jeudi 29 janvier 2009

Job Hunting second round.

L'expression « job hunting » peut se traduire par recherche d'emploi ou prospection. Mais cette fois, ça n'est pas a pied dans les rues de Sydney, mais en voiture, le long des routes de Tasmanie. J'ai décidé de m'arrêter à chaque ferme que je verrai pour demander s'ils embauchent pour du cherry picking.

Première ferme. « Non, désolé, on est déjà au complet ». Ok, on verra à la prochaine. Pour la prochaine, je rate l'entrée, et je vais faire demi-tour un petit peu plus loin, et une voiture fait la même chose que moi. Ah, en plus, c'est un break, en mauvais état, ça sens le Backpacker. De la concurrence ?

Je demande au fermier qui me répond par la négative. Je repars, et là, je vois dans mon rétro le break plus un van et une autre voiture. Je met le cligno pour tourner à la prochaine ferme, tout le monde fait de même. Merde, je suis pas tout seul sur le marché de l'emploi aujourd’hui. Ok, il faut que j'aille plus loin, et que je me dépêche le temps qu'ils demandent, je doit prendre de l'avance. On sollicite un peu les chevaux de Clutch. Refus, refus, refus. Une femme me dit qu'ils on déjà plus d'une centaine de personnes sur liste d'attente en cas de désistement.
J'ai commencé à réaliser ce qui se passait. J'avais fait 2000Km depuis Sydney pour trouver du boulot en fruit picking, dans un domaine qui normalement est toujours en recherche d'employés, et finalement, je me retrouve dans la même situation, j'arrive trop tard.

En plus, je venais de larguer les filles, donc, j'étais vraiment tout seul, continuant à tourner en voiture. Refus après refus. J'ai eu un gros coup de blues à ce moment là.

Une fermière qui fait de la cerise me dirige vers un mec qui fait des fraises, qui est lui aussi complet. Je lui demande s'il à des tuyaux, il me dirige vers un ami a lui, et sur le chemin, je trouve une bonhomme qui vend des fruits dans le coffre de sa voiture. Cela se fait beaucoup ici. Le mec doit être fan des ZZ Top, il à une barbe d'au moins 30cm de long. Il me dit « non, je vois pas, je connais personne qui embauche, il y' a tellement de gens dans le même cas que toi ici. » Puis juste avant que je parte, il me dit, « Ah, si, y'a peut-être Rosey » Après quelques explications laborieuses sur une feuille de journal déchirée, je me rends dans une ferme perdu dans les collines du nom de Sky Farm. C'est vrai que ça monte.
J'y trouve un ouvrier en train de travailler. Il me dit: « Ah bin oui, on cherche du monde, mais nous on fait des blueberries (myrtilles), et ça commence pas encore, par contre, en attendant, on a du boulot, mais je te préviens, c'est du hard work, c'est vraiment dur ! » Il me dit, c'est du « garlic ». Pour moi, garlic, c'est de l'ail, mais il me montre un énorme tas de bois et de pierres, en répétant, c'est un boulot très dur « tu peux venir essayer, mais si tu vois que c'est trop dur, tu peux partir quand tu veux, on t'en voudra pas ! »

Oh mon dieux, mais c'est quoi ce truc, je comprends pas toutes ces explication, il parle assez vite.

Ok, je serai là mercredi matin pour commencer.

Bon, au moins, j'ai une option, mais je préfère continuer pour en avoir une deuxième au cas où se soit vraiment trop dur.

Je pars vers le nord. Il se fait tard, je vais trouver un coin où dormir loin de la route dans les collines.

Je me réveille au petit matin, Qu'est-ce que c'est calme ici ! J'ai super bien dormi.
Je sors de la voiture … Ah, c'est sûr que c'est pas le voisins qui vont me déranger … je suis garé à côté d'un cimetière.

Allez, c'est reparti pour du job hunting, on est mardi, et j'ai jusqu'à ce soir pour trouver un plan B.

Je m'arrête dans une petite ville, au centre d'information des visiteurs. Il faut savoir qu'ici, les centre comme ça sont tenus par des bénévoles. J'arrive juste pour l'ouverture. Je tombe sur un papy qui a du voir un paquet d'années. Impossible de comprendre ce qu'il me dit … même pas un mot ! Je me demande si j'ai changé de pays durant la nuit. Et chaque fois que je lui parle, il ne m'écoute pas. Je fini par lui dire « pouvez vous parler moins vite, je suis Français, je comprends pas tout » Il me répond avec beaucoup d'humour: « Ah, t'es français, bin on est mal barrés, moi je suis sourd ! ». Voyant qu'on aurait des difficultés à communiquer, il me passe 2 ou 3 kilos de prospectus, en espérant que je puisse y trouver les infos qui m'intéressent.

Au nord, même constat, c'est plein de tous les côtés. Tampis, je vais devoir me contenter de ma première option.

Aucun commentaire: