vendredi 28 août 2009

Ramène pas ta fraise #2:


Le lendemain je commence donc a cueillir des fraises avec mes 2 amis. Enfin, avec Duncan plus précisément, car Emeraude est Packeuse maintenant, c'est pour cela que je la remplace en tant que picker.

Pour ceux qui se souviennent, la cueillette de fraise en Tasmanie est le travail le plus chiant et dur que j'avais eu a faire ici.

Mais alors là …

Duncan m'avait dit la veille avec un sourire allant d'un oreille à l'autre : « Such an easy job man, that's f**king easy money ! » autrement dit, un boulot super facile. Je doit bien dire que j'étais un peu septique quand même … et maintenant je souris moi aussi.

C'est d'une facilité déconcertante, on a chacun une sorte de petit véhicule a trois roues qui enjambe 2 sillons, avec un siège au milieu au raz du sol, ce qui fait qu'en tendant les bras, on est dessuite au contact des plans de fraisiers. De plus, tout est légèrement en pente, il suffit donc de se laisser rouler dans la pente, et comme dirait Brice de Nice: « Si t'as confiance en la gravité … ça devrait marcher » !!! Et pas question de travailler dans le sens montant, on pourrait se fatiguer, on repars a chaque fois d'en haut. C'est tellement facile … limite déconcertant.

Les patrons sont super sympa, toujours a blaguer, et (car il y'a toujours un « et ») le point qui est peut-être le plus important, c'est que l'on est payé a l'heure, et que cela sera toujours le cas.

PPI: la tradition dans la région veut que (tant pour les pickers que les packers), la première semaine tout le monde soit payé a l'heure, le temps de se faire la main, puis, ils sont payés au rendement. Dans notre ferme, et c'est la seule a ma connaissance, qui fonctionne comme ça, les pickers sont payés a l'heure pour toute la saison.

Ce petit détail va tout changer, et faire bon nombre de jaloux autours de nous. De plus, il n'y a que des australiens dans la ferme, je suis le seul étranger, ce qui est rarissime. Durant ma journée de prospection j'ai visité entre 20 et 30 fermes, et a chaque fois, il y'a une nuée d'asiats qui triment comme des forças, avec des boss qui sont tout sauf agréables. Quand j'ai quitté Duncan et Emeraude le matin, j'étais un peu envieux de ne pas bosser dans leur ferme, car le fait qu'il n'y ai aucun étranger n'est pas anodin. Les gens du coin savent où il faut aller pour se faire de l'argent, avec un patron sympa, c'est un signe qui ne trompe pas.

Donc, tout se passe pour le mieux, même si on ne fait pas beaucoup d'heures pour le moment (la saison commence doucement), on en fait quand même bien plus que la plupart des autres personnes dans les autres fermes de la région.

Encore une fois, j'ai été très chanceux d'obtenir une place ici. A part quand j'étais a Sydney, j'ai bien l'impression que j'ai toujours eu de la chance pour trouver de bons boulot depuis que je suis arrivé.

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