proposer d'utiliser ses plaques de cuisson. On fait donc la connaissance de sa petite famille, et de leur voisin Josh, un Allemand qui voyage seul.



On cuisine tous ensemble, et j'ai droit a un Copyright International pour mes omelettes ratées. Je sens que je vais être riche.

Pour la petite histoire, Kim, l'australienne s'est joint a Duncan et Émeraude pour faire un tour du pays sur une année, en cueillant des fruits au fur et a mesure de leur progression. Sauf que … elle a découvert qu'elle était enceinte le jour du départ. Du coup, elle a quelques « affaires » a faire le lendemain et elle ne pourra pas venir a DreamWorld avec nous. Duncan décide de l'accompagner. Et comme par hasard, Josh le voisin allemand n'a absolument rien a faire le landemain, et n'est pas contre se rapprocher de Sydney car il doit quitter le pays dans quelques temps. On troc donc Duncan contre Josh.

Nous voilà partis tous les 3 pour une seconde (1ère pour Josh) journée a DreamWorld.


Comme s'est un vendredi, il y a beaucoup moins de monde qu'en semaine ce qui nous permettra de voir le parc assez différemment. On aura le temps de refaire tous les roller-coasters, et de voir la partie nord du parc, avec tous les animaux endémiques australiens, dans une atmosphère beaucoup plus ludique. Je verrai pour la première fois en vrai un émeut, des dingos, des cro-crodiles des koalas …


C'est vraiment bien fichu comme parc, d'ailleurs la partie nord fait plus penser a un zoo qu'a un parc. On assiste a un petit Farm Show, avec chien de troupeau, démonstration de tonte de mouton et dégustation de pain/gâteau, de la ferme.

On refera évidement la fameuse Tour-de-la-mort-de-l'angoisse-qui-tue, et comme vous vous en doutez, la deuxième fois c'est pas plus facile … bien au contraire.

On rentre le soir, tous ensemble finalement, (Josh veut rester un peu avec nous) rejoindre les 2 autres dans un camping près des Glass House moutains. On va rester 2 jours ici avant que je ne reprenne la route pour Boreen Point.




Pour la dernière nuit sur place, on va camper dans la nature avec Josh. En fait, on ira juste de l'autre côté de la route par rapport au camping. Josh est vraiment le stéréotype de l'allemand voyageur: grand, blond, jeune, sportif, motivé, débrouillard, avec une vraie volonté de voyager, et pas juste faire la fête. Je passerai un bon moment avec lui. Le lendemain, je le dépose a caboolture, puis je reprends la route seul.

Les seventies …

Je vais rester chez ma copine Paulette « quelques » jours. En fait, je comptais au départ rester deux jours maximum, mais bon … vous voyez ce que je veux dire. Je fais la connaissance de plusieurs de ces amis de la région. De Sue l'ancienne hippie, a Kévin le voisin sculpteur, en passant par Léo ancien ingénieur hollandais qui passe son temps sur le lac a bord de son bateau, le célèbrissime « Polly Princess », et tant d'autre personnages.


Paulette va me faire un cours de rattrapage sur les années 70-80. J'aurai le temps de voir des DVD sur Léonard Cohen, et Van Morisson, d'écouter du bon vieux jazz, de mieux comprendre le mode de vie des seventies. Je vais aussi avoir l'occasion d'apprendre pas mal de choses sur la vie en Thaïlande, car Paulette y a des amis et un cottage, où elle se rend tous les ans.

Pour l'anniversaire de Paulette (63 ans), une soirée est organisée chez elle. L'occasion de rencontrer encore beaucoup plus de gens sans rien faire ! Comme je suis toujours a l'affut de renseignements pour trouver un coin paisible au bord du lac, je questionne Léo, qui au passage me parle des requins qu'il a vu. Car j'ai appris de mon copain Roland, juste après avoir été nager avec lui dans le lac, que c'est en fait un lac d'eau saumâtre, et qu'il y a des requins dedans. Mais pas n'importe lesquels, juste des requins taureau, parmi les plus agressifs. Léo me confirme qu'il en a déjà vu quand il naviguait a bord de « Polly Princess ». Mais, ils ne sont que dans la partie la plus profonde du lac, il me dit que je n'ai pas vraiment a m'en faire. Puis il me dit d'aller parler avec un autre bonhomme, qui est pêcheur professionnel, et qui pourra m'en parler d'avantage. Je vais donc discuter avec le type en question, qui me dit: « Oh, tu sais, les requins ne sont pas vraiment nombreux ni méchants dans le lac … si tu dois te méfier de quelque chose, c'est plutôt des sting raies ! Je me suis fait harponner par une il y a quelques temps, j'ai mis plusieurs moi a m'en remettre ! »

Ah bin oui, me voilà rassuré !!!

Ok, donc si j'ai bien une activité a proscrire maintenant, c'est bien la baignade dans le lac Cootharaba.

Ça me fait quand même bizarre de voir tous ces anciens boire, fumer de l'herbe, et danser comme des D'jeun's. Il savent s'amuser, ça c'est sur !

Je vais rester quelques jours de plus, jusqu'à ce que le groupe avec qui j'étais allé a DreamWorld y reparte, car pour rappel, on avait pris des tickets pour un second jour. Entre temps, je vois une annonce a Boreen Point, recherchant des secouristes volontaires pour Floating Land, un des plus gros rassemblements d'artistes de la région. Moi qui ai un agenda totalement vierge, et qui ne comprends pas grand chose a l'art, c'est une bonne occasion pour rencontrer du monde, sauver des dizaines de vies, discuter avec des artistes et comprendre un peu mieux ce que peut-être l'Art.

« Ok, I'll be back ! »

vendredi 3 juillet 2009

Comment ça « j'irais pas au paradis » ? Je m'en fout, j'y suis déjà !

Et c'est parti pour remonter le long de la Sunshine Coast. J'arrive a Boreen Point, et je me rends chez mon ami Roland en premier. A tiens, le scooter électrique est là mais tout est fermé. Je fais le tour de sa maison et je trouve un femme dans son jardin qui m'explique que Roland est en Europe pour quelques temps. « Ah merde ! »

La femme me dit:
« _Moi, c'est Paulette, où habites-tu ?
_Euh, bin … enfin, c'est a dire que …
_Allez, tu viens chez moi ! »


Je crois que j'ai pas le choix ! ^^

Il y a quelques jours, j'ai ressenti un des mauvais côtés de la vie de voyageur solitaire. Aujourd'hui, j'en ai un des meilleurs côtés. J'ai pas envie de refuser son invitation, et puis, j'ai pas l'impression que ce soit une invitation en fait … allez, zou !

Je suis donc cette petite femme pleine d'énergie chez elle. Sur place je retrouve deux Belges et une Australienne. Bon, bin me voilà invité a partager le repas avec eux, puis la chambre d'amis … puis beaucoup plus.

Je dis souvent que voyager seul est la meilleure façon de voyager. Je me trompe peut-être, mais tout ce qui va suivre me laisse a penser que non. Le fait d'être seul va me permettre de partager des choses ici a Boreen Point, qu'a mon avis très peut de français en Working Holliday on pu connaître.

Ok, donc je peux rester aussi longtemps que je veux chez ma nouvelle copine Paulette, qui dirigeait une galerie d'art a Melbourne, et qui est a la retraite. Grâce a Paulette, je vais voir Boreen Point sous un angle un peu différent.

Comme elle vient d'un milieu un peu plus cultivé que la plupart des gens que l'on peut trouver a la campagne dans ce pays, et qu'elle a passé quelques années en Angleterre lors d'un premier mariage, on se met d'accord pour qu'elle m'apprenne un anglais « propre », loin de tout argot local, et avec une prononciation impeccable. Autant dire … y'a du boulot. Mais comme Paulette a de l'énergie a revendre et que ces deux files sont a l'étranger, elle va me traiter un peu comme sont fils. Moi qui voulais améliorer mon Anglais, je ne demande pas mieux.

Paulette aime bien vivre, comme pas mal de monde ici d'ailleurs, je n'ai jamais aussi bien mangé depuis que j'ai atterri en Australie. A tel point que j'ai commencé a avoir un peu le mal du pays … non pas pour la famille ou les amis (pas pour l'instant), mais pour un bonne baguette bien fraîche qui croustille, des croissants, et du vrai fromage qui pue.


Je suis comme un pape ici. Je rencontre de nouvelles personnes tout les jours, j'ai trouvé une petite plage sympa pour ma retraite (si le temps est clément), plein de nouveaux amis intéressants. Pour faire le point, Boreen Point, c'est groso-modo, 500 habitants, et une vingtaine de moins de 30 ans. La plupart des gens ici sont des retraités qui on choisi de se retirer d'un mode de vie qui ne leur plaisait pas forcément dans une petite communauté au mode de vie plus agréable … et je crois bien que l'on peut les jalouser.

De plus, même si on est « au plein cœur de l'hiver » (tout le monde est en manches courtes), il y a des arbres en fleurs dans toutes les rues, des oiseaux multicolores partout, et des levers et couchers de soleil sur le lac tout simplement magnifiques. Alors, oui, si c'est pas le paradis, on doit pas en être loin.

Adieux Gayndah.

Voilà, je quitte donc Gayndah (QLD) après un peu plus de deux mois et demi de cueillette de mandarines. C'est la première fois que je suis resté aussi longtemps au même endroit depuis le début de mon périple DownUnder. Malgrès tout, mon compte en banque n'est pas si rempli que ça. « Boah, No worries mate ! »

Donc voilà, c'est enfin parti, avec une bonne semaine de retard, un bon paquet de nouveaux amis, quelques bières de plus au compteur, une relation en CDD avec une Néo-Zélandaise, de nouveaux objectifs pour la suite de mon voyage, une meilleure compréhension du « Australian way of life » … et pas mal d'astuces en tout genre qui vont, je l'espère, m'être utiles par la suite.

Je prends donc la route avec Marcel et Jill, les deux irlandais qui n'auront qu'un seul désidérata: s'arrêter au McDonald's de Gympie. Pour eux, la chose la plus difficile a supporter a Gayndah aura été l'absence de McDo. L'estomac rempli, on reprends la route vers le sud. Je les dépose a Beerwah, où ils vont rejoindre des amis pour cueillir des fraises.




Je continue ma route jusqu'à Caboolture, où je vais faire une initiation 1er degré de reiki.

Le soir venu, je me retrouve donc tout seul a faire deux courses dans un grand centre commercial. Cela faisait vraiment longtemps que je ne m'étais pas retrouvé tout seul en quittant un endroit où j'avais pris le temps de me créer une vie sociale. Cette fois-ci, ça été particulièrement difficile. J'étais vraiment pas bien du tout, autant physiquement que moralement. J'avais mal a la tête, envie de vomir, j'ai éprouvé un mélange d'angoisse, de solitude et même de peur. Je ne sais pas comment expliquer ça … je pense que ça doit faire parti des épreuves quand on décide de voyager seul.

Mais bon, de retour dans Clutch, un cd de jazz durant le trajet jusqu'à Bribie Island m'aidera a retrouver le moral.

Je vais passer 3 jours sur Bribie Island, qui est une petite île entre Brisbane et la Sunshine Coast. L'endroit est vraiment beau, mais il fait vraiment froid. En allant dans un magasin de musique, le patron m'avouera qu'il n'a pas vu une nuit aussi froide depuis 5 ou 6 ans.

Du coup, moi qui comptait trouver un endroit tranquille où camper pour me mettre au vert, je crois bien que je vais devoir remonter plus vite que prévu vers le nord, je ne suis pas équipé pour le froid.

Bon mais avant de remonter vraiment, ça me ferai plaisir de repasser par Boreen Point, où j'étais 3 mois plus tôt pour dire bonjour a d'anciens copains. Notamment mon ami Roland. Je sais qu'il y a pas mal d'endroits près du lac làbas qui sont magnifiques et loin de tout. Je pourrai surement avoir des tuyaux pour trouver un coin pour ma petite retraite.

vendredi 26 juin 2009

Quel est ton âge … international ?!?

Ok, bon là, c'est promis, c'est les vrais adieux ce coup-ci.

J'ai eu l'occasion de compléter mon vocabulaire Coréen, mais faire des phrases complètes, c'est pas pour dessuite ( à part "Oh, nam dja tchin'gou esso ?" : « Est-ce que tu as un petit copain ? »). La grammaire Coréenne est assez différente de la notre. De plus, comme en Français, on peux tutoyer ou vouvoyer quelqu'un. Ce qui change la structure de la phrase. Mais en Corée, un an de différence entre deux personne suffit pour que l'ainé soit vouvoyé. Du coup, je demande a un copain quel âge il a et il me répond 26 ans. Quand un autre lui dit: «  Non, donne lui ton âge international ! »

Là, je crois bien que j'ai raté un épisode. Du coup, mon copain me dit: « Non, non, j'ai 25 ans. »

Je suis un peux perplexe là … jusqu'à l'explication: en Corée, ils considèrent le début de la vie a la création, et non pas a la naissance. Donc, en prenant le temps de gestation et en arrondissant a un an, ils ont déjà un an quand ils naissent. Ils on donc un « âge international » pour quand ils parlent avec des étrangers.

Pour mon départ, Teddy et Kelly, 2 amis Coréens que j'avais rencontré a mon arrivée m'ont parlé du Kimchi. Le kimchi, c'est une sorte de préparation a base de légumes, d'herbes, et surtout de piments, épices, et tout autre truc tant que c'est bien rouge. Il y a à Gayndah, un magasin de chaussures où l'on trouve en vitrine des produits alimentaires « Made in Korea ». Du coup, c'est un peu l'épicier de référence pour tous les Coréen du coin … et dieux sais s'il y en a ! J'ai été amusé de voir les deux seules fois où je suis rentré dans ce magasin que sa clientèle est toute jaune. Je n'y ai jamais vu un seul australien. J'ai donc décidé d'acheter un pot de ce fameux kimchi (2Kg). Comme je suis sensé partir vite, il va falloir que j'en mange matin midi et soir, pour ne pas avoir a le jeter. Ce que je fis le lendemain: en tartines au petit déjeuner, en salade au déjeuner, avec du riz le soir. Bien évidement, j'ai passé la journée du lendemain sur le trône.

Teddy et kelly m'ont invité a diner a Benyenda, la ferme où ils travaillent. Sur place, j'ai fait la connaissance d'un couple d'italiens avec qui on a fait une partie de poker. La partie a été assez courte car personne n'avais les mêmes règles, et que c'est une des soirées les plus froides que j'ai jamais passé ici. Je vais être content de partir moi ! ^^

Au menu, pizza coréenne au … kimchi !



Le lendemain je fini les préparatifs pour mon départ quand arrive un ami Coréen avec une pizza coréenne … pas au kimchi cette fois-ci. Poulpe et légumes verts … un délice.

Petit détour par le garage, où le problème sur Clutch sera fixé très rapidement.
Juste avant de partir, j'apprends qu'un couple d'amis irlandais quitte Gayndah aussi et vont dans ma direction.

Allez, hop: « Et un lift … UN ! »

Sunday … bloody sunday.

Dimanche, deuxième jour du Orange festival. Je vais comme prévu chercher ma voiture chez Norm qui a fini les réparations. Je suis censé partir après. Manque de bol, a peine je sors du garage, Clutch commence a faire un bruit aussi effrayant qu'inquiétant. Je ne peux bien évidement pas partir comme ça, il va donc falloir que j'attende demain pour repartir voir Norm afin qu'il règle le problème, car aujourd'hui c'est dimanche.

Me voilà donc bloqué ici pour un jour de plus (en fait deux, car j'apprendrai par la suite que le lundi est férié, donc le garage est fermé).

On décide avec Matt et Craig d'aller voir le fameux Rodéo. Arrivé a l'entrée, un petit panneau annonçant une entrée a 15$ nous fait rebrousser chemin. Bon, c'est donc la troisième fois que je vais rater un rodéo, c'est pas grave, j'aurai d'autres occasions. Mais que faire un dimanche après-midi ?!?

Je crois bien qu'il n'y ai que moi qui me suis posé la question … mes 2 acolytes avaient déjà la réponse: aller au pub bien sur!

Pour info, il n'est absolument pas dans mes habitudes de commencer a boire dans un bar en plein milieu de l'après midi … et maintenant je sais pourquoi. Moi, niveau alcool, je n'ai plus aucun entrainement, contrairement a mes 2 alcooliques. C'est donc aujourd'hui que je vais officiellement prendre ma première cuite sur le sol Australien. « Oh, mon dieux, c'était une embuscade, j'aurais du m'en douter. »

Les pintes (on dit scooner dans le Queensland) de V-B (Victoria Beer) se sont enchainées à un rythme que je ne maitrisait absolument pas. Craig a fait depuis longtemps du pub son Quartier Général, il vide ses verres plus vite que son ombre.

Un moment donné, on a parlé de l'alphabet militaire, Craig me fait: « … Oui, tu sais … Whisky-Bravo, tout ça ... ». Je crois que tout le monde aurait dit Alpha-Bravo, ou Tango-Charly, mais pour lui, la première lettre qui lui soit spontanément venu a l'esprit c'est Whisky … et connaissant le bonhomme, c'est pas un hasard. Le lendemain, il se réveillera dans le coltard, comme tout le monde, mais il continuera a la bière dès les premières minutes de la journée.

Je ne me rappelle pas de tout durant la soirée, sauf que l'on est parti le soir assister à un concert en plein air, et que sur le chemin du retour, il faisait tellement froid qu'on s'est invité chez des gens qui faisaient un feux dans une baignoire dans leur jardin.

DreamWorld 2/2.

Lendemain matin, « il est l'or mon señor », le petit déjeuner se fera … au McDo du coin. Pour la petite histoire, je m'étais toujours refusé a aller manger dans un Fast Food depuis que je suis arrivé en Australie (6 mois maintenant). Lors de ce weekend, j'irai 5 fois en 2 jours.

Nous voilà donc pour une journée au pays des rêves. Alors pour être honnête, les « Roller Coaster » du parc ne sont pas si effrayants que ça comparé a ce que j'ai eu l'occasion de tester en Europe. Sauf UN.


D'habitude, je dis toujours « même pas peur … ch'uis un catcheur », mais là … Dans la fille d'attente, on a même croisé des gens qui en sortaient et qui nous ont dit avec un visage pâle: « N'y allez pas ! »

C'est tout simplement une tour, sur laquelle coulisse une banquette, les gens sont assis en ligne, la banquette monte le long de la tour, puis arrivé en haut, bin forcement, ça s'arrête. Et donc tout le monde retient son souffle en attendant que le frein lâche pour tomber en chute libre. Premièrement, la vue aux alentours est splendide, et deuxièmement, personne ne sais quand le frein va être débrayé … commence donc un attente de quelques secondes qui semble interminable. Et là, je dois bien avouer que comme tous mes camarades d'infortune … je faisais pas le malin. C'est probablement la plus grosses sensation que j'ai jamais ressenti. Même après avoir quitté l'attraction, j'avais les jambes qui tremblaient encore.

On a donc passé une journée bien sympathique, a jouer aux enfants dans ce parc, qui est finalement trop grand pour être visité en un jour. On prends donc des tickets a 10$ pour un deuxième jour un peu plus tard.

Pendant ce temps, a Gayndah, a lieu le fameux Orange festival. Un des événements majeurs de la région, qui se produit tous les 2 ans. Comme on était à DreamWorld, on a raté toute la journée du samedi, qui avait l'air d'être la plus intéressante. On rentre le soir assez tard, et je vais boire quelques bières au pub avec des amis Coréens.

mardi 23 juin 2009

DreamWorld (prélude).

Donc, quitte a profiter de mon infortune, autant faire ça bien.

Duncan (un Aussie), Émeraude et Sarah, (les 2 seules Kiwi qui restent au camping) vont a DreamWorld samedi. DreamWorld, est un grand parc d'attractions entre Brisbane et la Gold Coast. On y trouve plein de manèges a sensation, des grands huit (« roller coaster » en anglais), des activités pour tous les âges, un zoo, des cinéma I-Max … C'est un peu un équivalent d'un EuroDysney de chez nous.

Départ le vendredi soir a bord de la voiture de Duncan qui vient le matin même d'obtenir une nouvelle « rego ». Autrement dit un peu comme si elle venait de faire un contrôle technique qui l'autorise a rouler a nouveau. Les plaques d'immatriculation sont flambant neuves.

Petite halte a Gympie dans un Hungry Jack (filiale australienne de Burger King). En plein repas, Duncan me demande:
« _T'as un permis toi !?!
_Euh … oui, un Français !
_(Il me jette les clefs de la voiture en me disant) bon, bin comme t'est le seul ici a avoir un permis valide, c'est toi qui va conduire alors ! »


Je suis resté bouche bée. Il a conduit depuis Gayndah alors qu'il n'a plus de permis ! Je ne veux même pas savoir pourquoi il l'a perdu. Je comprends maintenant pourquoi il a fait enregistrer sa voiture au nom de quelqu'un d'autre.

« Ok, pas de sushis, je vais conduire. »

Je suis donc fier d'annoncer que j'ai calé 4 fois dessuite pour sortir du parking. Sa vielle Mazda de 1984 est bien jolie (quoi que), mais c'est une boite manuelle. Et le levier de vitesse a gauche, j'avais plus l'habitude. Impossible de trouver la 1ère, qui se trouvait quasiment dans la boîte à gants.

« Clutch, je t'aime toi et ta transmission automatique. Mon dieux, je deviens fainéant. »

Nous voilà donc parti pour Brisbane où on doit rejoindre Shanon, une amie d'enfance d'Emeraude. Inutile de dire que pendant que je conduisait, les autres commençaient les festivités avec des canettes de Rhum … de Bundaberg ! Shanon, nous attendra bien gentiment chez elle avec un bouteille de gin a moitié vide entre les mains.

Arrivé en centre ville, on décide de se trouver une auberge de jeunesse (un backpacker). On s'est retrouvé par hasard dans le même établissement où j'avais laissé les deux filles lors de mon trajet Sydney - Brisbane 3 mois plus tôt. Manque de bol, comme il faudra ramener Shanon chez elle, je suis le Di-Di pour ce soir. Di-Di, comprendre Designated-Driver: le con … ducteur qui boit pas donc ! ^^

J'ai donc la responsabilité de veiller sur la troupe. Pas une mince affaire, dès 9h du soir, ils sont déjà tous torpillés. Le backpacker dans lequel on dort a un bar en rèz-de-chaussée, avec de jolies barrières pour la fille d'attente dans la rue. Émeraude, qui trouvait qu'elle n'avait pas assez d'amis a piqué une des barrières pour la mettre en travers de la rue pour stopper les passants le temps de leur demander de devenir son ami. Bien évidement, un des portiers qui semblait vraiment attaché a ses barrières nous a demandé de circuler. Donc, on ne peux même plus entrer dans le bar de notre propre Backpacker maintenant.



Bon, on va aller ailleurs. On va donc vers le Victoria, célèbre bar de Brisbane ... dans lequel je n'entrerai pas, car comme on n'avait pas prévu de sortir le soir, je me suis pointé en short. Je me retrouve donc coincé dehors, alors que la clique est déjà dedans. Qu'a cela ne tienne, dans le coin des exclus je fais la connaissance de deux militaires, « enfermés dehors » eux aussi, qui deviendront nos amis pour la soirée. Après pas mal de temps, on décide de bouger, et arrive au même moment dans la rue un pousse-pousse a vélo.

Au début, j'ai eu de la peine pour le pauvre homme. Les deux filles lui on sauté dessus en demandant de faire un tour, quand une troisième, qu'on ne connaissait pas est arrivé en demandant si elle pouvait venir, elle aussi, alors que les 2 places étaient déjà occupées. Les deux filles en cœur: « Oh, chouette, une nouvelle copine ! Viens ! ». Quand j'ai vu le jeune commencer a pédaler aussi chargé, je lui ai souhaité tout le courage du monde.

Mais quand il est revenu, et qu'en plus de lui filer un pour-boire plus que généreux, toutes les filles se sont jetées à sont cou, je me suis dit qu'il a quand même un métier formidable ce type là.

Après un petit tour dans un Bottle shop, et une bouteille de Vodka plus tard, il est temps d'aller se coucher.

J'ai vraiment bien aimé cette soirée, qui m'a remis dans le bain des nuits de Sydney, où l'alcool et les mini-jupes se retrouvent, j'ai un peu mieux compris la vision de la fête a l'australienne, avec des mœurs qui s'allègent quand le taux d'alcool augmente. De ce côté là, c'est quand même un beau pays ! ^^

lundi 22 juin 2009

Dessine moi un mouton.

Il est temps de commencer a faire des adieux déchirants à droite et à gauche, mais, vous avez l'habitude maintenant, tout va capoter et je ne partirai que … bien plus tard.

On est censé partir jeudi pour Brisbane avec Roch, qui doit prendre un avion pour repartir chercher des affaires en Asie avant de rentrer au Canada. Le mercredi soir, on fait l'inventaire de tout le trésor de guerre qu'on a accumulé au cours de notre séjours ici, et il trouve un livre de cours de dessins. Émeraude (la kiwi) qui passe par là nous dit qu'elle dessine, et comme Roch avait prévu de laisser le livre ici, il lui offre. Ni une ni deux, germe dans mon cerveau imaginatif, fécond et bouillonnant … et surtout modeste, une idée de génie. Ok, ce soir, pour notre départ, tout le monde ramène des bières! Vous aimez dessiner, on va voir ça. Ce soir au camping, c'est soirée … Pictionary !

1 Pictionary, 6 nationalités: 3 Québécois, 1 Australien (Matt), 1 kiwi (Émeraude), 2 Coréens (Denny et John), 3 Écossais (Rob, Elaine et Steve), et moi.

Personne n'étant vraiment sur de bien connaître les règles, on en a trouvé qui on satisfait tout le monde. Le multi-culturalisme, ça a du bon … surtout pour ce jeux. C'était aussi intéressant que drôle de voir comment certaines personnes peuvent interpréter des mots suivant leur origine. Mon petit dictionnaire de poche Français/Anglais que j'ai avec moi depuis le collège n'a jamais autant servi que ce soir. On devait y piocher au hasard (enfin plus ou moins, selon la mauvaise volonté de chacun) les mots pour l'autre équipe. On a eu droit a pas mal de fou rires, et c'est en tout cas un de mes meilleurs souvenirs de mon séjour à Gayndah.

A la fin de la soirée, reste Émeraude, Roch, moi et une bouteille de gin. Comme on a rien pour couper mais qu'on ramène des fruits du boulot, on va donc se faire quelques shooters de gin/mandarine. Roch qui est fatigué part se coucher (vu son grand âge, on ne lui en voudra pas). La soirée se terminera d'une bien agréable façon, et jusqu'à mon départ, je ne dormirai plus dans mon lit.

Le lendemain matin, je pars au garage de chez Norm pour ma voiture. Arrivé làbas, je vois son fils qui me dit que c'est bientôt fini. Le temps de regarder où il en est, je m'aperçoit qu'il n'a pas changé le hub. Quand je lui fait remarquer, il ne sais pas trop bien ce qui se passe, il n'a pas vu la pièce en question, et son père n'est pas là. C'est le début d'un longue histoire d'aller-retours au garage, durant 3 jours il vont recevoir des pièces qui ne correspondent pas a Clutch. Puis, tout devrai rentrer dans l'ordre pour le samedi. Sauf que vu la tournure des choses, je me suis dit, je vais rester bloqué ici quelques temps, autant profiter.

Heureusement, Rob, un collègue de boulot repars vers le sud, il pourra déposer Roch a l'aéroport de Brisbane.

Le jour même, Craig, un écossais qui bosse dans la même ferme que moi, arrive pour emménager. Comme nous devions partir ce jour là, j'avais fait le nécessaire pour qu'il puisse nous remplacer dans la cabine et ainsi quitter la colline en haut de laquelle il campait seul depuis pas mal de temps.

Hit the road jack !

Le froid devient persistant ici, et la motivation commence se faire vraiment faible. Beaucoup de gens continuent a partir. Et je crois qu'il est temps pour moi d'en faire de même. Manque de bol, Clutch n'est pas vraiment de cet avis. Depuis longtemps, j'ai le volant qui tire beaucoup sur la gauche. Je suis donc parti voir un garage de pneus pour vérifier le parallélisme. Le mec regarde ma roue avant droite et le pneu est complètement usé a l'intérieur. De plus, il y a pas mal de jeu dans la roue, le mec me dit qu'il est impossible de régler le parallélisme dans ces conditions. « Oh, j'aime pas trop ça ! »

Bon, on va donc voir un mécano (Le grand Norm, qui est connu pour sa longue barbe et ses short ultra courts à la Magnum) qui me dit:
«  _ça vient très probablement des «spin pin » sur les « tie rod end ».
_Ah bin oui … c'est ce que je pensais aussi ! 
_Oui, c'est surement ça, avec la main d'œuvre, tu devrai en avoir pour 70$!
_Ah bin c'est cool, car même si je n'ai aucune idée de ce que peuvent être ces foutues « tie rod machin », je m'attendais a pire.
_Ok, repasse demain matin, je vérifierai ça. »


Ok, sauf qu'en attendant, je vais aller faire un tour chez le 2ème mécano de la vile pour avoir un deuxième avis.

Le mecano, qui a un peu plus de temps, monte avec moi faire un tour dans Clutch, et fait le lien entre le problème détecté, et un bruit que fait Clutch depuis pas mal de temps en roulant. C'est en fait un roulement qui est en cause.

Premièrement, je m'en veux de ne pas avoir fait le rapprochement par moi même bien plus tôt, et ensuite, j'ai une petite larme qui coule quand il m'annonce le devis: 350$. Puis il me dit, si tu veux, on peux mettre des roulement neufs avec un hub d'occasion, là, le devis tombe a 260$ avec la main d'œuvre. Le mec me dit (tout en Anglais bien sûr): «  si tu te décide dessuite, je peux avoir la pièce demain, et après tu pourra … hit the road Jack ! »

Le lendemain, je vais chez Norm, qui après avoir fait un diagnostique me fait un devis a plus de 400$. Je lui parle de la concurrence, et après un peu de bla-bla, il me mettra des roulement et un hub neuf pour 290$ posé. Ok, ça roule.
« Laisse moi la voiture demain, je devrai recevoir la pièce dans la foulée, et tu pourra t'en aller dessuite après. »

Bon, donc je crois bien que c'est le moment de faire mes adieux a tout le monde ici.
Je démissionne donc de la ferme où je travaillais depuis pas mal de temps. En fait, j'ai sans le savoir démissionné 1 jour avant la fin de la saison. J'ai donc fait la saison toute entière moins le premier et le dernier jour. J'ai maintenant tous les jours de travail dont j'ai besoin pour faire une demande d'extension de mon Working Holiday Visa pour une deuxième année.

dimanche 14 juin 2009

Bundaberg

La saison de picking continue, mais le froid étant de plus en plus présent, le camping et les environs se vident petit a petit. La saison des impériales touche a sa fin, et certaines fermes finissent. De mon côté, je continue toujours, avec une motivation qui fluctue avec la température. J'écoute toujours pas mal de musique, mais je suis maintenant passé a écouter des livres audio. En fait, durant le « size picking », il fallait être concentré sur la taille des fruits a cueillir, maintenant, ce n'est plus le cas. Tout se ramasse, point barre. Du coup, le cerveau est plus disponible, et je peux me concentrer sur les livres audio que j'écoute. Beaucoup de livres sur le développement personnel, sur la spiritualité/philosophie. Je commence a me poser de plus en plus de questions, et j'aimerai prendre le temps de chercher des réponses.

Une petite période de pluie s'installe en milieu de semaines. Que faire au camping ? Oh, tiens, mes amis écossais vont a Bundaberg visiter la rhumerie … bonne idée. Quelle chouette journée on a passé tous les 4. Alors je doit bien avouer que c'est avec eux que j'ai le plus de mal a discuter … ils ont un accent terrible. Ils roulent les « r », comme des espagnols, et on une prononciation assez bizarre parfois. Surtout Willy !

Il y a un couple, Rob et Elaine, et un 3ème, Steve. Steve a une grosse barbe rousse, et une voix grave. Il fait même peur la nuit quand on ne s'attend pas a le voir. Il ressemble un peu a «Willy le jardinier » dans la série « les Simpsons ». L'écossais typique que l'on verrai bien jouer de la cornemuse en Kilt en haut d'une colline.

Les trois sont originaires du nord de l'écosse, les Highlands, autrement dit, un endroit où personne n'ose aller, et en écoutant les histoires qu'ils on pu me raconter, j'ai eu froid dans le dos.

Un jour avec Steve, on parlait de toutes les bizarreries de chez lui, et notamment du fameux monstre du Loch Ness. Il me dit que son père a un bateau de pêche sur ce loch, mais qu'il ne croit pas au monstre. Un jour, il a vu sur son sonar une masse énorme sous le bateau. Les indication sur l'écran montraient que cela ne pouvait pas être un simple banc de poissons … il ne sais pas comment expliquer ce qu'il a vu.

Les trois compères m'ont parlé d'un bar dans leur région reculée du monde dans lequel des motards entraient avec leur moto, faisaient des burns a l'intérieur avant de repartir. Il y avait près du comptoir un grand bac rempli d'eau car un cheval avait pris l'habitude de venir y boire. Elaine avait une amie quand elle était petite, qui vivait dans sa maison avec sa famille … et un cheval. Dès fois le cheval venait s'assoir sur le canapé pour regarder la télé.

J'apprendrai plus tard que le nom de jeune fille de la mère de steve est "MacLeod", que sont frère cadet s'appelle "Duncan" et que toute la famille habite les "HighLands". Avec Rob, on s'est promis de tuer Steve un jour, pour voir s'il est immortel !!!


Nous voilà donc parti pour Bundaberg, la capitale du Rhum australien. Après un petit déjeuner de compèt et un peu de shopping, on va donc vers la distillerie de la ville pour visiter une sorte de musée du Rhum, et assister a une dégustation. Milles et une façons de faire du rhum, et surtout mille et deux d'en vendre un maximum.
La journée fini par une halte a Pizza Hut avant de repartir dans notre campagne profonde.




Cela fait toujours autant de bien de quitter Gayndah de temps en temps pour changer d'air.

Roch … 'N roll.

Je ne suis resté qu'une semaine dans les lodges au camping. Matt, un ami qui travaille dans la même ferme que moi et qui est au camping aussi, va « déménager » d'une cabine vers une caravane qu'il possède avec Sam, un autre australien qui viens d'arriver de l'état du « South Australia ». J'en profite pour voir si je ne peux pas le remplacer, mais Stacy, la patronne du camping m'explique que c'est une cabine pour 2 personnes, je peux bien évidement y rester tout seul, mais a 180$ la semaine, c'est pas le top. Il va donc falloir que je me trouve un coloc. Je pense d'abord a Russel, le mari de Daniela la Brésilienne qui est dans les environs, puis des amis Québécois me présentent un autre de leur amis: Roch. Le courant passe plutôt bien, et comme c'est un voyageur, j'aurai surement pas mal de choses a apprendre de lui.

Allez, zou … « tu veux être mon copain ? », et hop, nous voilà en train d'emménager dans notre nouveau chez nous.

Quel confort. On commence par réorganiser l'agencement a notre convenance. Surement un des plus gros fou rire que j'ai jamais eu est survenu quand on a essayé de changer deux lits superposés de place impossible de bouger quoi que ce soit. La maison a dû être construite après les lits! Roch, est un vieux monsieur … de 36 ans. Il a bourlingué un peu partout. A la base, il est informaticien, puis après avoir voyagé pendant 8 ans en puisant dans ces économies, il a du travailler comme prof d'Anglais en Chine, puis est venu se renflouer un peu plus en Australie pour pouvoir continuer a voyager.

A son contact, et durant notre petit moi de collocation, j'aurai l'occasion d'apprendre beaucoup sur moi, et notamment sur mon aptitude a communiquer avec les autres … enfin, a essayer !

Le groupe d'amis Québécois que nous avions en commun est reparti vers le Canada. J'en connaissais 3 surtout, des gens avec qui j'ai eu des discussions de qualité. Bien évidement, le fait que nous nous exprimions en français n'y était pas étranger. Certaines de nos discussions étaient intéressantes, d'autres … encore plus; surtout sur le plan philosophique, voir même spirituel, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion d'échanger comme cela.

Je sais, je sais, a la base je me suis expatrié pour améliorer mon anglais, et jusqu'à présent, je me suis toujours débrouillé pour ne pas m'acoquiner avec des francophones, mais je crois que cet interlude avec Roch et les autres Canadiens m'a fait du bien in fine. Cela m'a permis de me sentir un peu moins con, en pouvant m'exprimer correctement, et en transmettant des idées claires, précises, mais aussi subtiles et complexes.

D'autre amis Canadiens de Roch sont venu nous rendre visite avant de partir pour l'Asie. Comme ils partaient « léger », ils nous on donné plein d'affaires qu'ils n'emportaient pas. Nous avons donc maintenant 2 chauffages d'appoint (qui vont se révéler fort utiles), des outils pour bricoler (Clutch les appréciera), et des CD de jazz (là, c'est moi qui apprécie).