jeudi 26 mars 2009

Trish:

Roland a tenu a me raconter l'histoire de Trish (pas sur pour l'orthographe), une amie a lui.

Je vais la partager avec vous, je crois que cela en vaut la peine.



Roland est connu de tout le monde ici. Un jour, il rencontre Trish qui elle aussi est atteinte de multiple Sclérose. Comme elle sais que Roland nage tous les matins depuis très longtemps et que ça lui fait du bien, elle lui demande si elle peut l'accompagner.

Petit point santé.
La sclérose est une maladie mal connue qui favorise une dégénérescence nerveuse. Autrement dit, sachant que les nerfs sont le lien entre le cerveau (pour la volonté d'action) et les muscles (pour l'exécution de l'action), les sujets perdent petit a petit la possibilité d'utiliser leurs muscles, jusqu'à la perte totale d'usage du membre. Cette maladie est très mal connue, et on ne sais pas qu'elles en sont les causes, ni comment les traiter. Dons, un sujet a la MS est condamné a vivre avec jusqu'à une paralysie totale … donc, jusqu'à ce que les carottes soient cuites. Tout ce que l'on peut faire, c'est voir l'état d'avancement de la maladie avec des cliché IRM où apparaissent les zones sclérosées.

Roland accepte donc de nager avec Trish. A sa grande surprise, malgré son niveau de paralysie, Trish arrive a nager correctement, puis s'améliore jusqu'à pouvoir suivre Roland. Après un certain temps (il n'a pas été très précis) l'état de Trish s'est dégradé. Elle a perdu trop de motricité pour pouvoir nager, et elle a de plus en plus de mal a parler. Après un certain temps, elle ne peut plus parler du tout, et doit communiquer par gestes. Roland m'explique qu'il y'a un service de téléphonie en Australie où l'on peut envoyer un message a un centre où un agent appelle le correspondant pour lire le message. Peut-être l'ancêtre du sms ? ^^

Quoi qu'il en soit, ils devaient communiquer comme ça. Comme Trish ne pouvait plus nager, ils se rencontraient pour aller boire un verre ensemble.

Puis l'état de Trish a empiré, a tel point que l'église dont elle fait parti l'a « sponsorisé » pour aller dans un « lieux de repos ». Trish a toujours été très croyante, et en tant que bonne paroissienne, l'église la aidé pour aller là bas. Elle y est restée 2 semaines. Puis en est revenue.

Un jour, elle envoie un message a Roland pour convenir d'un rendez vous pour boire un verre ensemble.

Roland y a été, mais elle n'est jamais venue. Inquiet, Roland a essayé de la joindre. Sans succès.

Puis il a reçu un appel. C'était Trish qui lui parlait directement. Il me dit qu'il n'y comprenait rien, car elle avait une élocution parfaite, mais ce n'était pas sa voix. Elle lui a demandé de venir la voir.

Il se sont rencontrés, et Trish avait une parfaite maîtrise de son corps, elle pouvait parler et bouger comme une personne saine. Elle lui explique que le matin avant d'aller au rendez vous, elle s'est levé comme ça. Elle a été très perturbée, et n'est pas allé au rendez vous car elle était effrayée. Quoi qu'il en soit, depuis ce jour là, elle n'a plus de symptômes de MS (dès fois, quand elle est très stressée, elle a du mal a parler, c'est tout).

Pour Trish, c'est Jésus qui a agit pour elle. C'est lui qui en a décidé ainsi.
Bien évidement je demande a Roland si sur les IRM elle a toujours des traces de MS. Il me répond que c'est la première question qu'il lui a posé. Elle a répondu qu'elle n'en avait pas passé et qu'elle n'en passerai plus jamais. « C'est Jésus qui a décidé de ce qui m'arrive, je lui fais confiance ». il est inutile de vérifier.

Malgrè mon cursus scientifique, le fait que je soit agnostique et mes connaissances sur l'autosuggestion je veux bien croire cette explication. Mais ce qui est le plus important a mon avis, est la conclusion de Roland.

Pour lui, ce qui a rendu possible cela c'est le fait que Trish « Surrender ». Surrender, en anglais, cela veut dire « se rendre », « capituler », « renoncer ».


Ma vision des choses:
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C'est a dire qu'il y a deux façons de réagir face a une épreuve comme la maladie. On peut choisir de l'affronter (lutter contre la maladie dans cet exemple) une partie des arts martiaux internes vise entre autres a trouver un moyen d'y arriver.

Ou l'on peut choisir d'accepter (Surrender). Dans le cas de Trish, je me permet de faire le raccourci suivant: « je suis atteinte de MS, je ne peux rien y changer, j'accepte ce qui m'arrive et je m'en remet a Jésus, lui seul a le pouvoir de changer cet état de fait. » Cela correspond une démarche bouddhiste d'acceptation du monde. Cette approche que j'ai trouvée dans un livre du Dalaï Lama permet d'effacer la souffrance, car en l'acceptant, elle disparaît de fait.
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Roland fini en me disant que contrairement a Trish, il ne croit pas en Jésus, Dieux, ou une autre puissance similaire, et c'est la raison pour laquelle il va lui être difficile a lui, d'arriver a accepter dans les mêmes circonstances.

Le syndrome du placard vide.

Je vais en fait rester une semaine chez Kate. Le principe du HelpX n'est pas si terrible que ça dans mon cas de figure, car j'ai déjà un endroit ou dormir (Clutch), donc si j'accepte, c'est vraiment par ce que cela ne me coute rien vu que je vais être nourri. Il est vrai que les heures passées chez kate a bosser seront des heures en moins a chercher du boulot, mais comme chaque journée ne devrai rien me couter, je peux me permettre d'attendre.
Ce qui a motivé mon choix c'est plus la curiosité de découvrir le helpX, et de profiter de l'occasion pour partager une nouvelle vie, celle de kate. D'un autre côté, elle a pas l'air vraiment cool, elle sourit rarement, elle parle vite sans articuler et a toujours l'air pressée. On verra bien.

Kate vis avec sa plus jeune fille (les deux autres sont autonomes). J'aurai le temps de me rendre compte qu'en fait kate est encore plus fainéante que moi (je sais, pour ceux qui me connaissent cela peut paraitre impossible, mais je vous assure que c'est vrai !) Voyant qu'elle n'arrive a rien faire, j'ai essayé de lui expliquer des principes fondamentaux d'organisation (j'avais acheté un livre a cet effet en France). Elle est tellement fainéante qu'elle n'a même pas cherché a comprendre ce que je lui ai dit. De plus elle ne m'a fait a manger que le premier soir. Après, elle m'a dit « j'ai pas vraiment envie de cuisiner là … prends ce que tu veux, fais comme chez toi. »

Moi, cela ne m'a pas dérangé, sauf qu'au fur et a mesure les placards se sont vidés et qu'a la fin, voyant qu'elle n'allait pas faire les courses, j'ai du acheter ma propre nourriture. Là, ça devenait moyen.

Puis, un matin elle m'a réveillé l'air en colère m'expliquant qu'elle était désagréablement surprise que je n'ai pas nettoyé tout ce que j'aurai du nettoyer la veille. Je me suis dit, c'est le signe, il est temps pour moi de partir. Quand je lui ai dit, elle a commencé a s'excuser de s'être énervée, elle ne voulais pas que je parte, car sa principale motivation était le fait qu'elle n'ai pas a travailler seule (cela faisait 6 ans qu'elle voulait nettoyer sa balustrade, mais elle a toujours eu la flemme de commencer). Je lui explique poliment que je ne veux pas qu'elle soit en colère a cause de moi, et que je vais partir pour ne plus la déranger.

Je fais mes affaires et je m'env …

... ben non, je pars pas dessuite, j'ai des copains a aller voir avant de m'en aller.
Je pars donc voir Gonzo. Gonzo est un artiste/luthier/peintre/dessinateur. A la base, il est imprimeur, mais suite a de nombreuses opérations au niveau des yeux, il ne peut pas travailler pour le moment. Son nom de famille est « French ». Ce qui est drôle, car comme il s'intéresse a la généalogie, il m'explique qu'en fait, il n'a pas d'origines françaises, sa famille vient d'Angleterre. Du coup, comme il avait plein de questions a me poser concernant la France et le français, je lui avais promis d'aller le voir avant de partir.

Je le retrouve avec Charlie, un des membre du fameux « Men Business Group », en train d'essayer de monter un abri de jardin. Comme il y a des averses fréquemment, on doit faire des pauses forcées. Gonzo en profite pour me montrer quelques facettes de son nouveau travail. Comme il est luthier, il fabrique des instruments a cordes: guitare, violon, basse … Il a même crée un instrument d'après un de ses rêves (la taille d'un violoncelle, mais très fin et sans hanches), et après s'être renseigné, le même instrument a déjà existé il y a plusieurs siècles, mais n'est plus utilisé depuis des lustres. Il me montre un de ses dessins (il adore les dessins techniques en perspective), une tour Eiffel vu de côté. Il lui a falu près de 300h de travail pour faire les calculs qui lui on permit de faire le dessin. J'apprendrai grâce a lui ce qu'est l'Art Déco et le New Art.

Au alentours de 11h, j'entends quelqu'un au portail. Je lui dit: « Gonzo, t'as de la visite. »

Il revient quelques secondes après et me dit en rigolant: « C'est pas pour moi … c'est pour toi ! »
« … ?!? »


En fait, c'est Roland qui viens me chercher pour me proposer d'aller faire un tour a bord de son bateau sur le lac. « Avec grand plaisir ! »
Nous voilà donc parti tous les deux, moi a pied et Roland avec don fidèle destrier électrique.

On arrive a niveau de son bateau, un catamaran de 5m ma foi bien sympathique. Alors pour info, quand j'étais plus jeune, j'ai fait 2 stages de voile (monocoque 3,20m et HobbyCat). Je me suis toujours dis depuis … c'est bon mon jéjé, t'as toutes les connaissances nécessaires pour traverser le pacifique en solitaire.

… bin presque … surtout que c'était il y a pas mal d'années déjà, et que, c'est un tout petit détail, je ne maîtrise absolument pas le vocabulaire de la voile en Anglais. Ça a été assez folklorique au début. Roland me dit de tirer sur une corde, et persuadé d'avoir compris, je pars détacher l'ancre! Mais comme c'est un bon navigateur qui a un paquet de miles au compteur, il arrive a me cadrer rapidement.

On a passé un super moment tous les deux, le lac est super, il ya pas mal de vent, il fait beau. J'aurai le temps d'apprendre en condensé la vie de Roland, qui a grandit en Hollande, puis il est parti vivre a San Fransisco, puis a Hong Kong, puis en Australie. Il a été champion du monde de saut en ski nautique dans les seventies (son record a tenu 10 ans). Comment il a vécu jusqu'à présent avec sa sclérose qui s'est déclarée il y'a plus de 30 ans...

Je suis un homme … quoi de plus naturel en somme …

Le 13/03/09 … 6h am ... Borren Point ... dans ma chambre … je suis dans mon lit ... Kate me réveille.
Le temps d'avaler 2 tartines (histoire de pas mourir au milieu du lac), et c'est parti. On rejoint Roland.

Roland est un des personnages que je n'oublierai pas si facilement.
C'est un Hollandais de 66 ans atteint de MS (Multiple sclérose), il ne peux quasiment plus se servir de ses jambes, se déplace en petit scooter électrique a 4 roues, et arrive difficilement a bouger avec 2 cannes. On s'approche d'une petite plage, et il sort une petite paire de palmes puis va vers l'eau. Il trébuche et tombe dans le sable avec ses cannes. Puis il rampe jusqu'à ce qu'il y ai suffisamment d'eau pour nager. Moi, dans le doute, je met ma combi et j'enfile mes palmes de snorkeling, comme je n'ai pas d'entrainement je n'ai pas envie de jouer les boulets.

C'est bien simple, Roland a nagé le crawl plus d'une heure sans s'arrêter … une vrai machine.

Grasse a mes palmes, je n'ai pas eu trop d'effort a fournir finalement, ce qui m'a permis de profiter du paysage, c'est vrai que malgrès la pluie fine et les nuages, c'est beau. Et puis heureusement que je n'ai pas trop eu a forcer, car pour rappel, 2 jours avant, j'ai eu mon premier entrainement d'aïkido depuis de nombreuses année, et j'ai mal partout.

Après notre baignade, on va tous les 3 prendre un café chez Roland. On discute de beaucoup de choses jusqu'à ce que Roland dise a Kate que dans quelques instants, des amis a lui vont arriver pour un « Men business group » comme tous les vendredis matins. Sous entendu, comme t'es une nana, il va falloir que tu partes. Je n'avais jamais assisté a ce genre de groupe auparavant, j'en avais entendu parler dans des films américains a la télé, mais c'est tout. Très curieux, je demande a Roland si je peux rester. « No worries mate. »

Arrivent donc un par un les amis de Roland, tous avec des cheveux blancs (partiellement ou entièrement), et apportant de quoi grignoter fait par chacun d'eux pour l'occasion.

C'est peut-être bête, mais ce matin là, j'ai vraiment eu l'impression de faire parti d'un groupe, je me suis senti super bien avec tous ces grands garçons.

Ce dont je me suis vite rendu compte, c'est que toutes les femmes a qui j'ai parlé de ce groupe veulent avec insistance savoir de quoi on y parle. Alors, je le dis dessuite, je ne trahirai pas les secrets de mon nouveau « gang ». Même Kate ma travaillé au corps un bon bout de temps, et je lui ai dit (comme dans les films d'espionnage): « Si je te le dis, je devrai te tuer ensuite !!! » ^^

Donc, plein de nouveaux copains d'un coup.

On continue a travailler avec Kate sur ses rambardes, et le soir on repars au cours d'aïkido a Nossa. C'est horrible, comme je n'ai aucun entrainement, j'ai mal partout, les frottements avec le tatami m'arrachent la peau des genoux et des pieds, je souffre en transpirant … en silence.

Avant de rentrer a la maison, on fait un petit crochet par le pub de Boreen Point.
C'est assez étonnant de voir que toutes les générations s'y retrouvent. Des d'jeuns, des parents, des enfants, des anciens. Kimy, la fille de Kate y travaille le weekend. Beaucoup des jeunes travaillent le weekend durant l'année scolaire ici. On est vraiment loin de l'ambiance que l'on peut trouver en France dans un bar en fin de soirée. Ici, le weekend commence pour tout le monde, et s'est l'occasion pour les habitants de se retrouver après une semaine de boulot.

Ce que j'ai mis du temps a comprendre, c'est que Boreen Point, c'est plus une communauté qu'un village. C'est assez petit, il n'y a qu'un commerce, et tout le monde se connait. Il semble y avoir une forte connivence entre les voisins. C'est peut-être pour ça que je m'y sens aussi bien.

lundi 23 mars 2009

I'm singing in the rain.

Lendemain matin, évidement, avec ce putain de décalage horaire virtuel, tout le monde qui dormait dans les voitures autour de moi s'active dès 6h du mat. Bon, bin comme ma grasse matinée est flinguée, je vais me lever moi aussi.
Puis, se gare a côté de moi un énorme pick-up multicolore. Je sais plus comment, je me met a discuter avec le conducteur. C'est un « jeune homme » de 70 ans qui viens ici tous les matins pour surfer. Mais aujourd'hui, comme le vent est mauvais, il préférera discuter avec moi. J'apprends tout un tas de choses intéressantes comme: pourquoi le bâtiment n'embauche plus, et où je peux trouver de douches publiques fermées (mais ouvertes ^^).

Puis, je vais au café « untel » où j'y retrouve Chicko, le prof d'aïkido. Manque de bol, ils n'embauchent pas pour le moment, et me font juste remplir un formulaire de demande d'embauche en me disant qu'ils me rappelleront pour un essai.

Puis, il se met a pleuvoir … oh bin ça alors … ça faisait longtemps.
Du coup, comme je ne peux plus prospecter, je décide de ré-examiner la proposition de la femme pour le HelpX.

Alors pour faire un point, HelpX, cela signifie Help Exchange. C'est un réseau qui permet de mettre en relation des gens, a savoir que les hôtes proposent le gîte et le couvert aux helpeurs en échange de quelques heures de travail par jour. Cela peut-être dans une ferme, comme pour l'entretient d'une maison, du bricolage …
Ok, donc je vais voir Kate, qui va m'héberger quelques jours.

J'arrive a Boreen Point, la bourgade où habite Kate. Je m'installe, on papote un peu, puis on commence a bosser. On nettoie une rampe d'escalier et une balustrade en extérieur. Au cours de la discussion, Kate me demande si j'aime nager. Je lui répond que oui, elle me demande si je veux venir avec elle demain matin nager avec un ami.
« _Bien sur, avec plaisir.
_Ok, donc si tu veux, je te réveille demain matin a 6h.
_Ouais, elle est pas mal celle là … je serai juste rentré du footing, c'est parfait ! Lol
_Non, non, c'est pas une blague, on nage tous les matins a 6h dans le lac pendant une heure environ.
_ … ah ! »


Le soir, je suis invité a un cours de percussions qui a lieu tous les jeudis soir chez Kate.
C'est sympa, on est 4 élèves plus un prof. On tapote sur des djembe.
Mais bon … Poum, Tik et Tek pendant 1h, ça commence a saouler.

Moi qui n'avais pas beaucoup d'estime pour tous les gros blaireaux qui se croient malins a taper sur un tamtam, et qui se la pètent en se prenant pour les fils spirituels de bob Marley, je suis renforcé dans mes convictions, a savoir, la vraie musique se fait avec des instruments mélodiques pas avec des percus … bande de cons.
Ahhhhhh, ça fait du bien de se défouler un peu. Non, mais c'est vrai quand même, tout le monde a déjà rencontré au moins une fois un de ces mec avec 3 dread locks, habillé en kaki alors qu'il dit détester les militaires et qui se la joue en disant: « ouais, moi ch'uis musicien … ch'uis un zicos quoi ! J'fais des percus. » Alors que tout ce que sais faire ce pauvre bonhomme, c'est taper sur une peau un rythme débile tout en accélérant le tempo sans s'en rendre compte. mais comme il fume du hakik', il a l'impression qu'il fait quelque chose de bien, et que les autres apprécient son « bruit ».

Alors je vous le dit, petits cons de rasta, arrêtez de vous la péter et arrêtez de jouer aux bords de la plage la nuit quand j'essaie de dormir garé sur le parking d'à côté. Le jour où vous comprendrez que vous n'êtes rien face a une vieille guitare désaccordée, essayez de faire un dièse bande d'insignifiants.

Ahhh, ça y'est, je me sens mieux là. Mais sachez tout de même que je fais un amalgame de tous les percussionnistes de la terre, même les batteurs, les percus dans les bandas, les escuelas de samba du carnaval de Rio, le faux rasta a deux balles … Pour moi, vous êtes tout simplement une race inférieure.


Didier Super … je t'aime.

Job hunting #3:

Allez, il va falloir se lancer un de ces jours. Lundi matin, je prends la route. J'aurai pu attendre mercredi … mais non.

En fait, après avoir écouté Finn durant durant des heures me raconter ses aventures en mer, je me suis dit: « Et pourquoi pas ?!? » Je suis donc allé a la marina à l'ouest de Brisbane des mon arrivé, pour voir si des gens recherchaient des membres d'équipage. J'y ai rencontré un femme qui m'a dit que tous les vendredis après midi, un bon nombre de propriétaires de bateaux faisaient une sorte de petite course amicale, et qu'ils étaient toujours a la recherche de gens motivés pour compléter les équipages. Je me suis donc rendu au Royal Yacth Club of Queensland, manque de bol, c'était pas le vendredi mais le mercredi, et comme j'ai eu l'info un jeudi, je ne me voyais pas attendre 1 semaine sur le ponton.

Donc, voilà pourquoi j'aurai peut-être du attendre 2 jours de plus. Mais bon, c'est fait, c'est comme ça. Je décide donc de partir vers la Sushine coast. Je vais passer par Caloundra, Marouchydore, Mudjimba, puis la fameuse Noosa. Je me suis arrêté a tous les gros chantiers que j'ai vu pour essayer de me faire embaucher, manque de bol, la crise est bel et bien là.

Un surfeur du coin rencontré 2 semaines avant m'avais dit que Noosa est vraiment un coin super sympa. Ça vaudrai peut-être le coup que je m'y attarde un peu alors. Effectivement , c'est super joli, très animé, le parfait village de vacances.
En sortant d'un super marché, j'aperçois de l'autre côté de la rue une inscription « Karate, self-defense ». Ah, tiens ! Comme mon emploi du temps est totalement vide pour une période indéfinie, j'annule tous mes rendez vous pour aller voir. J'y rencontre une fille qui me propose de venir voir un cours ce soir. « Avec plaisir ! ».

Puis, je suis allé au McDo du coin pour me connecter au net, et j'ai eu la présence d'esprit de regarder s'il n'y avait pas par hasard des cours d'aïkido.

Pour info, en arrivant en australie, mon seul plan de bataille était d'arriver a Sydney, d'y trouver un appart puis un job puis de m'inscrire dans un club d'art martial pour développer mon réseau relationnel rapidement. Mon choix s'était porté sur l'aïkido car c'est là que j'ai le plus de chances d'y trouver des gens de qualité, et parce que c'est une des voies qui me parle le plus actuellement. Évidement, ce plan tombera a l'eau très vite.

Du coup, ici, je me suis dit, pourquoi ne pas faire l'inverse. Je décide donc de me rendre au cours du soir … on verra bien.
Y'a des fois, comme ça, je me sens inspiré.

Après avoir tourné une bonne demi heure je réussi enfin a trouver le dojo au fin fond d'un camp de scouts. Le prof me propose de participer. « Bien sur ! »... même si ça fait 2 ans que j'ai pas pratiqué.
Dès que je suis monté sur le tatami, je me suis senti beaucoup mieux. Dès la première saisie, j'ai ressenti tout un tas de choses, des souvenirs vécus durant mes années de pratique, des gens, des émotions, le corps a gardé la mémoire des techniques … je suis bien !

A la fin du cours, j'explique ma situation a mes nouveau copains, et le prof me dit: « tu connais le café untel ? Ils cherchent souvent du monde, si tu veux, va y demain a telle heure, je te présenterai. » Ah, bin c'est cool ça. Puis une femme me dit: « tu sais, si tu as besoin je fais du HelpX chez moi, tu peux venir si tu veux. » Merci pour la proposition. Mais bon, je vais rester seul ce soir.

Après le cours, commence la quête de la douche. J'ai du faire au moins 50Km a tourner en rond pour en trouver une. En désespoir de cause, je me suis rendu au bout d'un petit chemin dans les bois, et j'ai utilisé une douche de plein air au bord de la plage.

Mais c'est bizarre, il n'y a pas de plage. En fait, il n'y en a plus … nul part. La proximité du cyclone fait monter le niveau de l'eau partout, il n'y a plus de marées, toutes les plages on disparut, même celles qui faisaient 30m de long. J'avais vu a la télé une animation expliquant comment un cyclone « aspire » la mer vers le haut, mais j'avais pas fait le lien jusqu'à présent.
Manque de bol, mon petit chemin dans les bois amène a un des endroits les plus romantiques, et donc les plus fréquentés du coin. Et comme c'est la pleine lune, et qu'il y'a des passants régulièrement, je me douche en slip pour ne pas montrer la mienne (de lune ;-).

A côté de moi, deux mecs qui jouent de la guitare et qui chantent … étonnamment bien. Mon repas fini, je vais les rejoindre pour écouter et discuter un peu. C'est un peu magique, la chaleur de l'été, on est au bord de la plage mais il n'y en a plus (ça fait bizarre), la pleine lune éclaire toute la baie, la musique est vraiment bien. Je profite !

Je vais passer la nuit sur un parking non loin de là. Il doit déjà y avoir 5 ou 6 vans qui squattent déjà là.

mercredi 11 mars 2009

Et c'est re-re-parti … non, une minute !?!

Ok je vais commencer a chercher du boulot donc … c'est une idée de mon banquier ça !
Donc sur Brisbane, j'y crois pas trop, on va aller un peu plus au nord. Au nord, il y a la Sunshine Coast. Wouahou, rien que le nom, ça en jète. Bon, mais je sais pas trop comment commencer. Prenons un ou deux jours de réflexion supplémentaire. Et puis, ça serai bien d'avoir des conseils d'un local.

Qu'a cela ne tienne … 3 requêtes couchsurfing plus tard, j'arrive chez Steven qui sera mon nouvel hôte. Il y a déjà chez lui un couple d'allemands (Max et Theresa). Lors d'une discussion avec Max, on se mettra d'accord sur le fait que pour la plupart des gens, le stéréotype de l'allemand est un grand blond, super baraqué, très méchant, que même James Bond a du mal a savater, et qui s'appelle toujours Klauss.

Steven nous emmène pique-niquer près d'une colline du haut de laquelle on a une vue imprenable sur le tout Brisbane. C'est vrai que de nuit, le spectacle est assez intéressant.


Je vais donc rester 2 jours chez Steven avant de reprendre la route vers le nord. J'aurai malheureusement appris que mon rêve d'aller snorkeler au bord de la plage après le boulot … ne sera qu'un rêve. En fait, les bons coins ne sont pas directement sur les plages, mais au niveau des récifs, donc, inaccessibles par mes propres moyens. Donc, peut importe le coin que je choisirai, il me faudra toujours prendre le temps de joindre un récif (weekend ou day-off).

En fait, je ne suis pas pressé de partir, car Hamish viens vers le sud. Pour info, Hamish, c'est un cyclone tropical de catégorie 5. Je consulte donc la météo régulièrement avant de partir. On ne sais pas encore s'il va se rapprocher encore des côtes ou pas.

Brisbane la magnifique.

Je suis quand même allé faire un tour a Brisbane. Ça aurai été dommage de ne pas y aller. Comme j'ai paumé mes lunettes de soleil, il va falloir que j'en rachète, donc direction le Chinatown histoire d'en avoir des pas cher. Oh mon dieux, que c'est moche, c'est tout petit en plus. Y'a pas ce que je cherche.
Je me dis que c'est vraiment pas la ville où j'aimerai habiter.


Bon, c'est pas grave, on va aller dans le CBD (Central Business District), l'hyper-centre quoi ! Et là, la claque. « Mais c'est énorme », ça fait vraiment ville des tropiques. Visite de la bibliothèque municipale (pour essayer de squatter internet). C'est un des plus beau endroits que j'ai jamais visité, une architecture de compèt, des décors dignes d'un film de SF, des petites bulles un peu partout pour le travail de groupe, tout est design. Qu'est-ce que c'est beau ... et calme. Puis je m'arrête devant une estrade dans une rue piétonne, un groupe joue de la musique Brésilienne. Rien qu'avec ça, j'ai passé une des meilleures soirées en Oz. La chaleur de l'été, de la musique qui fait voyager (alors que je voyage déjà … imaginez^^), les palmiers partout, une ambiance décontractée …

Et surtout, ce que le monde entier doit retenir de Brisbane, c'est qu'après avoir cherché pendant 2.000 Km depuis Melbourne … j'y ai enfin trouvé un Opinel !!!

Mohahahaha !!!!!!!

Et c'est reparti.

Je suis donc resté 2 jours a Sydney, chez Rob et Annette, qui m'ont affectueusement surnommé « le boomerang » … je reviens a chaque fois !

Donc, on s'en va avec les 2 filles, Steph la française et Delphine la Belge. On devait prendre notre temps … et c'est ce qu'on a fait.

Je doit avouer que j'ai été un peu surpris quand je les ai vu a la gare. J'étais passé les voir la veille au soir a Hyde Park, elles m'avait montré (le peu) d'affaires quelles comptaient prendre. Je dirai a vue d'œil que ce matin il doit y en avoir le double. Des valises, des sacs a mains, 2 ou 3 vanity par personne, et même des oreillers. Mais bon, clutch encaisse sans problème. Et c'est parti direction le nord.

La première nuit dans la tente s'est déroulée au bord d'un lac … quelle bonne idée. Heureusement, je suis content que les moustiques préfèrent le goût des filles au mien. Elle se feront piquer durant tout le trajet, attirant les moustiques qui se seraient attaqué a mois si j'avais été seul. Un très bon argument pour de futurs lifts. ^^

J'aurai tout le temps d'apprendre ce qui se passe en Belgique, la possible inclusion de la Wallonie au sein du territoire français, les tensions avec les Flamands, a quel point c'est dur d'obtenir des infos sur l'histoire plus que brumeuse de ce pays limitrophe, et dont je me suis rendu compte que je ne connais rien.

Un des plus beau endroit a mon goût a été Arakoon, où j'ai eu l'occasion de voir les plus gros kangourous que j'avais jamais vu, et en troupeau de 20. La plage est enfermée dans une petite crique magnifique.
Le soir, avec steph, on a fait un footing sur la plage, il n'y avait plus que nous, c'était vraiment super de courir le long de la crique les pieds dans l'eau. On a continué par un peu de natation. On a pas réussi a faire plus de 15m en 10 min, je n'avais jamais vu autant de courant. Bien évidement, on a fini par une séance d'abdo-fessiers a la Véronique et Davina.

On a eu la surprise de se réveiller au petit matin avec des kangourous partout autour de la tente.

On a pris le temps d'aller boire une bière à Byron Bay, qui est la terre promise des surfeurs de la terre entière.
Pour la première fois, on s'est fait réveiller par quelqu'un car on dormais sur un terrain privé. En fait, le mec avait déjà fait partir 3 véhicules dès l'aurore, mais comme ma tente est verte, et que l'on s'était mis sous les arbres, il ne nous avait pas vu. Ce qui nous a permis de faire une pseudo grasse matinée le temps qu'il nous repère enfin. (FOMEC^^)

On franchi la frontière entre le New South Wales et le Queensland. Il faut donc penser a changer d'heure … c'est d'une absurdité a toute épreuve, car on est toujours sur le même fuseau horaire. Mais l'astuce c'est que le Queensland n'applique pas le système de l'heure d'été. Du coup, on va devoir se coucher super tôt, et être levé dès 5h30 du mat par le soleil ! Quand on voit des choses comme ça, on se demande vraiment ce que fait la police.

Petite halte a Coolangata, où les filles on décidé de louer une planche de surf. On trouve tout un tas de tentes, avec plein de photos de surfeurs dessus, on se dit qu'on va surement trouver une location. T'a qu'a croire. On est en fait dans le village aménagé du championnat du monde de surf (La Quicksilver Pro) on est a quelques jours des finales. Je me rends compte de 2 choses:
_C'est pas là qu'on va trouver une planche pour les filles,
_Et au milieu de tous ces surfeurs, j'ai intérêt a cacher mes abdos.

Ok, je laisse donc les filles (tenter de) surfer, je pars de mon côté Snorkeler. J'ai mis du temps a trouver des poissons, mais j'en ai vu une centaine d'un coup, un banc qui passe juste devant moi ! Mon masque n'est pas si bien que ça, et cela me gène pour nager correctement, mais j'ai quand même le temps de profiter de plusieurs espèces de poissons entre les rochers. La vue d'une toute petite méduse toute bleue m'a fait prendre conscience que j'avais peut-être oublié un truc sur le feu, et qu'il était temps de sortir !

On va donc passer noter première nuit dans le Queensland. Alors pour info, on peut lire sur toutes les plaques minéralogiques de l'état que c'est le « Sunshine State »; autrement dit l'état du soleil.
On était en train de rejoindre l'endroit qu'on avait repéré pour planter la tente quand une pluie diluvienne s'abat sur la ville. On se dit « tiens, ça va pas être facile de planter la tente ! » Quand tout a coup, un éclair tombe a quelques dizaines de mettre de nous, derrière une maison.
Et bien on a du abandonner l'endroit où on comptait mettre la tente pour trouver un avant toit où garer clutch pour dormir dedans. Mais il faisait quand même très chaud, tellement qu'au milieu de la nuit, n'en pouvant plus de la chaleur de la voiture, et vu que la pluie s'était calmé, on s'est levé pour repartir planter la tente.

Alors le coup du « Sunshine State », pour moi, c'est de la publicité mensongère !

Au matin, petit-dèj dans la ville nommée avec beaucoup de modestie Surfers Paradise. Puis, on arrive a Brisbane où je dépose les filles devant un backpacker en centre ville.

Au final, même si on était que 2 a conduire (Delphine n'a pas son permis), le trajet (environ 1000Km sur 6 jours) se sera fait sans y penser. Le secret est de prendre le temps.